Steve Jonkheere Intelligent Horsemanship
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Témoignages suivanthome

Steve Jonckheere a trente-sept ans et la double nationalité belge et américaine mais surtout a une incroyable expérience avec les chevaux qu'il a acquise en travaillant avec les plus grands "nouveaux maîtres" du monde:  Craig Cameroon, Monty Roberts et bien d'autres encore.

Ce n'est pas le premier cheval de Steve, mais c'est avec lui qu'il a relevé le défi qu'un ami américain lui avait lancé: il devait apprivoiser un étalon quarter qui au départ était complètement sauvage, violent et donc trop dangereux pour les humains.

Steve a donc accepté de le travailler.  Cela fait trois ans qu'il s'occupe de lui et lui a appris tout ce qui suit.
 

Au sol

Ce qui me frappe en le voyant travailler son étalon King, c'est que Steve n'a pas besoin de longer son cheval.
Par un simple claquement de doigts, King entame un pas plein d'assurance jusqu'au trot et enfin au galop.  De même Steve par une simple commande arrête King même si celui-ci est au plein galop.
Après l'avoir fait changer de main  simplement en bougeant son corps vers lui, Steve le regarde et l'appelle vers lui en faisant quelques pas en arrière: King revient alors et s'arrête juste devant lui.

Qu'il fasse un pas vers la droite, vers la gauche, ou vers l'avant, le cheval le regarde attentivement et le suit sans hésiter.

Ensuite, Steve se sert d'un stick et une corde qu'il lance pour qu'elle aille entourer l'encolure de sont étalon.  Le cheval ne recule, ni ne bouge d'un centimètre, car il comprend que son maître ne lui veut aucun mal; c'est pourquoi Steve le caresse à l'aide du stick par après pour le réconforter.

Pour renforcer la confiance de King, Steve frappe à terre avec le stick, du côté des deux flancs du cheval.  Comme précédemment, ce dernier ne réagit pas.
Enfin, Steve prend un autre stick auquel est attaché un sac en plastique.
Il l'utilise également pour désensibiliser King, afin que celui-ci n'en craigne le bruit, ni le mouvement.

Et il termine par se placer derrière son étalon pour lui tirer la queue.  Le cheval ne bouge pas; il sait qu'on ne lui veut aucun mal.  Lorsque Steve lui lance d'une voix sûre un "back", King recule.  Steve peut également par une légère pression sur la queue inviter King à reculer et celui ci lui obéit, je ne vous conseille pas de tenter une pareille expérience tout autre cheval ruerait...

C'est vraiment incroyable.  Jamais je n'ai vu une telle relation de confiance entre un être humain et un équidé.
 

En selle


Steve monte sur son étalon et lui fait faire des tours de piste; d'abord au pas, ensuite il lui suffit d'émettre un son de ses lèvres pour que King se mette à trotter, enfin à galoper.  Il utilise si finement ses aides, que l'on ne peut remarquer ce qu'il fait exactement pour changer d'allures, ou bien de cercle.

Mais c'est surtout la suite qui est impressionnante...

En effet, je  connais peu de personnes capable de  faire avec un étalon, ce que Steve a réussi à accomplir avec King.  (note voir Jean Marc Imbert et Francis)
Il fait un dernier tour en plein galop, puis il s'arrête en face de moi.
Il enlève tout d'abord le mors et la bride à son cheval.
Il lui reste donc encore le licol avec une corde attachée dessus.

Il recommence à faire des tours de piste au pas, puis au trot et enfin au galop; ainsi que des changements de main sur des petits cercles.
Il revient à nouveau vers moi, enlève cette fois-ci le licol avec la corde et me les tend.

A nouveau il monte King au pas, au trot et au galop.  Le cheval a toujours une oreille dirigée vers lui, prêt à exécuter ses ordres.  En plein galop, Steve prononce, je dis bien, prononce un "woah" - King s'arrête fermement.  Ensuite il enlève la selle et ne laisse que le tapis sur le dos de son cheval.  Et il est reparti.

Rien qu'à l'aide du poids de son corps, il demande à son étalon de faire des cercles, des changements de main et d'allures et le dirige à sa guise.

Le cheval s'exécute sans faire aucun écart.
Et tout cela directement après l'avoir sorti de son box.
 

Le van


J'ai eu la chance d'assister à la première fois que Steve a fait monter son étalon dans un van.  Il a amené King devant le van, et a commencé à lui faire faire des petits cercles aux alentours du van, pour l'accoutumer à sa présence.
Petit à petit, il s'est rapproché de l'entrée du van, a caressé son cheval et lui a montré qu'il ne devait pas craindre cette nouveauté puisqu'il était avec lui.
King a mis son premier sabot sur le sol du van après environ un quart d'heure.
Une demi-heure plus tard, l'étalon rentra complètement dans le van.
Steve prit la voiture et fit un petit tour avec lui.  Tout se déroula très bien.
Au retour, il le sortit et le récompensa en le faisant brouter à proximité du van.
Puis, il le fit à nouveau remonter et descendre plusieurs fois, afin de l'habituer à la sensation et au bruit du van sous ses sabots.

Il lui fallut un peu moins d'une heure pour parvenir à faire entrer, rester et sortir son étalon dans le van pour la première fois.

Jamais encore, je n'ai vu une telle harmonie entre un cheval et un homme.  Un travail aussi époustouflant n'est réalisable que par la confiance et le respect mutuel entre l'homme et le cheval.

Steve a réussi à percer le langage "cheval", à le comprendre et à se faire comprendre et respecter.   Il a complètement métamorphosé le cheval dangereux que King était il y a trois ans, et a gagné sa confiance.
 
 
 

Bruxelles le 17 mai 2000
rédigé par Karolina Golebiowska

photos Tillemans

publié dans
Cheval Evasion Hipponews
Belgian Horsemanship Association  News Letter
 
 

autre témoignage
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    "Annick Goblet" <annickgoblet@hotmail.com>

Tu sais que j'adore Steve... Ta copine a peut être assisté au premier chargement de King dans un VAN, moi par contre j'ai eu King pendant deux mois à la maison et il a bien fallu me l'amener, King.  J'ai donc assisté a son premier chargement dans un CAMION,  et cela n'a pas été sans mal...  Au retour on a même du lui donner du  calmivet pour qu'il monte... Il a vachement progressé si il monte maintenant comme une couque...  Mais bon comme elle le dit elle-même : A Steve rien n'est impossible !
 
 

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