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Comment reconnaître un cheval maltraité
Nous sommes tous amoureux des chevaux et la vision de chevaux maltraités ne nous laisse pas indifférents.
Il y a des choses à faire pour soulager les chevaux qui ne sont pas soignés correctement mais il faut surtout éviter les faux pas et les malentendus.Quelques réflexions à ce sujet:
Un cheval à besoin: de nourriture en suffisance, d'eau, d'un abri, de mouvement et d'un suivi vétérinaire (vermifuge, vaccin) et orthopédique (ferrure, parage) régulier.
Si au cours de l'une de vos promenades vous rencontrez un cheval qui vous semble négligé, malade, abandonné pensez d'abord à vérifier les choses suivantes avant de vous indigner ou d'entreprendre des démarches.
Il est couché dans une parcelle sans herbe ?
Un cheval dans un petit paddock tout à fait désséché ou boueux (pas trop quand même) sans un brin d'herbe est souvent plus heureux de pouvoir passer quelques heures dehors au grand air et de pouvoir se dégourdir les jambes que de rester enfermé toute la journée dans un box.Il est normal pour un cheval d'être couché quand il dort, de même qu'il lui est naturel de se rouler de temps en temps dans le sable, ou l'herbe. Ce qui ne serait pas normal serait la répétiton de ce comportement.
Essayez donc de savoir si le cheval en question passe 24H/24 dans ce paddock ou s'il est rentré le soir et sorti le matin (essayez d'aller voir un soir tard s'il est toujours là), regardez si le cheval qui passe de nombreuses heures dehors a un point d'eau à sa disposition et si vous ne voyez pas quelques reliefs de foin, de paille ou de grain qui indiqueraient qu'il est nourri matin et/ou soir régulièrement.
Attention si un abri existe dans la parcelle, la nourriture peut y avoir été déposée, ne franchissez pas la côture pour vous en assurer, même s'il a l'air brave premierement vous ne connaissez pas le cheval, deuxième au nioveau légal en franchissant la clôture vous pénétrer par effraction dans la propriété d'autrui.
Il n'a pas de couverture !!!
Un cheval résiste plus facilement à des températures extrêmement basses qu'à la canicule, la plupart des chevaux ainsi que tous les poneys et races de chevaux lourds peuvent passer tranquillement tout l'hiver dehors à condition de disposer d'un abri (un arbre, une haie, un mur qui les protège du vent peut parfaitement faire l'affaire), de recevoir suffisamment de nourriture et de disposer d'un point d'eau (non gelé par grand froid).
Avec un bon poil d'hiver la couverture est inutile et la plupart des chevaux boudent leur abri en hiver pour le rejoindre l'été afin d'éviter les mouches.
Vérifiez l'état de maigreur du cheval mais un cheval maigre n'est pas nécessairement négligé, si d'autres chevaux sont dans la même prairie et qu'ils sont en bon état, le cheval maigre est peut-être très vieux, en convalescence ou justement sauvé d'une situtation difficile.
Il n'a pas de fers !!! Regardez alors l'état de ses pieds, s'ils sont parés correctement c'est que quelqu'un prend soin du cheval et que sa maigreur est due à une cause extérieure. Un cheval ne doit pas forcement être ferré (c'est meme dommageable dans certaines pathologies) mais le parrage, c-a-d l'égalisation de la croissance est toujours à efectuer.
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Des pieds négligés sont souvent le premier signe d'un manque de soin. Regardez aussi l'état de la clôture, il est préférable d'éviter les barbelés mais ce n'est pas toujours possible (location de prairie auprès d'un fermier etc.), les barbelés peuvent être doublés d'une clôture électrique (l'idéal), ou électrifiés et dûment signalés par de petits morceaux de plastic. Méfiance quand les barbelés sont rouillés et pire encore quand la clôture n'est pas entretenue et que des morceaux de barbelés rouillés ont cassé et traînent dans la prairie. Idem pour une prairie jonchée de morceaux de ferraille etc ...
Il ne sort jamais de sa prairie !!! En Effet ! Certains chevaux sont à la retraite, et ne peuvent plus avoir de carriere autre que celle de "tondeuse à gazon" à cajoller... pour l'aspect gériartrie équine et une autre liste de protégés potentiellement adoptables : http://www.hippotherapy.be/animauxenperil/chevauxaplacer.html
Les tribulations d'un jugement à cheval sur le respect de la garde en bon père de famille d'équidés
exemple de maltraitance
Le recit des faits
Cela commence par un courrier des lecteurs et cela ira jusqu'en Cours d'Appel...
Je suis dans le monde des chevaux depuis plus de 35 ans ; j'ai appris à les apprécier et à les aimer à travers de nombreuses expériences, les unes pleines de joie, les autres pleines de tristesse, comme lorsque la vie nous oblige à nous séparer d'un fidèle compagnon ou d'une adorable compagne que l'âge ou la maladie sont venus frapper.
Je me souviens d'un ami qui avait près de 100 chevaux, galopant
dans les prairies ardennaises et qui en vendait certains à des amateurs
d'aventures équestres, ignorant les responsabilités que cet
achat entraînait. Beaucoup d'entre eux revenaient au bout de quelques
mois, demandant de reprendre le cheval, en paiement des frais d'équipement,
de ferrage, de pension, de vétérinaire. l'es chevaux repartaient
dans leur prairie. Cette solution est, à tout prendre, la meilleure
pour l'animal.
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Je me suis retrouvé demièrement devant un poney âgé qui marchait "sur les talons", avec des sabots en galoche de plus de 20 cm de long. Le propriétaire prétendait qu'il venait d'être paré... Alerté, le parquet envoie un vétérinaire qui affirme que vu son âge, ce poney ne souffre certainement pas. Aucune solution n'a pu être apportée.
Dernièrement, et une grande diffusion médiatique lui
a été accordée, deux chevaux ont été
saisis pour raison d'abandon coupable et de malnutrition. L'un d'eux est
mort 8 jours plus tard à Meslin l'Evêque, dans notre refuge.
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Le propriétaire, un moniteur d'équitation, a été
sévèrement puni par diverses fédérations. Pas
assez, faut-il croire, puisque le 18 novembre 1997, une nouvelle plainte
est adressée à "Animaux
en Péril" par des personnes scandalisées de revivre la
même situation huit mois plus tard ; même endroit, même
propriétaire.
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Le vétérinaire constate une maigreur extrême
provoquée par la malnutrition. Une plainte est déposée
à la police
le 8 décembre. Dès ce moment, ô surprise, les chevaux
sont nourris. Foin jeté, malgré la présence d'un abri,
à l'extérieur, dans la pluie.
Le propriétaire, afin de se dédouaner, obtient la présence d'un vétérinaire qui soigne les chevaux du manège où il travaille. Depuis, plusieurs vétérinaires se sont succédés sur la prairie pour établir des constats. Puis, les chevaux ont été enlevés. L'affaire suivra son cours.
- ndlr : plaidoiries le 14/12/1999 jugement le 19 janvier 2000 en la 55 chambre correctionnelle de Bruxelles -
Je ne sais de quelle manière tout cela se terminera. Mais ce que je vois, ce sont les lâchetés lâcheté du propriétaire qui ne se décide à bouger que quand les choses tournent mal. Lâcheté de tout ceux dont l'intérêt est de marcher avec ceux avec qui ils sont en affaire.
Lâcheté enfin de tous ceux qui pourraient prescrire une décision de sauvetage et qui ne la prennent pas.
Je vois la photo de ce poney dont le regard plein de confiance nous fixe. Il ne peut rien par lui-même, il est dépendant de nous et que lui apportons nous? L'abandon, la souffrance, la négligence, le mépris de la vie.
Il serait plus que temps que soient réglementées, de façon stricte, les sanctions qui devraient frapper pénalement tout abus de ce genre.
Il serait temps que l'on obtienne une loi qui autorise automatiquement l'enlèvement préventif de chevaux où il y a un doute quant à la manière dont ils sont traités, quitte à le rendre à leur propriétaire s'il est établi que la plainte n'était pas fondée.
Je sais que je crie dans le désert mais il y un moment où le dégoût est tel qu'il faut qu'il s'exprime. Que l'on cesse de traiter, pour des raisons d'intérêt, avec des gens qui n'éprouvent aucun sentiment pour leurs chevaux Si ce n'est un espoir de rapport à n'importe quel prix. A côté de cela, il existe des personne pour qui le cheval est une personnalité à part entière, qu'ils aiment, respectent et soignent avec amour.
C'est surtout à ceux-là que je m'adresse.
N'ayez pas peur de vous dresser contre tous les abus que vous rencontrerez adressez vous à la police et à la gendarmerie locale, chez qui vous trouverez souvent beaucoup d'aide et de dévouement. J'en ai fait personnellement l'expérience. mais surtout, n'ajoutez pas une lâcheté de plus en vous abstenant. Parce que ce sont des voisins, des connaissances. Il est toujours possible, avant d'en arriver aux solutions extrêmes, d'essayer de faire comprendre aux gens le mal qu'ils font, parfois sans s'en rendre compte.
Réponse de Hippo News
Monsieur,
Dans l'ensemble, nous ne pouvons que partager votre avis, notamment quant à la lacheté des gens qui savent, mais qui se taisent par intérêt
Cependant, dans votre lettre, deux tout petits détails chatouillent (très légèrement) notre entendement. Au sujet d'une loi éventuelle autorisant l'enlèvement préventif de chevaux là où il y a doute, nous disons pourquoi pas ?
Mais à condition que le "doute" qui entraîne l'enlèvement ne soit pas émis par n 'importe qui. Il faut obligatoirement que la personne sache de quoi elle parle. Le seul doute de la voisine qui, toute sa vie durant n 'a soigné que des chats, ne peut, à lui seul, suffire à autoriser un tel enlèvement Cela risquerait d'entacher inutilement la réputation du propriétaire devant ses voisins, voire devant ses clients...
Mais vous nous apprenez que "Animaux en Péril" compte parmi ses inspecteurs de vrais hommes de cheval, vous en l'occurrence (35 années d'expérience ). Cela nous rassure évidemment beaucoup, mais n'endort pas notre inquiétude quant aux garanties que devra stipuler une telle loi concernant les personnes mandatées pour prendre ce type de décision.
Le second détail est terminologique : "personnalité" se
rapporte aux personnes, donc à l'espèce humaine. Ce
petit excès 'anthropomorphisme est tout à votre honneur (nous
en usons aussi..), mais il ne doit pas faire oublier que le cheval est
avant tout un cheval et que c 'est aussi cette différence d'avec
nous qui le rend si intéressant !
A.W
HIPPO News - Avril
1998 nr 37
annexes : rapport vétérinaire,
verdict commission sportive pages 123
456
7
plaidoiries le 14/12/1999
jugement le 19 janvier 2000 en la 55 chambre
correctionnelle de Bruxelles -
Protection des animaux
associations
Loi du 14 Aout 1986