Les grands maitres et leur pratique équestre ...



Travaillerau SOL
en prenant le point 
de vue du cheval

Une trentaine de personnes a assisté à la première journée de travail au sol.  Quatre chevaux ont permis d'aborder plusieurs réactions et phases d'apprentissage dans le travail au sol.
Ont été entre autre abordés : 
l'acclimatation au toucher
- à la main
- à la longe
- à la chambrière, au sac et autres objets effrayants
Les premières commandes
- obtenir l'attention
- récompense immédiate
la mise à la longe
l'obéissance à la longe
- obtenir l'incurvation
- pivots
- reculer

L'initiation à l'obstacle

Acclimatation
au toucher
Avant d'aborder le travail proprement dit il est important de s'assurer que le cheval supporte des contacts sur l'ensemble de son corps et qu'il est en état de travailler physiquement et psychiquement éveillé.
A la main
Un passage de la main circulaire permet d'observer la plus petite réaction du cheval sans stresser trop celui ci car la gêne qu'aurait entraîné un contact sur une zone sensible s'est évanouie à peine née du fait des mouvements circulaires de la main.  Une fois une zone sensible détectée, si celle-ci n'est pas le signe d'une blessure ou autre atteinte physiologique,  des mouvements circulaires accompagnés d'encouragements et de félicitations à l'acceptation du contact devront accoutumer le cheval à un contact.  L'absence de précipitation et la détermination sont prépondérantes dans cette phase. 
Si le cheval se dérobe il faut absolument accompagner le mouvement afin de lui rendre la situation d'arrêt et de contact préférable à celle de mouvement de fuite.
Accessoirement des contacts sur l'ensemble de son corps simulent les contacts que le cheval aurait dans un groupe de chevaux et le rassurent.

A la longe
La longe ne peut être utilisé que pour donner des indications, jamais elle ne doit être utilisée comme instrument de contention.
Le longeur se doit de maintenir un contact leger car si la longe est tendue aucune indication ne peut être communiquée et le cheval, animal de fuite cherchera à s'echapper en usant lui aussi de sa force qui est supérieure à celle du longeur.
La longe sera utilisée non seulement pour maintenir le cheval sur le cercle de longe mais aussi pour le guider.  Le cheval doit être conscient des mouvements de la longe entre lui et le dresseur.  De même que des mouvements que le dresseur peut donner à la partie libre de la longe. 

A la chambrière au sac et autres objets effrayants
Le cheval étant par essence un animal de fuite, la présence de tout élément étranger suscite de sa part une appréhension. 
La chambrière munie d'un sac plastique bruissant est pour lui un élément potentiellement effrayant.  Le dresseur approche le cheval et rassure celui en éloignant l'objet inquiétant dès que le cheval manifeste des signes d'inquiétude.  Assez vite le cheval dédramatise la situation.

premières commandes
Chaque commande doit être claire, non ambiguë, précise et chaque début de réponse correcte doit être récompensé et encouragé.

Dans l'apprentissage il importe de conserver une relation hiérarchique claire, le dresseur doit toujours conserver l'initiative et le commandement.  Une faute trop souvent commise est de reculer face au cheval ou de se satisfaire d'une réaction non sollicitée.


- obtenir l'attention

Tout d'abord il faut l'attention du cheval.  Il faut que le cheval s'intéresse à la demande qui lui est formulée pour qu'il l'intègre.
Souvent le cheval par des attitudes telle que le machouillement ou la recherche au sol de la piste indique un processus d'assimilation des commandes données précédemment.


-récompense immédiate

Chaque réponse favorable doit être récompensée immédiatement.  L'arrêt de la sollicitation doit être immédiat dès qu'une réponse favorable est obtenue.  Une réponse favorable n'est pas forcément l'accomplissement parfait de la demande.  Ici tout dépend du degré d'avancement de l'apprentissage. 

Par exemple dans l'apprentissage d'une transition entre l'arrêt et un départ sur le cercle, une réponse favorable dans les premières tentatives peut être un reculer car effectivement le cheval à répondu favorablement à une demande de mouvement. 
Au dresseur d'indiquer lors de demandes ultérieures la direction du mouvement souhaité.

Ce qui importe est de donner envie au cheval de progresser.  L'exercice sera éventuellement repris après une minute près du dresseur.  Le cheval doit associer la proximité de son dresseur et le fait d'exécuter les commandes comme des moments préludant à des moments de gratification.

 

mise à la longe

Plusieurs demandes successives doivent être obtenues.
Une transition de l'arrêt vers un mouvement
Un virage dans une direction donnée
Un respect de l'allure demandée

Le cheval est à l'arrêt et le dresseur lui fait face. 
Quatre à cinq mètres de longe les séparent. 
la longe est tenue de façon telle qu'une longueur libre égale à celle séparant le dresseur du cheval soit obtenue quand le dresseur tenant la longe deux mains étend les bras en croix.
L'ouverture du mouvement est obtenue par un mouvement circulaire du bras tenant la partie de la longe reliée au licol, la main tenant l'extrémité libre restant à ce moment le long du corps du dresseur.  Si l'invite n'est pas suivie d'effet, la main tenant l'extrémité libre de la longe induit dans celle ci un mouvement circulaire se rapprochant progressivement du cheval.  Dès que celui ci effectue un mouvement ce mouvement est interrompu et le cheval récompensé.  Toutefois si le départ sur le cercle est obtenu plusieurs rotations seront demandées avant de ramener le cheval à soi pour le féliciter.


obéissance à la longe

Un respect de l'allure demandée
L'allure est fixée non par le cheval mais par le dresseur.
Une diminution du tonus chez le longeur doit entraîner une diminution d'allure, une légère tension sur la longe peut être appliquée pour signifier un défaut d'attention au cheval, cette tension doit immédiatement être levée en cas de réponse favorable.
Une augmentation de tonus dans la position du longeur doit au contraire entraîner une augmentation de l'allure du cheval.
Si le longeur esquisse par exemple quelque pas trottés en sautillant le cheval doit passer du pas au trot, inversement un ralentissement de l'allure de longeur doit entraîner la diminution de l'allure chez le cheval.  Le longeur se positionne à hauteur des postérieurs

Le changement de main
La main tenant l'extrémité libre lâche celle-ci et vient se placer juste en avant de l'autre main qui coulisse alors sur la longe.  Ce changement doit être perçu par le cheval en même temps que la position du longeur qui s'apprête à pivoter et a déjà modifié l'inclination de son corps dans l'autre direction.

L'arrêt
L'arrêt est demandé dans les premières phases par un changement de direction.  Le cheval est invité à couper le cercle et à suivre le longeur qui recule face au cheval avant de s'arrêter. Ici aussi le langage corporel du dresseur est aussi important que les indications données par la voix ou par la longe.

exemples d'exercices

- obtenir l'incurvation

Le but de l'exercice est d'obtenir à l'arrêt que le cheval s'incurve de l'encolure de façon à toucher des naseaux l'extrémité de sa queue. Le dresseur se positionne à hauteur du flanc et prend l'extrémité des crins de la queue qu'il ramène à hauteur du passage de sangle.
Il laisse un temps au cheval pour lui permettre de s'habituer à cette position puis invite l'encolure de celui ci à s'incurver.  Si le cheval ne réagit pas une très légère tension sur le licol est exercée. 
Le cheval peut soit incurver son encolure et est alors récompensé, soit il se dérobe en pivotant.  Cette réaction n'étant pas celle souhaitée (l'exerce doit se faire à l'arrêt) le dresseur maintient sa position en accompagnant le mouvement jusqu'à ce que le cheval s'arrête.  A ce moment le cheval est félicité.  L'exercice peut après une minute être repris.

 pivots 

Le pivot avec croisement des membres est recherché depuis l'arrêt.
Le dresseur se positionne à hauteur du membre qu'il sollicite et par des pressions du bout des doigts en avant de l'articulation demande le pivot.  Dans un premier un simple déplacement de l'équilibre entre les membres sera récompensé.

 reculer

Ici le dresseur se positionne à un mètre face au cheval en laissant deux mètres de longes non tendus.  Les bras tendus, une boucle en rotation est formée avec le restant de la longe.  Si le cheval ne recule pas le dresseur s'approche progressivement avec la longe toujours en rotation.  Au moindre signe de début de reculer, même un mouvement des muscles du poitrail, le dresseur arrête et récompense.  L'exercice sera éventuellement repris après une récompense (arrêt de la demande + félicitations).  Une fois le reculer en ligne droite parfaitement assimilé, le dresseur peut demander le reculer avec exécution d'un angle.  Pour ce faire outre la bascule de son propre bassin une légère pression au niveau du chanfrein peut être exercée, les deux solicitations s'arrêtant dès que le cheval répond favorablement.

L'initiation à l'obstacle

L'obstacle est tout d'abord présenté au cheval des deux cotés au pas et du temps est laissé au cheval pour apprécier qu'aucun danger ne se cache autour de celui-ci.
Le dresseur demande alors au cheval d'effectuer plusieurs arcs de cercles entre chaque face de l'obstacle. Puis il le longe autour de l'obstacle, enfin le dresseur ramene le cheval face à l'obstacle en laissant assez de longe pour que le cheval puisse éventuellement se dérober.  Mais si l'exercice a été correctement mené le cheval passera l'obstacle.

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