Ma chère Hippolyte, Ma foi, comme toujours, vous aviez mille fois raison, à force de pratiquer l'équitation, je suis devenu un de ceux que recouvre l'expression de "mordu de cheval". Toutefois je ne pensais pas l'être au sens littéral, mais ma monture d'occasion en avait décidé autrement. Pourtant je l'avais approché avec douceur, en lui parlant, attendant qu'elle relève la tête pour m'approcher plus près de son portail, et là, avant que je n'ai eu le temps de comprendre, une douleur aiguë m'envahit le bras droit que j'eus de la peine à extraire d'entre des gencives. Ai-je eu raison ou tort, je ne sais, mais souffrir d'être ainsi blessé (dans mon amour propre) fut plus que je ne pus supporter et ma main gauche oubliant le caractère animal de mon agresseur lui administra un de ces soufflets qui matent d'ordinaire toutes velléités combatives. Était ce la chose à faire mais tant durant la reprise au manège que durant la promenade cet hongre n'a plus commis le moindre écart. Une main de fer dans un gant de velours dites vous, j'hésite et penche plutôt pour un doigté délicat dans un surfait d'armure! Candide
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Mon cher Candide, Tout d'abord, une mise au point. Le cheval n'ayant que sa bouche
pour découvrir "de manu" ce qui l'entoure, il utilise celle-ci de
diverses façons selon le mode d'exploration recherché:
Toutefois, il est bon de savoir que les chevaux se mordillent
entre eux pour jouer ou pour se toiletter. Le même mordillement appliqué
à la fine et délicate peau humaine sera évidemment
plus douloureux. Le jeu est surtout le fait des jeunes chevaux. A
nous, dans ce cas, de leur faire comprendre qu'ils ont passé l'âge
de ces enfantillages.
Si le cheval mord vraiment, toutes oreilles baissées, dans un geste brusque, cela n'est plus un jeu. Toutefois, les chevaux mordent davantage par nervosité que par méchanceté. Le cheval qui vous a été confié était peut-être énervé par l'ennui. Peut-être n'avait-il pas quitté son box depuis des jours? Un cheval qu'on oublie peut devenir rancunier, surtout dans un centre équestre, car il voit qu'on s'occupe des autres chevaux, et pas de lui. Si c'est dans son caractère je ne vois d'autre issue que de rester constamment sur vos gardes la prochaine fois que vous l'approcherez. Quant à votre conclusion, elle me semble particulièrement appropriée, puisqu'en demeurant davantage sur vos gardes -donc en étant mieux protégé - la morsure eut été évitée, votre amour - propre sauvé et la correction inappliquée... Ceci dit votre réaction simultannée à la faute était appropriée au moins dans la chronologie. Dans la mesure du possible il convient toujours de réprimander ou de féliciter abandomment au moment de l'acte. Mais la violence n'est jamais une solution, le respect est la première base, la fondation de la complicité avec vôtre cheval. Votre Hippolyte
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