Steve Jonkheere Intelligent Horsemanship
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Nouveaux Maîtres - Savoir-faire ancestral ?
Article d'Annick Goblet

Un Savoir-faire ancestral / vaincre l'incompréhension et l'agressivité en satisfaisant aux besoins éthologiques

J’avais beaucoup lu sur le sujet,  et l’avais trouvé intéressant.  Mais, n’ayant jusqu’alors pas eu l’occasion de vérifier toutes ces théories…

Nous avions acheté Cobra, alors qu’il n’avait que 8 mois.  Jusqu’à l’âge de 3 ans et demi il n’avait posé aucun problème insurmontable.  C’était un poulain affectueux, intelligent, facile et qui de surcroît, n’avait peur de rien - nous le baladions régulièrement dans les campagnes autour de chez nous et notre prairie étant mitoyenne avec une pépinière, il s’était habitué aux choses qui font habituellement peur aux chevaux (plastiques “volants”, tracteurs, etc.…).   Nous avions même commencé lorsqu’il a eu 3 ans à le débourrer, ma fille - alors “poids plume” âgée de 14 ans - le montait régulièrement quelques minutes sans aucune difficultés.

Un peu avant ses 4 ans il a commencé à nous impressionner par un comportement un peu plus agressif.  Une de mes amies m’a alors proposé de nous aider.  Elle avait un étalon qu’elle avait dressé et qui semblait être facile ; je lui ai fait confiance.   Au bout de quelques mois,  j’ai non seulement récupéré un véritable “fou furieux”, mais j’ai de plus perdu une amitié à laquelle je tenais beaucoup.

C’était un quitte ou double et par la même occasion notre dernière tentative pour tenter de rendre cet étalon “dispo” (autrement dit bien dans sa tête).  nous n’avions plus qu’une seule alternative : réussir !

On m’avait chaudement recommandé un certain Steve qui pratique un “melting-pot” de différentes méthodes ; nous avons donc décidé de mettre l’avenir de Cobra était entre ses mains

Pour gagner le respect du cheval,  Steve l’a tout d’abord mis au galop en piste jusqu’à ce qu’il daigne céder….
Au bout de + 1 heure il a commencé à montrer le premier signe de rédition  : “Bitting and licking” autrement dit ce que nous appelons lécher le mors - à part que dans ce cas ci, il n’y avait pas de mors, seulement un licol Parelli.  Il a ensuite commencé à regarder dans la direction de Steve, puis, petit-à-petit, son regard a changé.

Steve l’a alors fait venir à lui ;  il s’est arrêté face à lui, tête baissée.
Il a fallu une heure et ½ pour en arriver là !  Dans la majorité des cas il faut le tiers ou au pire la moitié de ce temps…  Le pur-sang Arabe est décidément très endurant !

Ont alors commencé toute une série de manipulations faisant partie - entre autre - des 7 jeux de Pat Parelli.

Steve l’a caressé partout (sauf région parties génitales) avec le “carott stick” sorte de petit fouet assez raide.   Avec la corde, il a reproduit le mouvement de queue d’un autre cheval, partout sur son dos, son encolure, ses fesses - comme quand 2 chevaux se tiennent tête-bêche et se chassent mutuellement les mouches.  Il lui a fait passer la corde autour de l’encolure en se tenant face à lui d’un grand mouvement de la main (plusieurs tours de corde).  Puis d’un mouvement inverse il la lui a enlevée.  Tout ceci sans que le cheval ne bouge d’un pouce.

Il l’a aussi fait reculer en agitant la corde de plus en plus fort jusqu’à ce qu’il amorce le mouvement.  Dès qu’il bougeait il laissait retomber la corde

Cobra avait l’air de trouver toutes ces nouveautés pas désagréables du tout.  Surtout qu’après chaque manipulation “réussie” il se faisait abondamment caresser.  (J’ai appris qu’on ne pouvait pas tapoter de la main mais qu’il fallait toujours caresser).

Le lendemain nous recommencions à le brosser alors que cela faisait des semaines que nous n’osions plus le manipuler.

Par la suite chaque jour on répétait inlassablement les mêmes exercices.  Il ne lui fallait bien sur plus que quelques minutes avant de céder.  Il progressait très rapidement.  Parfois quand il comprenait bien tout ce qu’on lui avait appris, on ajoutait un nouvel exercice.

Un jour, il s’est cabré à deux reprises.  La deuxième fois, Steve lui a volontairement laissé prendre le pied dans la corde et il l’a ensuite mis à terre…

Quelques jours plus tard, il a recommencé et s’est non seulement retrouvé par terre, mais cette fois, avant qu’il aie eu le temps de réaliser,  il était complètement saucissonné…  Il fulminait !  j’avais vraiment l’impression que de la vapeur lui sortait même des oreilles comme dans les dessins animés.

Petit-à-petit il s’est décontracté et quand il a été tout à fait calme Steve s’est approché et l’a longuement caressé ; il l’a ensuite tout doucement libéré.  Il est resté couché encore quelques secondes, s’est relevé et est venu tête basse devant Steve…

Il y a une polémique entre les nouveaux maîtres, certains d’entre eux prônent cette façon d’agir, d’autres comme Monty Roberts  ou encore Pat Parelli sont tout à fait contre.

Dans le cas de Cobra c’était  une bonne chose ; il ne s’est plus jamais cabré depuis.

Au bout d’un mois et demi Ma fille a pu commencer à le travailler, et surtout elle a pu le monter à nouveau.

Pour le seller, le cheval restait libre au milieu de la piste.  Après lui avoir présenté le sous-selle on le lui mettait sur le dos.  Si il bougeait, on enlevait le sous-selle et on mettait le cheval sur quelques cercles au galop, jusqu’à ce qu’il cède.  Ensuite on recommençait l’opération jusqu’à ce qu’il accepte de se laisser complètement seller sans bouger.  A chaque fois qu’il bougeait on recommençait tout à zéro.

Pour se mettre en selle - idem - tant qu’il ne restait pas immobile, on le mettait sur le cercle.  Quand je pense que juste avant que je ne le récupère il fallait être 2 pour le tenir pendant qu’on se hissait dessus, le plus vite possible….

Ce qui me frappe le plus dans cette manière de travailler c’est l’absence de paroles.  Jamais un son ne sort de la bouche de Steve si ce n’est quelques rares claquement de langue pour encourager le cheval.   Il reste toujours, en toutes circonstances, d’un calme olympien.  Tout est dans l’attitude, les gestes.

Au bout de 2 mois, nous avons pu le ramener à la maison.  Nous avons aménagé une piste (18 à 20 mètres de diamètre) pour pouvoir continuer à le travailler de cette manière qui lui convient tellement bien.  Ma fille et Cobra partent maintenant régulièrement en promenade.  Je ne suis plus simplement intéressée, je suis devenue tout à fait convaincue des nombreux bienfaits qu’apportent les méthodes des nouveaux maîtres.  Méthodes en fin de compte pas si nouvelles, puisqu’elles sont essentiellement basées sur l’observation des troupeaux et des comportements des chevaux entre eux.

Une des seule chose que je déplore, c’est qu’on ai “récupéré” ces méthodes pour en faire des gros sous.  Il reste, heureusement, quelques passionnés qui n’hésitent pas à partager leur savoir simplement par amour des chevaux.

article publié dans Cheval Evasion et  Hippo News
Annick GOBLET
 
 

Témoignage
 
 


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