Eviter l'inconstance
La pire erreur consiste donc à avoir des exigences
variables suivant l'heure ou l'humeur. A laisser le cheval prendre le trot
lui-même pendant son échauffement, parce que "il y tombe
bien", et à protester ensuite durement s'il prend le trot
pendant un allongement du pas. Comment pourrait-il s'y retrouver? Si le
cavalier change ainsi sans préavis, que "le règlement" n'est
pas le même chaque jour, sa monture va se mettre à tenter
sa chance, repérer ....ses faiblesses, prendre de mauvais plis...
C'est un peu le principe des vases communicants: moins le cavalier est
volontaire, plus le cheval le devient, et vice-versa. Il ne s'agit pas
d'exiger soudain une chose difficile, et de l'obtenir au prix d'un combat
sans merci, mais au contraire d'être ferme sur les points de détails.
"Aller là où le cavalier l'a demandé ne pas changer
d'allure sans en avoir reçu la demande."
Voilà les deux règles majeures à faire appliquer,
tranquillement, rigoureusement, dés le débourrage. C'est
peu de choses, apparemment, et pourtant... Rester au pas alors que le reste
du groupe s'éloigne au galop, trotter sur une bâche, sauter
un oxer d' 1, 50 m, ou ralentir le galop à l'extrême, autant
d'exercices difficiles qui pourront ensuite s'appuyer sur ces deux règles...
Vous vous dites sans doute qu'il y a des cas où renoncer est
la seule solution. Quand le cavalier n'a pas les compétences nécessaires
pour imposer sa volonté, quand c'est trop difficile pour le cheval,
quand on a pas le temps...