Alexis L'Hotte est né le 25 mars 1825 à Lunéville,
où il devait mourir au début du siècle suivant.
L'amour du cheval s'empara de lui dès l'enfance. Il entre à
Saint-Cyr en novembre 1842.
Nommé d'abord sous-lieutenant, Alexis L'Hotte est envoyé,
en 1845, au cours des officiers-élèves de l'École
de cavalerie, d'où il sort avec le numéro un en 1846.
En 1848, L'Hotte passa trois mois à Saumur. Ce fut durant ces
trois mois qu'il fit la connaissance de d'Aure,
écuyer en chef depuis un peu plus d'un an et dans tout l'éclat
de sa maturité.
En 1849, L'Hotte, stationné avec ses cavaliers à Lyon,
fit la connaissance de Baucher. Comme d'Aure, Baucher était alors
au meilleur de sa forme, ayant de peu dépassé la cinquantaine.
L'Hotte, de trente ans son cadet, prit à Lyon les premières
leçons de ce maître avec lequel il se lia d'une amitié
qui ne devait être brisée que par la mort.
En 1850, L'Hotte fut envoyé, comme lieutenant d'instruction,
à Saumur. D'Aure, écuyer en chef, devait inspirer à
L'Hotte " une passion égale " à celle inspirée par
Baucher.
Les enseignements de ses maîtres:
Après avoir, sous-lieutenant, retenu de Rousselet
le cheval " droit ", L'Hotte, lieutenant, retient de d'Aure
le cheval " en avant ". Quant au cheval " calme ", il l'a tiré sans
doute de son propre fonds et aussi de la grande doctrine de la vieille
école française.
À Baucher, L'Hotte doit "
la poésie de l'équitation ", l'accélération
de la mise en condition du cheval, mais surtout " une équitation
méthodique et raisonnée à un point inconnu jusqu'alors...
le cheval était amené à la soumission sans que jamais
l'occasion de se défendre lui ait été offerte ". Et
puis, pour L'Hotte, la qualité la plus éminente de Baucher
était sans doute celle du professorat, personne n'ayant eu au même
degré " le don de transmettre son savoir ". Enfin Baucher, par l'équilibre
horizontal, obtenait une rectitude extraordinaire des mouvements, qui lui
permit d'inaugurer les changements de pied au temps. Finalement, L'Hotte
conclut : " Suivant que l'équitation de campagne ou savante est
envisagée, la préférence doit être donnée
aux principes de d'Aure ou à ceux de Baucher. "
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