LA DEFICIENCE AUDITIVE

1. Définir la déficience auditive.
2. Identifier les principales déficiences de l'ouïe, leurs caractéristiques, leurs effets.
3. Connaître la prévalence de la déficience auditive dans la population.
4. Etre informé des caractéristiques de la personne handicapée auditive.
5. Connaître les méthodes d'intervention auprès des personnes ayant une déficience auditive.
6. Etre informé des adaptations et des aides techniques favorisant l'accès des services publics aux personnes handicapées auditives.

 
 

 Démystification de la personne handicapée

Par :

Association d'information de communication et de démystification de la personne handicapée



Rue François Reconnu 50 bis - 6061 Montignies-sur-Sambre 
 Tél.:32(0)71/312719 - Fax:32(0)71/312279
E-Mail : Présidence :Serge Van Brakel-
Secrétariat : Isabelle Reniers- Isabelle Blanchard
 

PRESENTATION

Depuis plusieurs années, Horizon 2000 a développé différentes actions de démystification de la personne handicapée à travers des ateliers ou des journées de formation mais également à travers notre salon Handicom via les différents parcours de sensibilisation. 
Nous recevons de plus en plus de demandes d'information sur les différents types de déficiences et étant donné que nous sommes soucieux de développer l'information par rapport à la demande que nous recevons, nous avons décidé de créer un nouveau volet au sein de notre site afin de rendre accessible ces informations au bout de votre souris. Nous ajouterons régulièrement des informations complémentaires toujours en se basant sur les demandes formulées par notre public.

INTRODUCTION

Le but de ce guide est de fournir, en guise d'aide-mémoire, des conseils utiles pour communiquer avec des personnes handicapées et adopter une approche créative afin d'offrir à ces personnes un service qui soit conforme à leurs besoins. Ces suggestions ne sont en aucune façon définitives ou statiques ; elles constituent plutôt un point de départ à partir duquel élaborer des techniques efficaces.

LA DEFICIENCE VISUELLE 

1. Définir la déficience visuelle.
2. Identifier les principales déficiences de l'œil, leurs caractéristiques, leurs effets.
3. Connaître la prévalence de la déficience visuelle dans la population.
4. Etre informé des caractéristiques de la personne ayant une déficience visuelle.
5. Connaître les méthodes d'intervention auprès des personnes ayant une déficience visuelle.
6. Etre informé des adaptations et des aides techniques favorisant l'accès des services publics aux personnes ayant une déficience visuelle.

LA DEFICIENCE AUDITIVE

1. Définir la déficience auditive.
2. Identifier les principales déficiences de l'ouïe, leurs caractéristiques, leurs effets.
3. Connaître la prévalence de la déficience auditive dans la population.
4. Etre informé des caractéristiques de la personne handicapée auditive.
5. Connaître les méthodes d'intervention auprès des personnes ayant une déficience auditive.
6. Etre informé des adaptations et des aides techniques favorisant l'accès des services publics aux personnes handicapées auditives.

1.  Définition de  la déficience auditive

La déficience auditive se définit comme une incapacité à entendre normalement.
Les personnes qui ont une audition normale entendent les sons de faible intensité.
Leur audiogramme montrerait une courbe où les seuils auditifs se situent entre 0 et 15
décibels pour les enfants et 0 et 25 décibels pour les adultes.

Les degrés de surdité  varient de léger à profond.
-  audition normale ou sub-normale lorsque la perte auditi e est inférieure à 20 décibels
-  déficience auditive légère    perte de 20 à 40 db
-  déficience auditive moyenne    perte de 40 à 70 db
-  déficience auditive sévère    perte de 70 à 90 db
-  déficience auditive profonde  perte de 90 db et plus
-  surdité totale (cophoses)  absence de restes auditifs pour une intensité de 120 db(rare)
-
Certaines personnes entendent les sons graves et distinguent moins bien les sons aigus, ou l’inverse.

2.  La déficience auditive

Quelleques définitions
Personne sourde (atteinte de surdité)
Personne éprouvant une absence de perception des sons.
Personne ma entendante
Personne ayant une surdité partielle. Ces personnes éprouvent des difficultés à entendre à des degrés di ers. Pour quelques-uns, les sons de haute fréquence sont imperceptibles alors que pour les autres, ils n’entendent pas les sons de basse fréquence. Une personne qui a perdu la capacité d’entendre certaines fréquences, ne les entendra pas quel que soit l’intensité du  volume.

L’oreille

L’oreille est composée de trois parties principales   l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne.
1.  L’oreille externe se compose du pavillon (partie  visible) et du conduit auditif à
l’intérieur de l’oreille. Elle a comme principale fonction de capter les sons et de les acheminer  vers l’oreille moyenne.
2.  Le tympan est une membrane fibreuse, translucide qui sépare le conduit auditif externe
de l’oreille moyenne. Il se comporte comme une membrane non-tendue, qui transmet les vibrations sonores à l’oreille moyenne.

Outre la fonction de capter les sons l'oreille interne assure aussi une régulation de l'équilibre.
3.  L’oreille moyenne est une cavité dans l’os du crâne. Elle débute à l’extrémité du conduit auditif externe (tympan). Derrière le tympan et rattachés à celui-ci, trois petits osselets forment une chaîne qui  ibre et transmet les sons à l’oreille interne.

4.  L’oreille interne est, quant à elle, le  éritable organe de l’audition. C’est à ce niveau  qu’on entend. Elle est constituée de milliers de cellules sensorielles qui transmettent  les sons au nerf auditif qui, à son tour, les achemine au cer eau. C’est là que sera traitée l’information auditive.

C’est lorsqu’un problème sur ient à l’une  ou l’autre des trois parties de l’oreille que la personne développe une déficience auditive. Les problèmes relatifs à l’oreille externe (bouchons de cérumen, par exemple), peuvent être traités médicalement. Les pertes auditives à ce niveau sont donc le plus souvent temporaires. Par contre, lorsqu’une anomalie se produit au niveau de l’oreille interne, la perte d’audition est irréversible et permanente.
 

Les causes de  la surdité

Causes prénatales
  • Hérédité (20 % des cas)
  • Génétique
  • Rubéole (entre la 7 e  et la 10 e  semaine de grossesse)
  • Thalidomide
  • Effets toxiques de certaines drogues sur l’embryon
Causes périnatales (qui précèdent  a naissance)
  • Difficulté à la naissance
  • Prématurité et postmaturité
  • Maladie hémolytique (globules rouges)
  • Lésion cérébrale
Causes postnatales
  • Méningite
  • Rougeole, oreillons, fiè res
  • Streptomycine (antibiotique puissant contre la tuberculose)
  • Encéphalite
  • Infections très graves, stupéfiants pris en doses massives
  • Pollution par le bruit (domaine industriel)
  • Perforation du tympan
  • Vieillissement

Les types de surdité

Il existe trois types de surdité 

1.  La surdité de transmission

-  affecte la transmission des sons ;
-  atteint l’oreille externe ou moyenne ;
-  causes possibles   présence de corps étrangers, otite externe (infection dans le conduit auditif), otite moyenne (infection de l’oreille moyenne), sclérose des osselets, perforation du tympan ou malformation.

2.  La surdité de perception

-  affecte la perception des sons ;
-  atteint les cellules nerveuses de l’oreille interne et le nerf auditif et peut progresser, de façon habituellement permanente ;
-  causes possibles   hérédité, malformation congénitale, séquelles d’une maladie (par exemple, la méningite) ou de son traitement, exposition prolongée aux bruits, accident. Il n’y a aucun traitement médical en général, sauf l’implant cochléaire qui consiste dans l’implantation de deux électrodes dans la cochlée pour lui redonner un influx nerveux. La perte auditive peut être de divers degrés, de 25 décibels à 130 décibels et plus, selon les
fréquences.
 

3.  La surdité mixte

-  c’est à la fois une surdité de transmission et de perception ;
-  peut être permanente ou temporaire ; en effet, la composante de conduction peut parfois être traitée (par exemple, les otites), ramenant la surdité à une surdité  neuro-sensorielle.
 

Les acouphènes

La personne entend des sons, des bruits intermittents ou continus dans l’oreille.
 

La presbyacousie

 

Surdité du  vieillissement

Les spécialistes de  l’audition

L’auto-rhino-laryngologiste (ORL)   médecin spécialisé dans les maladies du nez, de la gorge
et des oreilles.
L’audiologiste évalue l’acuité auditive et facilite le développement auditif.
L’audioprothésiste évalue, conçoit, fabrique et ajuste les appareils auditifs.
Le logopède travaille au niveau de l’éducation et de la rééducation de la parole et du langage.

3.  Prévalence de  la déficience auditive

En Belgique, il y a en iron 400.000 personnes malentendantes dont 40.000 à n’avoir jamais entendu.

4.  Caractéristiques de  la personne ayant une déficience auditive

Il existe une croyance populaire à l’effet qu’une personne affectée de surdité n’entend rien. Cependant, la réalité est tout autre. Les manifestations de la surdité  arient d’un individu à l’autre. La majorité des personnes qui ont une déficience auditive conservent un résidu auditif qu’elles peuvent utiliser pour percevoir la parole ou les sons environnants.

On croit à tort qu’un appareil auditif (« prothèse auditive ») ramène l’audition à la normale.
En effet, il faut être conscient qu’un appareil auditif ne corrige pas parfaitement la perte auditive et amplifie également les bruits parasites et les bruits de fond. La surdité limite ou freine l’acquisition du langage ; il est difficile d’émettre des sons que l’on entend mal ou pas du tout. La personne ayant une déficience auditive peut alors parle avec un « accent de surdité », d’autant plus qu’elle aura développé une surdité avant l’âge
d’acquisition du langage (trois ans). La personne peut éprouver des difficultés d’orientation dans l’obscurité ou dans la clarté, ou dans l’eau (le déséquilibre  vient du mauvais fonctionnement du nerf auditif).
 
 

Ses comportements

SES MODES DE COMMUNICATION


Les personnes ayant une déficience auditi e pri ilégient essentiellement deux modes de communication 
l’oralisme (lire sur les lèvres) et le  langage gestuel.

Ces deux modes de communication confèrent à leur utilisateur des comportements caractéristiques : 
La personne qui lit sur les lèvres devra s’assurer de conditions optimales pour qu’elle puisse lire sur les lèvres de son interlocuteur (éclairage, …) ; elle peut l’en informer et ce sera à l’interlocuteur d’adopter des comportements et de privilégier un environnement propice à la communication.

L’oralisme est la méthode privilégiée par de nombreuses personnes ayant une déficience auditive pour comprendre le langage parlé. Comme les yeux servent à lire sur les lèvres, cette méthode insiste d’abord sur le COMMENT DIRE a ant d’insister sur le QUOI DIRE.

En général, la personne ayant une déficience auditi e ne comprend que 30 à 40 % par la lecture labiale ; le reste, elle doit le deviner ou se servir de son bon sens. La personne qui communique en langage gestuel, quant à elle, est caractéristique  elle utilise un code gestuel pour communiquer ses idées, ses sentiments, etc. Elle représente généralement dans la population l’image stéréotypée de la personne ayant une déficience auditive, alors qu’une petite partie des personnes ayant une déficience auditive utilise le langage gestuel.

La langue des signes est la langue naturelle des sourds  et une expression  vraie de leur culture.
Beaucoup de sourds peuvent utiliser la parole et la « lire » (lecture labiale), mais ce n’est pas un moyen de communication facile, car en français, il n’y a à peu près que la moitié des mots qui paraissent différents sur les lèvres. C’est pourquoi la plupart des sourds préfèrent la langue gestuelle qui peut exprimer l’idée la plus complexe ou l’émotion la plus simple par le mouvement des mains, des bras, du corps et de la physionomie.
Tout le monde se sert des gestes, mais la langue gestuelle perfectionne encore un peu plus cette forme de langage visuel.

Dans la langue des signes, les gestes prennent la place des mots. Les mouvements des mains et des bras remplacent les éléments parlés de la langue. Chaque geste est appelé signe et, comme les mots, il devient l’unité de base de la langue   un symbole représente une action, un objet, un sentiment ou un concept comme les noms, les  verbes et les adjectifs du langage parlé. Les signes se combinent pour former des phrases qui expriment des pensées complètes. Toutefois, la langue des signes n’est pas simplement le français exprimé avec les mains au lieu de la  voix. C’est une langue distincte qui a une grammaire et une syntaxe à elle. Elle est très concise, très expressive et, comme la plupart des langues, ne se traduit pas toujours directement en français. Cependant, plusieurs mots ne peuvent se traduire par signes ; on utilise alors l’épellation digitale ou la « dactylologie » qui correspond chez les personnes entendantes à l’alphabet du français écrit.

L’oralisme et le langage gestuel sont quelquefois regroupés sous le  vocable de « langages visuels ».
 

NOTE la Gendarmerie Belge propose dans deux brigades un "interprete oraliste gendarme"
 

LES MOYENS DE COMMUNICATION UTILISES PAR LES PERSONNES SOURDES OU MALENTENDANTES

  • Le langage gestuel 
  • L’écriture
  • La lecture labiale 
  • la communication totale (le langage gestuel et la lecture labiale)
  • Les moyens techniques (prothèses auditives, acoustiques ou électriques)
  • Les moyens nouvelles technologie (téléphonie, internet,etc)

Ses caractéristiques affectives et sociales

A cause de sa difficulté de communication, la personne sourde a souvent une attitude de retrait et d’isolement. Aussi, de peur de ne pas comprendre, elle peut parler beaucoup. 
 

Ses caractéristiques intelectuelles

La personne peut avoir des difficultés de conceptualisation, de saisir l’abstrait, manque d’information et de  vocabulaire.

La surdité est une déficience invisible qui signifie beaucoup plus que la privation de stimuli sonores, elle peut signifier l’absence ou la perte de l’interaction sociale, d’information, d’éducation, de divertissement ou de contact humain.
 

5.  Intervenir auprès d’une personne ayant une déficience auditive

  • Si la personne n’est pas accompagnée par un interprète, c’est souvent parce qu’elle possède un  résidu d’audition et/ou qu’elle peut lire sur  vos lèvres.
  • Placez- vous de façon à permettre à la lumière d’éclairer directement  votre visage ; la personne malentendante pourra ainsi mieux lire sur  vos lèvres que si vous êtes dos à l’éclairage, ce qui créerait un effet de silhouette.
  • Placez- vous face à la personne de façon à ce qu’elle puisse clairement  voir  vos lèvres. 
  • Evitez de porter une moustache trop longue, de fumer, de mâchouiller un crayon et de placer les mains devant le  visage   cela empêche la personne de bien lire  vos lèvres.
  • Attirez toujours l’attention de la personne avant de parler et maintenez le contact visuel pendant que  vous lui parlez.
  • Demandez à la personne comment améliorer la communication ; elle connaît ses besoins.
  • Eliminez les bruits environnants (radio, téléviseur, conversations, …) ; ils sont amplifiés par une prothèse auditive.
  • Choisissez un endroit bien éclairé, placez-vous face à la personne et évitez de tourner la tête lorsque  vous lui parlez.
  • Palez clairement et normalement, pas trop rapidement, sans exagérer le mouvement des lèvres ni le  volume de la  voix. Rappelez- vous que la pantomime, le langage corporel et la mimique sont des moyens de communication, de même que l’écriture.
  •  Reformulez  votre phrase si on ne  vous a pas compris ; évitez de répéter textuellement (certains mots sont plus faciles à décoder que d’autres).
  • N’hésitez pas à demander à la personne de répéter si  vous n’avez pas compris.
  •  Quand  vous donnez des indications, dites-les d’abord, puis donnez à la personne l’information par écrit.
  • Prévoyez des rencontres d’une durée raisonnable ou une période de repos ; la personne doit faire un effort de concentration important pour comprendre.
  •  Avertissez la personne lorsque  vous changez de sujet.
  • Signalez à la personne de baisser le ton si elle parle trop fort
  • Donnez à la personne l’occasion de s’exprimer. Ne parlez pas pour elle.
  • Si la personne doit faire un appel d’urgence, offrez-lui de le faire pour elle.
  •  Utilisez un papier et un crayon si après quelques tentatives la personne ne comprend pas.

Avec une personne ayant une déficience auditive dans un grand groupe :

 
  • Consultez la personne au sujet des moyens nécessaires pour une bonne communication   interprète, équipement.
  • Assurez- vous que le conférencier est informé de la présence d’une personne qui a une déficience auditi e et qu’il adapte sa présentation en conséquence.
  • Les discussions de groupe sont difficiles à suivre pour une personne qui a une déficience auditive   il lui est difficile de savoir dans quelle direction l’orateur se trouve. Indiquez-lui qui sera la prochaine personne à s’exprimer. (utilisez un systeme de reperage visuel de l'oratoire : micro avec lumières, petit drapeau ...)
  • Assurez- vous que les participants s’expriment calmement, clairement et un seul à la fois.
  • Offrez-lui de s’asseoir à l’avant , de façon à ce qu’elle puisse  voir clairement le conférencier.
  • Faites en sorte que l’éclairage du conférencier ou du principal intervenant soit adéquat.
  • Si possible, remettez à l’avance l’information pertinente (texte de la conférence, résumé du contenu, explication du  ocabulaire spécialisé, horaire …) à la personne et à l’interprète.
  • Présentez l’interprète au début de la rencontre.
  • Evitez de  vous promener ou de tourner le dos en parlant.
  • Prévoyez des graphiques ou illustrations qui servent de points de repère à la présentation.
  • Reformulez la question posée dans la salle avant d’y répondre.
  • Prévoyez si nécessaire une personne qui prendra les notes.
  • Demandez à la personne quelles sont ses préférences dans le choix de l’interprète (si possible).
  • Assurez- vous que l’interprète  vous indique de ralentir  votre débit de  voix si nécessaire.
  • L’interprète doit se placer face à la lumière et à la personne handicapée..
  • Adressez- vous à la personne elle-même, l’interprète fera le reste.

Entre deux personnes,  les principaux points à observer pour communiquer en oralisme

sont :

1)  un éclairage adéquat ; au besoin, se déplacer ;
2)  les personnes sont placées l’une en face de l’autre ;
3)  la bouche doit être  isible pour la personne sourde ; ne jamais parler de côté ou cou rir la bouche ;
4)  favoriser une prononciation normale, sans exagération ;
5)  éloigner si possible les bruits   radio, télévision, etc. ;
6)  les gestes, les attitudes corporelles et les expressions du  visage sont essentiels à la communication  erbale ;
7)  faire attention à tout ce qui peut distraire la personne  malentendante   fumer, manger ou mâcher de la gomme ;
8)  faire attention aux accents étrangers, aux moustaches et aux barbes qui recouvrent la bouche ;
9)  et s’il y a plus de deux personnes, regarder la personne sourde en premier. 
 

L’oralisme en groupe


La personne sourde doit s’asseoir en face de l’interlocuteur ; 
surveiller l’éclairage.
Des cours sont offerts dans le but d’être capable de distinguer sur les lèvres les mots qui ne se prononcent pas de la même façon mais qui se lisent sur les lèvres de la même manière. 
Par exemple   main, pain, bain ; six, dix
.

Travailler avec un interprète gestuel

Lorsque deux interlocuteurs estiment que la situation est si complexe qu’il faudrait un interprète, il faut alors en chercher un. Mais, n’oubliez jamais de consulter d’abord la personne sourde. Celle-ci  vous dira si elle préfère cela et peut  ous indiquer des noms. Il est souvent difficile de comprendre ce que dit une personne sourde de naissance. 

N’hésitez pas à lui demander de répéter. Si, malgré les répétitions,  vous ne comprenez toujours pas,
écri ez  vos questions, et si  vous connaissez certains signes du langage gestuel, essayez-les.
Il arrive que certains sourds se sentent mal à l’aise, prétendent avoir compris lorsque ce n’est pas le cas. Au besoin, assurez- vous de  vous faire comprendre de la personne sourde avant de poursuivre la conversation en posant des questions sur les aspects clés du message.

Les sourds doivent faire un très grand effort de concentration pour  vous comprendre. C’est très fatigant pour eux. Aussi, soyez patient.

Quand on a recours aux services d’un interprète gestuel, il ne faut pas oublier que  vous en avez besoin,  vous et la personne sourde. L’obstacle à la communication est double   le sourd ne  vous entend pas, mais  vous ne connaissez pas sa langue.

L’interprète a pour rôle de faciliter la communication, non pas d’y participer. Il agira uniquement comme lien entre  vous et le sourd. Selon son code professionnel, l’interprète ne fait pas de remarques et ne donne pas son opinion. On ne doit pas lui demander de le faire.

Quand on a recours à l’interprétation gestuelle ou orale, on parle directement à la personne sourde et non à l’interprète. Il n’est donc pas nécessaire de commencer  vos phrases par « Dites-lui … ». Il est plus respectueux et plus poli de s’adresser directement à la personne sourde elle-même.

L’interprète se place à droite ou à gauche des interlocuteurs. Dans un groupe, il se tient habituellement à côté du meneur de groupe. Cela permet aux sourds de  voir la personne qui parle et l’interprète.
Le conférencier peut demander à l’interprète, au début de la journée, qu’on le présente au groupe.
Quand le conférencier a rédigé un texte, il est utile que l’interprète puisse le lire avant la conférence.

L’interprète ne peut interpréter qu’une seule personne à la fois. Il lui est impossible d’interpréter plusieurs interventions simultanées. Le chef de groupe de rait statuer qu’une seule personne parlera à la fois.

L’interprétation est toujours en retard de quelques mots ou de quelques phrases, par conséquent, le conférencier fera de courtes pauses pour laisser aux sourds le temps de répondre ou de poser des questions.

Dans les discussions de groupe, il est difficile de suivre lorsque la parole passe de l’un à l’autre. Pour permettre aux sourds de sa voir quelle est la personne qui parle, il est utile de la montrer et de faire une légère pause. 

La fatigue  visuelle surgit lorsqu’un sourd doit suivre les gestes de l’interprète pendant longtemps. Prévoyez donc des pauses régulières qui atténueront ce problème.

L’interprète doit garder le secret professionnel et être discret. 
 

Dans  le cadre d’une réunion 


Parmi les choses importantes de la  vie, beaucoup se font dans un contexte de groupe. L’éducation s’acquiert en classe. Au travail, d’importantes décisions se prennent en réunion. 
Une personne sourde peut être exclue de ces groupes ou y  participer très difficilement.
Quand le sourd est dans la salle d’attente, ne lui parlez pas par l’interphone ; faites-lui  signe ou touchez-lui le bras.

Dans une conférence, un sourd devrait s’asseoir à l’avant de la salle pour bien  voir le  visage du conférencier. Assurez- vous que celui-ci est bien éclairé. Il serait très utile, avant une conférence ou un film, d’en remettre un bref résumé au sourd.

S’il s’agit d’un cours de formation, tâchez de fournir à l’avance une liste des nouveaux termes employés ; il est presque impossible de lire sur les lèvres des mots qui ne sont pas bien connus.

Essayez d’éviter de marcher en parlant et ne parlez pas pendant que  vous écrivez au tableau. Les moyens  visuels sont très importants pour les sourds, car la  vue constitue leur principale source de réception de l’information. Utilisez le plus possible les rétroprojecteurs, les tableaux, les films, les diagrammes, les graphiques et autres moyens  visuels. Quand l’image apparaît sur l’écran ou le tableau, interrompez  votre discours pour permettre aux personnes sourdes de regarder l’image ; ensuite, poursuivez.

Il existe de nouvelles techniques comme la boucle d’introduction magnétique que l’on peut installer dans une salle de conférence pour permettre aux porteurs de prothèses auditives de mieux suivre ce que dit le conférencier, tout en filtrant les bruits de fond (contrairement aux lunettes qui corrigent la  vision, les prothèses auditives ne corrigent pas l’ouïe mais amplifient tous les sons).

Trop de gens parlent trop  vite. Ralentir le débit permet sou ent de mieux communiquer. On devrait répéter les questions ou interventions  venant de l’arrière de la salle, car tout ce que les sourds ne  voient pas leur échappe.

Quand des renseignements importants sont donnés, assurez- vous de ne pas oublier de les communiquer aux sourds. Inscrivez par écrit tout changement aux heures et dates de réunion, les tâches spéciales et les instructions additionnelles. Quand  vous montrez où se trouvent des documents ou que  vous demandez aux auditeurs de consulter tel manuel, prévoyez un peu plus de temps, car les sourds doivent premièrement chercher la référence, puis reportez de nouveau leur attention sur le professeur ou le conférencier pour  voir ce qu’il dit.

Les sourds doivent se concentrer très intensément sur ce que dit la personne qui parle. Il leur est presque impossible de détourner les yeux pour prendre des notes. Ce serait donc une aide précieuse que de pré oir quelqu’un qui prendra des notes pour eux (de préférence une personne qui écrit clairement et qui sait comment prendre des notes). Un  volontaire peut offrir de prendre ses propres notes avec une copie au carbone et remettre l’original dès la fin de la conférence. On peut également louer ce genre de service.
L’activité de groupe est ce qu’il y a de plus difficile pour un sourd. Si aucune des suggestions précédentes ne convient, prévoyez la présence d’une interprète qui se sert de l’interprétation gestuelle ou orale.
 

6.  Adaptations et aides techniques favorisant  l'accès des services pubics aux personnes a ant une déficience auditive

LE TELEPHONE / MINITEL (ALTO)


Il s’agit d’un minitel avec écran et clavier qui permet de correspondre à distance avec toute
personne équipée d’un tel appareil. Alto est également compatible avec tous les réseaux Vidéotext.
Mais ce moyen de communication se fait de plus en plus rare  vu son coût élevé, il est remplacé par le téléphone/fax.

LE TELEPHONE / FAX

C’est le moyen de communication le plus utilisé par les personnes déficientes auditives à l’heure actuelle. Il permet d’envoyer des documents écrits de façon très rapide à toute personne possédant également un fax.
 

Les SMS des GSM

Permettent une communication de courts messages (140 caratères) avec toute personnes équipée elle aussi d'un apaareil de même type.  Certains modeles permettent même des "connversations" par l'enchainement des divers messages, d'autres possedent un clavier analogue à celui d'une machine à écrire (saufla taille) parfois en option
 

Internet

Moyen de grande diffusion où pour une fois le sourd n'éprouve pas de réelle difficulté à participer à la vie communautaire, Internet étnt jusqu'à présent essentiellement écrit.
 

LES EMISSIONS SOUS-TITREES POUR MALENTENDANTS

Les téléviseurs munis due système télétexte peu ent faire apparaître le texte qui défile au bas de l’écran pendant l’émission. 
NB   toutes les émissions ne sont pas sous-titrées.

LES APPAREILS AUDITIFS

! Les prothèses auditives acoustiques
Ces appareils fonctionnent à l’aide de piles, ils sont placés soit à l’extérieur de l’oreille (les contours d’oreille) soit à l’intérieur de l’oreille externe et ils dirigent les ondes sonores captées par un microphone  vers le canal auditif.
Ils permettent donc d’amplifier les signaux acoustiques. Il en existe différents types mais il faut préciser qu’ils ne restituent jamais une audition « normale » à la personne, ils tirent le meilleur parti possible des capacités d’audition résiduelle et il y a souvent des distorsions au niveau des signaux perçus.

! Les prothèses auditives électriques
Il s’agit des implants cochléaires.
Schématiquement, un récepteur est placé sur un os situé derrière l’oreille, celui-ci  a traité les sons de la  vie courante et les émettre  vers un électrode fixé dans l’oreille interne qui  va à son tour envoyé des informations sonores au cerveau.

Mais ces informations sonores sont de mauvaise qualité et le recours à cette prothèse doit  impérativement s’accompagner d’une éducation auditive et orale appropriée qui permettre de décoder tout doucement les sons.
 
 

LES AMPLIFICATEURS POUR TELEPHONE

Ces appareils peuvent être utilisés avec les appareils auditifs. Une commande permet d’ajuster le  volume aux besoins de l’utilisateur.
 

LES APPAREILS DE TRANSMISSION MF, PAR ONDES INFRAROUGES OU DE

BOUCLE MAGNETIQUE

Ces systèmes permettent de transmettre les sons d’un haut-parleur directement aux appareils auditifs ou aux récepteurs des personnes qui en portent. Ces systèmes sont utilisés en grand groupe (classe, auditoriums, …).

LES AVERTISSEURS VISUELS

Classés en deux catégories (systèmes lumineux et systèmes  vibrateurs), ces appareils permettent aux personnes qui ont une déficience auditive de mieux contrôler leur environnement. 
Les premiers transmettent l’information sonore en information  visuelle par l’entremise d’un système lumineux que la personne ayant une déficience auditive peut percevoir. Le second fonctionne sur le même principe, sauf que des  vibrations informe la personne des changements dans son environnement.
 
 

SIGLE INTERNATIONAL DE L’ACCESSIBILITE DE LA DEFICIENCE AUDITIVE

Des autocollants de ce symbole peuvent servir à identifier les dossiers des clients ayant une déficience auditive afin que la communication soit facilitée dès les premiers contacts avec lui.

CHARTE DU MAL ENTENDANT

Le Mal entendant est un être humain respectable , il a le droit 
  • d'utiliser sa langue naturelle, la langue des signes ; 
    • il l’utilise librement et souverainement dans toutes ses relations avec la société.
  • de consulter les services de santé de son choix et de bénéficier d’une sécurité d’existence.
  • d'ester et de jouir   les mêmes droits juridiques que tous les citoyens.
  • de s’informer comme tout citoyen.
  • à l'éducation  et à la formation comme tous les citoyens.
  • de choisir sa formation et sa profession.
  • de participer aux projets et aux décisions qui le concernent.
  • de bénéficier de tous les droits et obligations des citoyens
    • droits civils
    • droits politiques
    • droits parentaux
    • droits culturels 
NDLA :
  • Les autres cityoens peuvent jouir des mêmes droits que les sourds....

Et pour apprendre la langue des signes

http://www.denhaag.org/~vitaal

http://www.dovenschap.nl
Het dovenschap behartigt de belangen van dove mensen. Ze strijdt onderandere voor de erkenning van de Nederlandse Gebaren Taal (NGT).

Le site du monde des sourds
http://dww.deafworldweb.org

La surdité au Québec sourds et malentendants
http://www.surdite.org/

Le site du monde des sourds
http://pascanna.free.fr

Education des enfants sourds
http://www.mygaleorg/anpes

L'interprétation en langue des signes : Nouveautés
http://www.cum.qc.ca/dcb/Pages/Nouveau.htm

Service offert par la Gendarmerie Belge
http://www.rijkswacht.be/gd/revue/141/141_12.htm
 


LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE

1. Définir la déficience intellectuelle.
2. Identifier les causes de la déficience intellectuelle.
3. Connaître la prévalence de la déficience intellectuelle dans la population.
4. Démystifier la déficience intellectuelle.
5. Connaître les méthodes d'intervention auprès des personnes ayant une déficience intellectuelle.

LA MALADIE MENTALE

1. Définir la maladie mentale
2. Identifier les principales maladies mentales, leurs caractéristiques, leurs effets.
3. Connaître la prévalence des troubles psychique dans la population.
4. Démystifier la maladie mentale.
5. Etre informé des caractéristiques de la personne ayant une maladie mentale.
6. Connaître les méthodes d'intervention auprès des personnes ayant une maladie mentale.

LA DEFICIENCE PHYSIQUE

1. Identifier les principales déficiences physiques, leurs caractéristiques, leurs effets.
2. Connaître la prévalence de la déficience physique dans la population.
3. Connaître les méthodes d'intervention auprès des personnes ayant une déficience physique.
4. Être informé des adaptations et des aides techniques favorisant l'accès des services publics aux personnes handicapées physiques.
5. Le fauteuil roulant
   - son emploi
   - son entretien
   - les adaptations aux constructions

VERS L'INTEGRATION

1. Connaître les trois étapes de l'intégration sociale des personnes ayant une déficience et les différents intervenants.
2. Identifier les motifs qui amènent les personnes ayant une déficience à s'intégrer.
3. Vivre une situation d'intégration.
basé sur : http://www.h2000.be/download/integration.pdf

ATTITUDES ET VALEURS

1. Etre confronté à des situations concrètes que vivent les personnes ayant une déficience et en identifier les obstacles.
2. Identifier NOS perceptions de la personne ayant une déficience.
3. Identifier les préjugés et les valeurs véhiculés par la société.

Il faut prendre le temps.

Demander au lieu de présumer. 

Ecouter attentivement.

Etre au courant des besoins de la personne.


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Page originale Réalisé par Patrick POLLEFOORTdans le cadre de sa formation professionnelle au Réseau.

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