RWYM tourne autour de deux principes
Tout d'abord une "conscientisation". Le cheval est l'enseignant
et vous devez progressivement passer du stade de l'interprétation
aux automatismes. Pendant longtemps chaque cession de monte était
pour moi un voyage de découverte. Ce n'est que récemment
que mon franc est tombé et que je ne dois plus "penser" aux aides
à employer mais que je peux "simplement" me concentrer sur
les sensations et diriger Nökkvi simplement par mon assiette et qu'un
véritable dialogue s'est installé. Cet aspect est traité
dans les 3 premiers chapitres. Mais c'est une lecture ardue qui demande
du temps, il faut laisser à chaque page le temps d'être assimilée.
Il ne faut pas lire l'ouvrage d'une traite ou commencer au milieu pour
aller plus vite. Les premiers chapitres sont indispensables
à la compréhension de la partie plus "technique" de l'ouvrage.
Là où il est encore possible comme en Centered Riding d'aborder
chaque étape séparément, RWYM au contraire requiert
un cheminement continu. Sans cet effort et cet investissement il
est illusoire d'escompter des résultats.
Ensuite Mary Wanless va beaucoup plus loin que d'autres.
Si Sally Swift se "contente" de demander au cavalier de ne plus gêner
son cheval pour le RWYM cette étape n'est que la première
et non le but à atteindre. Mary utilise les termes de "passager
bénin" ou "bienveillant" (à revoir les notions de programmation
Neuro Linguistique) quand elle exige que le cavalier dans cet état
dirige effectivement le cheval
Ensuite vient le stade de la "conceptualisation" où le cavalier
traduit ses pensées en langage corporel et dialogue finement avec
son cheval. A ce niveau il s'agit d'une danse et d'art équestre.
Il faut bien plus que de la décontraction pour en arriver là!
Il faut une maîtrise totale de son corps! Ce n'est que si cette
maîtrise est atteinte que le cavalier peut se permettre de doser
son tonus musculaire pour équilibrer la force de pesanteur, l'inertie
et les indications qu'il souhaite communiquer à son cheval tout
en n'étant pas tendu!
Je pense que beaucoup d'incompréhension provient justement de
cette conception de la "détente" et de la "décontraction"
par Mary Wanless. Elle requiert une maîtrise et non un relâchement.
En ce sens Sally Swift, Sylvia Loch et tous les autres auteurs sont sur
la même longueur d'onde. Il n'est pas question d'être
ballotté comme une masse amorphe, il s'agit pour le cavalier de
"se porter" et d'être "dans le mouvement".
Il suffit d'observer certains cavaliers comme Charles De Kunffy ou Anky
van Grunsven