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Fievre Aphteuse c'est fini pour le moment...
Mais il y a toujours des cas deMORTS SUBITE DE CHEVAUX EN PATURE
Des causes possibles ? mais un conseil faites toujours appel au vétérinaireFievre Aphteuse,
Ray Grass OGM,
Grass Sickness
voir aussi :Herbes / plantes toxiques / prairie semences et entretien / préfané
Programme des conférences « OXER 2001 »
19/02/01 :
- Le point sur la mortalité subite des chevaux en prairie (H. Amory et coll.)
45 minutesLieu :
à 20 h précise (arrivée souhaitée 19h30)
à la Gendarmerie, avenue de la Cavalerie 1040 Bruxelles
Salle de conférence, n° 2Parking : possible dans la caserne si annoncé par Fax au 02 3757610
Prix : 250 F/soiréeVous pouvez réserver dès à présent en versant le montant exact de votre participation sur le compte 210-0251360-85
Message : 19
Date : Thu, 16 Nov 2000 16:22:30 +0100
De : Myriam TEMPERE <tempere@bisp.ucl.ac.be>
Subjet : bactérie tueuseBonjour,
Je fais partie d'un "chat" sur internet qui regroupe des propriétaires de chevaux et qui sont très inquiets de ce qu'ils ont entendu ce matin à la radio concernant la vingtaine de chevaux qui vous avez autopsiés et dans lesquels vous avez découvert une bactérie qui serait à l'origine de leur mort. Il semblerait aussi que des cas similaires ont été signalés en Allemagne il y a 5 ans.Aussi, puis-je me permettre, au nom de ces propriétaires inquiets, et dont je fais partie, vous poser une série de questions nous éclairant sur ce mal et je vous remercie d'avance de la réponse que vous voudrez bien y apporter :
CHEVAUX
- Quels sont les premiers symptômes ?
- Quel âge avaient-ils ?
- Etaient-ils correctement nourris ?
- Etaient-ils correctement vermifugés ?
- Quel était leur mode de vie ?
.24h/24 en pâture
.box + pâture
- Etaient-ils déjà faibles des intestins ?
- Avaient-ils un ou plusieurs points communs ? Si oui, lesquels ?
- Sont-ils issus du même troupeau ou a-t-on affaire à des cas isolés qui se déclarent un peu partout en Belgique ?
PATURES
- Etaient-ils sur pâture rase ?
- Pâture abondante ?
- fonds humides ?
- Surpâturage ?
PREVENTION
- En box ?
- Si oui, combien de temps ?
.tout l'hiver ?
.quelques semaines ? combien ?
.quelques jours ? combien ?
.remise en pâture juste après la première gelée ?
- Médicamenteuse ? Si oui, quoi ?AUTRES
- Quels sont les délais d'intervention avant le décès ?
- Quel genre d'intervention ?
- Les vétérinaires sont-ils au courant de ce qu'ils doivent faire ?
- Les premières gelées suffisent-elles pour éliminer ces bactéries ?PATHOLOGIES CONNEXES
(pour les chevaux qui ne sont pas habitués à rester en box)
- Fourbures
- Coliques
- Problèmes liés à l'appareil locomoteur (arthrose, poteaux)
- Problèmes liés à l'appareil respiratoire (emphysème, ...)
- Tics
- Agressivité
- Auto-mutilation
J'espère que le précédent en Allemagne vous apportera l'éclairage nécessaire pour réagir rapidement face cette bactérie (j'aurais préféré un virus ...) et nous conseiller au mieux pour nos chevaux.
Merci pour eux.
Bien à vous
Myriam Tempère.
Message : 25
Date : Fri, 17 Nov 2000 09:20:26 +0100
De : Myriam TEMPERE <tempere@bisp.ucl.ac.be>
Subjet : bactérie tueuseCa y est ! J'ai la réponse de Liège.
>
Chère Madame Tempère,Excusez-moi de ne pas pouvoir répondre en détails, faute de temps, à toutes vos questions.
Nous avons en effet été assaillis aujourd'hui de coups de téléphone (environ 200 sur une seule journée) et nous devons également continuer à nous occuper des autres animaux hospitalisés ici en clinique.En résumé, il s'agit d'une maladie touchant des chevaux :
- de tous les âges
- en prairie (ils y sont parfois complémentés avec de la paille, du foin ou un petit "picotin")
- en automne
- surtout après une nuit plus froideSymptômes : d'apparition brutale
- myoglobinurie (urines de couleur brune à noire) : cela signe une myopathie
- faiblesse : cheval est encore debout mais réchigne à se déplacer
- cheval couché (décubitus latéral surtout), très vite incapable de se relever
- tremblements parfois (normal pour un cheval couché dans le froid et l'humidité)
- mort survient, en règle générale, très rapidementAutopsie :
1) Lésions macroscopiques :
- digestives : lésions touchant une portion variable du tube digestif
(estomac, duodénum, caecum), surtout hémorragiques
- musculaires (surtout visibles au niveau du coeur)
- parfois respiratoires2) Lésions microscopiques :
- musculaires : au niveau du coeur et des muscles squelettiques
- hépatiques (foie)
- encéphale : ? (examens en cours)Etiologie (cause) : des recherches sont en cours.
Malgré cela, il n'est pas dit que la cause primaire de cette affection soit retrouvée :
- dans la littérature sur le sujet, personne n'a mis en évidence l'origine exacte de cette affection jusqu'à présent, malgré parfois une mortalité assez élevée (99 chevaux morts sur 103 cas répertoriés en Allemagne en 1995)
- manque de moyens financiers, humains et logistiques.Nous faisons le maximum avec l'aide des laboratoires pour essayer d'éclaircir la situation. Nous suspectons la présence sur les prairies de microorganismes producteurs de substances hautement toxiques pour les chevaux, mais cette hypothèse doit absolument être confirmée avant d'être lancée sur la place publique et de parler de "bactérie tueuse".
Prévention :
En prévention, nous conseillons de ne plus laisser les chevaux manger en prairie tant que n'auront pas changé les conditions climatiques actuelles qui semblent particulièrement propices au déclenchement de cette affection. C'est une mesure dictée par le bon sens en attendant de mettre à jour la véritable étiologie de la maladie.Néanmoins, même après avoir déterminé l'origine exacte de ce fléau - ce que je souhaite ardemment, il est possible que cette mesure préventive reste la seule réellement efficace.
Quant à la durée de cette mesure, je ne peux vous répondre pour l'instant. Cela dépendra probablement des conditions climatiques que nous connaîtrons dans les prochaines semaines.
Soyez assurée que nous ne manquerons en tout cas pas de communiquer les résultats de nos investigations par voie de presse.
Bien à vous
Prof. Frédéric Rollin
Université de Liège
Faculté de Médecine Vétérinaire
Département des Sciences Cliniques des Grands Animaux
Service de Médecine Interne
Boulevard de Colonster, 20 Bât. B42
B-4000 Liège
Tél. : 32 4 366 40 20
Fax : 32 4 366 40 24
Colique du Ray-grass : attention danger
par Alain Willemart
Hipponews juin 2000
L'été demier, aux Pays-Bas, plusieurs chevaux ont dû être euthanasiés suite à l'ingestion de foin contaminé par une toxine. Nous vous mettons en garde contre certains foins cultivés à partir d'herbe non destinée à un usage alimentaire, surtout par temps chaud (plus de 25°C).Le type de semence à l'origine du foin toxique vu aux Pays-Bas n 'est pas agréé en Europe.
EN juillet au C.E. récréatif "Lisiduna". à Burgh Hamstede. aux Pays-Bas, cinq chevaux présentaient des symptômes partiels de la rhino pneumonie. D'analyses en déductions. le vétérinaire en charge des chevaux. en collaboration avec l'université de Utrecht. a conclu qu'ils avaient été contaminés par une toxine. la Lolitrem-B.
Un champignon La Lolitrem-R est produite par un ehampignon. l'Acrenimonium Lolii. Ce champignon (de la moisissure en fait) agit à la manière d'un "biopesticide" : I1 protège la plante sur laquelle il se trouve contre les agressions de micro organismes tels que larves,.vers, bactéries. Appliqués au gazon. l'Acrémonium Lolii rend ce dernier bien vert et mécaniquement résistant, ce qui est particulièrement recherché pour les gazons de marche, notamment sur les terrains de sport. (football. golf.
etc.) et dans les jardins d'agrément. Quant à la toxine proprement dite, elle est développée par le champignon lorsque la température atteint 25° C. Ceci expliquerait la relative rareté des intoxications lors des étés précédents. sensiblement moins chauds qu'en '99. Sur le Ray-grass. c'est à dire l'herbe commune (dont on fait du foin entre autres). le champignon produisant la Lolitrem-B n'est pas détectable à l'œil nu, et, détail sournois. le foin qu'il a contaminé a de fortes chances d'offrir au contraire l'apparence d'un foin d'excellente qualité
Du gazon de golf
Il semble que certains producteurs de graines sélectionneraient. aux Pays-Bas. à l'attention des pépiniéristes. des semences de Ray-grass contenant ce champignon en forte densité. Aux Pays-Bas comme ailleurs. les grainetiers sont bien sûr tenus d'informer les utilisateurs de ce que l'herbe et le foin obtenus ne peuvent être destinés à l'alimentation animale. Le dirigeant hollandais du centre équestre "Lisiduna" a attaqué en justice son fournisseur de foin...
Semence non agrée
Au ministère des classes moyennes et de l'agriculture. on nous a certifié qu'aucune agréation en tant que biopesticides en vue du traitement de Ray-grass n'a été délivrée en Belgique ni même en Europe, en application de la directive européenne 91/414/CEE relative à la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques. En Belgique quelques grainetiers consultés à ce sujet nous ont fait part de leur totale ignorance quant à l'existence de ce type semence sur le marché belge mais d' aucuns laissent sous-entendre que de telles manipulalions biologiques sont une spécialité de nos voisins Hollandais...
Symptômes trompeurs
Les symptômes de la maladie sont hélas très proches de ceux de la rhinopneumonie dans son deuxième stade c est à dire quand le syndrome entre dans sa phase neurologique. et atteint les fonctions vitales Il est de toute première importance que tous les propriétaires de chevaux soient au courant de l'existence de cette semence diabolique. et le faire savoir autour d'eux. En cas de contamination par la Lolitrem-B. le seul remède consiste à cesser immédiatement (le nourrir avec le même foin. et de donner espace et repos au cheval dans un box à la litière surabondante. ceci afin éviter qu'il ne se blesse lors d'éventuels spasmes.
Les cavaliers d'extérieur doivent aussi être prudents. et ne pas laisser brouter leur cheval sur des gazons d'agrément dont ils ne connaissent pas l'origine (semence).surtout par forte chaleur. A bon entendeur...
Autres pistes :- une intoxication possible aux nitrates et aux carotènes ?
- un nouvel épisode du
"Grass sickness (le mal d'herbe)
La grass sickness est sans doute la plus meurtrière des maladies du chevalCause
L'origine exacte est encore inconnue, mais bon nombre de cliniciens sont enclins à penser que cette maladie est liée à la présence d'un virus.
Après 1920, une épizootie de ® grass sickness ¯ a sévi sur la côte est de l'Écosse. A cette époque, les chevaux étaient indispensables dans toutes les fermes et la quasi-totalité de l'effectif équin de cette région disparut. Depuis, la maladie est devenue endémique, c'est-à-dire toujours présente, mais moins virulente: des cas peuvent apparaître de temps … autre mais, en revanche, on les observe dans toutes les régions du pays.Symptômes
Forme aiguë Quand la maladie se déclare, elle peut facilement être confondue avec les coliques, puisque les premières manifestations sont celles d'une douleur abdominales avec le cortège des manifestations habituelles: sueur par zones, tremblements muscu-
laires, pouls accéléré, rythme respiratoire augmenté (phot. 2).
Puis, on observe un arrêt total des mouvements de l'intestin, conséquence de la paralysie de la musculature de la paroi de l'organe: l'auscultation de l'abdomen ne révêle pas le moindre bruit. La mort se produit au bout de deux … trois jours, avec un pouls identique … celui des coliques mortelles comme la torsion.Forme subaiguë Dans la forme subaiguë (phot. 3), le traîner pendant 3 à 4 semaines ou même il peut peut arriver, de temps à autre, qu'un cheval se distingue des autres en paraissant guérir, mais si la chose arrive, le cheval survivant n'est qu'une épave.
La stase intestinale du début est bientôt suivie d'une paralysie de tout le tractus digestif. L'animai ne peut rien avaler: s'il essaie de boire ou de sucer un peu d'eau, le liquide reflue par les narines ;
l 'haleine est fétide.
La maladie évoluant, plus rien ne transite dans l'intestin, quelles que soient les thérapeutiques utilises : on observe alors une sorte d'écume savonneuse autour de l'anus et qui déborde sur la queue.
C'est un élément qui oriente le diagnostic.
Le cheval a le ventre de plus en plus retroussé et cette situation ne fait qu'empirer jusqu'à la mort.Traitement
Aucun traitement satisfaisant n'a pu être proposé et tant que la cause de la maladie ne sera pas connue il en sera de même. Il est préférable, dès que le diagnostic est établi avec certitude, de recourir à l'euthanasie.
"
Bibliographie : Les maladies du Cheval