LA MALADIE MENTALE

1. Définir la maladie mentale
2. Identifier les principales maladies mentales, leurs caractéristiques, leurs effets.
3. Connaître la prévalence des troubles psychique dans la population.
4. Démystifier la maladie mentale.
5. Etre informé des caractéristiques de la personne ayant une maladie mentale.
6. Connaître les méthodes d'intervention auprès des personnes ayant une maladie mentale.

 
 

 Démystification de la personne handicapée

Par :

Association d'information de communication et de démystification de la personne handicapée



Rue François Reconnu 50 bis - 6061 Montignies-sur-Sambre 
 Tél.:32(0)71/312719 - Fax:32(0)71/312279
E-Mail : Présidence :Serge Van Brakel-
Secrétariat : Isabelle Reniers- Isabelle Blanchard
 

PRESENTATION

Depuis plusieurs années, Horizon 2000 a développé différentes actions de démystification de la personne handicapée à travers des ateliers ou des journées de formation mais également à travers notre salon Handicom via les différents parcours de sensibilisation. 
Nous recevons de plus en plus de demandes d'information sur les différents types de déficiences et étant donné que nous sommes soucieux de développer l'information par rapport à la demande que nous recevons, nous avons décidé de créer un nouveau volet au sein de notre site afin de rendre accessible ces informations au bout de votre souris. Nous ajouterons régulièrement des informations complémentaires toujours en se basant sur les demandes formulées par notre public.

Le but de ce guide est de fournir, en guise d'aide-mémoire, des conseils utiles pour communiquer avec des personnes handicapées et adopter une approche créative afin d'offrir à ces personnes un service qui soit conforme à leurs besoins. Ces suggestions ne sont en aucune façon définitives ou statiques ; elles constituent plutôt un point de départ à partir duquel élaborer des techniques efficaces.

LA DEFICIENCE VISUELLE 

1. Définir la déficience visuelle.
2. Identifier les principales déficiences de l'œil, leurs caractéristiques, leurs effets.
3. Connaître la prévalence de la déficience visuelle dans la population.
4. Etre informé des caractéristiques de la personne ayant une déficience visuelle.
5. Connaître les méthodes d'intervention auprès des personnes ayant une déficience visuelle.
6. Etre informé des adaptations et des aides techniques favorisant l'accès des services publics aux personnes ayant une déficience visuelle.

LA DEFICIENCE AUDITIVE

1. Définir la déficience auditive.
2. Identifier les principales déficiences de l'ouïe, leurs caractéristiques, leurs effets.
3. Connaître la prévalence de la déficience auditive dans la population.
4. Etre informé des caractéristiques de la personne handicapée auditive.
5. Connaître les méthodes d'intervention auprès des personnes ayant une déficience auditive.
6. Etre informé des adaptations et des aides techniques favorisant l'accès des services publics aux personnes handicapées auditives.

LA DEFICIENCE INTELLECTUELLE

1. Définir la déficience intellectuelle.
2. Identifier les causes de la déficience intellectuelle.
3. Connaître la prévalence de la déficience intellectuelle dans la population.
4. Démystifier la déficience intellectuelle.
5. Connaître les méthodes d'intervention auprès des personnes ayant une déficience intellectuelle.

LA MALADIE MENTALE

1. Définir la maladie mentale
2. Identifier les principales maladies mentales, leurs caractéristiques, leurs effets.
3. Connaître la prévalence des troubles psychiques dans la population.
4. Démystifier la maladie mentale.
5. Etre informé des caractéristiques de la personne ayant une maladie mentale.
6. Connaître les méthodes d'intervention auprès des personnes ayant une maladie mentale.

1.  Définition de  la maladie mentale

Malgré l’évolution sociale et les progrès de la psychiatrie actuelle,  nous ne pouvons résumer dans une définition claire et précise la complexité des phénomènes que constitue l’ensemble des troubles mentaux.

Disons que la maladie mentale se présente comme une perturbation qui  affecte la pensée, les sentiments ou le comportement d’une personne à un point tel que sa conduite devient incompréhensible et inacceptable pour son entourage. Donc, l’ individu est affecté autant dans son équilibre personnel que dans ses relations avec autrui.

Selon le modèle utilisé le plus couramment en psychiatrie contemporaine, le modèle bio-psychosocial, la maladie mentale ne présuppose aucune cause un dimensionnelle mais plutôt un agencement ou une accumulation de facteurs d’ordre biologique, psychologique et social affectant négativement l’équilibre d’un  individu
 

« Maladie mentale » ne signifie pas « déficience mentale » ! Cette dernière est un état qui limite les capacités d’apprendre d’une personne.
 

2.  La maladie mentale

La maladie mentale peut altérer la personnalité de certains  individus ou les rendre  incapables de distinguer le réel de l’ imaginaire. Elle peut être la cause de périodes de profonde dépression ou elle peut entraîner des pensées bizarres, des  illusions ou des hallucinations.

En général, la maladie mentale est considérée comme étant curable. Une certaine partie de la population a souffert, souffre ou souffrira d’un trouble mental pendant sa vie.
 
 

Les causes de  la maladie mentale

! Facteurs organiques (dérèglements métaboliques)
-  infections  intracrâniennes
-  affections cérébrales (tumeurs, thrombose, etc.)
-  alcoolisme
-  toxicomanie

! Facteurs psychologiques (troubles affectifs et émotifs)
-  frustrations  infantiles graves
-  chocs émotifs
-  manque d’affection

! Facteurs socio-culturels
-  contamination par le milieu social
-  contamination par le milieu familial
 
 

Les grands types de maladies mentales

 

La schizophrénie


La schizophrénie est une modification du fonctionnement du cerveau qui perturbe le processus de la pensée et du jugement ; la perception sensorielle et la capacité d’ interpréter et de réagir de façon appropriée à des situations ou à  des stimuli  particuliers, sont affectées.

Plusieurs cliniciens décrivent les symptômes typiques de la schizophrén e comme étant
« positifs » ou « négatifs ».
Parmi  les symptômes positifs, on retrouve :
hallucinations – la personne entend, ressent ou vit des choses qui  n’existent que dans sa tête
idées délirantes –  idées fausses tenaces, méfiance
troubles marqués de la pensée – difficultés à communiquer,  incohérence
comportement bizarre et désorganisé.

Les symptômes négatifs comportent, entre autres :
alogie – troubles d’enchaînement de la pensée, de la parole
anhédonie –  incapacité de ressentir le plaisir
effet d’abattement – manque d’émotion ou monotonie
comportement asocial – peu d’ intérêt envers les autres
motivations – manque d’ intérêt ou de ténacité
apathie – absence d’émotions,  indifférence.

Les deux groupes de symptômes se retrouvent dans cette maladie mais pour chaque personne atteinte, l’un ou l’autre groupe prédominera.

Habituellement, les médicaments contrôlent les symptômes positifs ;  ils ont néanmoins peu ou pas d’effet sur les symptômes négatifs.

La schizophrénie n’est pas un problème de personnalité multiple. De plus, elle ne peut pas être traitée par la psychanalyse. Il s’agit d’un trouble du fonctionnement au plan cérébral. 

Personne n’est à blâmer. Cependant, les médicaments peuvent réduire les symptômes.
Environ un pour cent de la population adulte souffre de schizophrénie. Les premiers symptômes apparaissent habituellement entre 17 et 24 ans et peuvent être confondus avec des comportements reliés à l’adolescence.
 
 

Les troubles shizo-affectifs

Quelques personnes manifestent des symptômes communs à la schizophrénie et à la psychose maniaco-dépressive. Ces troubles n’ont jamais été bien définis ni  étudiés.

Les médecins traitent ces maladies avec une combinaison de tranquillisants majeurs et de lithium.

Les personnes souffrant de ces troubles ont souvent un pronostic (chances de guérison) qui s’avère meilleur que celui  de la schizophrénie ; néanmoins, ce pronostic est  inférieur à celui relié aux troubles de l’humeur.
 

Les troubles affectifs

Les troubles affectifs ou troubles de l’humeur comprennent la dépression (trouble affectif unipolaire) et la psychose maniaco-dépressive (trouble affectif bipolaire). Ces problèmes sont courants en psychiatrie et affectent  une certaine partie de la population adulte en tout temps.

Ils se manifestent essentiellement par des troubles de l’humeur. On remarque, lors d’une maladie bipolaire ou psychose maniaco-dépressive, des cycles de dépression grave en alternance avec des cycles de manie
 

Les manies

Dans la manie, on retrouve les symptômes suivants : énergie sans limite, enthousiasme débordant et hyperactivité ; propos rapides et disparates ; ton de voix élevé ; accès de colère ; disposition à argumenter constamment ;  implication dans des activités aux conséquences fâcheuses comme achats extravagants, conduite automobile imprudente,  investissements financiers non judicieux ;  idées fausses, déraison.

Lorsqu’elle est déprimée, la personne peut avoir du mal à dormir, perdre  intérêt pour ses activités quotidiennes ; perdre l’appétit ; se sentir diminuée, coupable ou désespérée ; être triste,  incapable de se concentrer ; devenir très  irritable. Lors d’une dépression unipolaire, seuls les symptômes dépressifs sont présents.

On ne doit pas confondre la dépression unipolaire décrite ci-dessus avec la réaction dépressive ou trouble affectif situationnel qui  est un état temporaire causé par les épreuves de la vie.

Dans le cas où  il persisterait, la personne devrait consulter un médecin afin de déterminer si cet état ne devient pas une dépression majeure.
 
 

Les troubles de  l’anxiété

Lorsqu’elle est grave, l’anxiété peut être considérée comme une maladie mentale. Environ 7% de la population en souffre . Dans l’état de panique, caractérisé par des crises récurrentes de panique, la personne ressent des étourdissements et des douleurs au niveau de la poitrine ;
elle a l’impression d’étouffer et transpire abondamment. Ces crises ne durent en général que quelques minutes, mais la crainte d’être victime d’une autre attaque et le sentiment d’ impuissance qui s’ensuit compliquent la situation. Il existe d’autres formes d’anxiété telles la peur d’objets particuliers (phobies) et la peur des lieux publics (agoraphobie).
 
 

Les troubles de  la personnalité

Certains croient que les désordres qui  suivent ne constituent pas en eux-mêmes des maladies mentales, alors que d’autres affirment le contraire, du moins dans les cas graves.   Toutefois,pour le bien-être des parentes et la fam lle, on notera que certains comportements justifient une consultation auprès d’un professionnel.  C’est une vaste catégorie de troubles reliés à une façon rigide et déformée, profondément ancrée, d’établir des rapports, de percevoir et de concevoir l’environnement ansis  que sa propre personne. 

Ces troubles ressortent clairement chez les  individus qui  ne peuvent s’ajuster

La boulimie est un autre trouble alimentaire qui  consiste à manger jusqu’à l’éclatement, à provoquer le vomissement et à faire un usage excessif de laxatifs.  Le principal traitement pour les troubles alimentaires est la psychothérapie. La médication peut aussi  être prescrite.
 

La guérison de  la maladie mentale

Quand on parle de guérison de la maladie mentale, c’est un phénomène complexe et non entièrement prévisible ;  Il peut survenir des problèmes après la maladie qui  ne sont pas toujours prévisibles. 

Pour l’illustrer d’une manière simple et concrète, Comparons l'évolution possible de la maladie mentale en général par rapport à une blessure physique telle que la rupture d’un tendon.
 

RUPTURE DU TENDON  MALADIE MENTALE
Hospitalisation Chirurgie Phase aiguë
soins Plâtre
Orthopédie
Médicament
Thérapie
rétablissement Physiothérapie
Réadaptation à la marche, au travail physique, à la  musculation
Psychothérapie
Réadaptation sociale
Réadaptation au travail
guérison Réadaptation positive  (physiothérapie)
Renforcement tendineux et  musculaire   et adéquats
Réadaptation positive 
(relation d’aide)
Mécanismes de défense efficaces
(structure de protection)
rechute Due à une mauvaise cicatrisation  du tendon ; donc une certaine faiblesse fonctionnelle Due à une séquelle mentale non  complètement réglée amenant des faiblesses dans les mécanismes de défense
traitement Orthopédie 
+ Physiothérapie
Thérapie (relation d’aide)
+ Médicaments

Les médicaments

Les médicaments peuvent aider les personnes affligées de maladie mentale. Ils peuvent alléger la détresse et l’angoisse causées par une maladie grave en contrôlant ses symptômes.
De plus, ils peuvent empêcher une rechute dans le cas de la schizophrénie et des troubles d’humeur. Cependant, les médicaments ne « guérissent » pas la maladie et comportent des effets secondaires.

Cette brève conclusion permet de constater la complexité du phénomène de guérison de la maladie mentale. Pour conclure, il ne faut pas oublier que les facteurs déclencheurs de la maladie mentale sont également importants à considérer lors de la réadaptation personnelle et de la réinsertion sociale de l’individu malade.

3.  Prévalence de la maladie mentale

Au cours de sa vie, une personne sur  cinq souffrira d’une maladie mentale, une partie devra être hospital isée.
Le phénomène de la désinstitutionnalisation vient augmenter le nombre de personnes ayant une maladie mentale qui fréquentent les services publics

4.  Démystifier  la maladie mentale

Les mythes :

Les personnes atteintes de maladie mentale sont violentes et dangereuses.
-  En fait, en tant que groupe, les personnes souffrant d’une maladie mentale ne sont pas plus violentes que les autres. En réalité, il est beaucoup plus probable qu’elles soient victimes de violence que d’être elles-mêmes violentes.

Les personnes affectées d’une maladie mentale sont pauvres et/ou moins inteligentes.
-  De nombreuses études démontrent que la plupart des personnes affectées d’une maladie mentale sont dotées d’une  ntelligence moyenne ou supérieure à la moyenne.
La maladie mentale, comme la maladie physique, peut toucher tout le monde, peu importe le niveau d’intelligence, la classe sociale ou les revenus.

La maladie mentale est causée par une faiblesse personnele.
-  Une maladie mentale n’est pas un défaut de caractère . C’est une maladie et elle n’a rien à voir avec une faiblesse ou un manque de volonté. Bien que les personnes souffrant de maladie mentale peuvent jouer un grand rôle dans leur propre rétablissement, elles n’ont pas choisi de tomber malade et ne sont pas non plus paresseuses parce qu’elles ne peuvent s’en dégager simplement par elles-mêmes.

La maladie mentale est un trouble unique et rare.
-  La maladie mentale n’est pas une seule maladie mais un ensemble regroupant un grand nombre de troubles. L’anxiété, la dépression, la schizophrénie, les troubles de la personnalité, les troubles alimentaires et les troubles organiques du cerveau peuvent être sources de souffrance, de déchirures et de circonstances défavorables pour des milliers de personnes.

La maladie mentaie est  la même chose que la déficience mentale.
-  La déficience mentale (ou déficience intellectuelle) est caractér sée par une capacité limitée d’apprendre. Bien que cette condition soit permanente (non curable), cela n’empêche pas la personne handicapée intellectuelle de progresser et de faire de nouveaux apprentissages.
La maladie mentale (ou handicap psychique) se présente comme une perturbation de la pensée, des sentiments ou du comportement d’une personne à un point tel que sa conduite devient incompréhensible et inacceptable pour son entourage.
Contrairement à la déficience mentale, la maladie mentale est curable.

5.  Caractéristiques de la personne ayant une maladie mentale

Les symptômes peuvent varier, mais toutes les personnes affligées de maladie mentale peuvent présenter, à divers degrés, des troubles de la pensée, des émotions et du comportement qu  les empêchent de faire face aux exigences de la vie quotidienne. Les symptômes suivants peuvent constituer des signes avant-coureurs de ces maladies mais ne signifient pas d’emblée, à eux seuls, l’existence d’une maladie mentale. Cependant, s’ils persistent ou s’aggravent, on recommande de consulter un professionnel.
 
    • Comportement asocial
    • Apathie – rester assis sans rien faire
    • Retrait social – couper tout contact avec ses amis
    • Abandon des activités culturelles et de loisir
    • Diminution marquée de la performance académique ou sportive
    • Dépression
    • Variation marquée de l’appétit, perte ou gain de poids sans raison apparente
    • Manque d’intérêt envers des activités autrefois agréables
    • Expression de tristesse, de désespoir, d’impuissance et d’incapacité
    • Fatigue extrême et troubles du sommeil
    • Pessimisme – perception morbide du monde
    • Paroles ou pensées suicidaires Troubles de la pensée
    • Incapacité de se concentrer ou de faire face à des problèmes mineurs
    • Propos absurdes
    • Diminution du raisonnement, de la mémoire et du jugement
    • Usage étrange de mots ou langage mal structuré
    • Peur et méfiance exagérées
    • Troubles des émotions
    • Hostilité inhabituelle
    • Indifférence
    • Incapacité de pleurer ou pleurs continuels
    • Incapacité d’exprimer de la joie
    • Rire incongru
    • Changement de comportement
    • Hyperactivité ou inactivité ou passage de l’une à l’autre
    • Détérioration de l’hygiène personnelle et négligence de l’apparence
    • Témérité – agir avec imprudence
    • Abus de stupéfiants ou d’alcool
    • Négligence et trous de mémoire
    • Tentative de fuite par le déplacement physique : déménagements fréquents ou voyages en auto-stop
    • Comportement étrange – regard fixe, posture anormale
    • Susceptibilité inhabituelle aux bruits, lumières, couleurs ou vêtements
    • Changement dans les habitudes du sommeil et de l’alimentation
    • Troubles cognitifs et perceptifs
    • Désorientation dans le temps, l’espace ou face à une personne
    • Incapacité de retrouver son chemin dans son environnement habituel
    • Impossibilité de résoudre des problèmes courants
    • Perte de mémoire relative à des événements récents
    • Incapacité de se laver et de se nourrir, incontinence urinaire et fécale.


Lorsqu’on soupçonne l’existence d’une maladie mentale, il est toujours préférable de soumettre la personne à un examen méd cal d’abord, afin d’éliminer la possibilité d’un trouble physiologique latent comme l’hypothyroïdie, la sclérose en plaques, une tumeur cérébrale, un trouble métabolique, etc.

Les symptômes de la maladie mentale sont souvent cycliques et peuvent varier d’intensité d’une fois à l’autre. Un épisode peut durer de quelques semaines à quelques mois pour certaines personnes et jusqu’à plus eurs années ou même une vie entière pour d’autres.
 

6.  Intervenir auprès d’une personne ayant une maladie mentale

Tous peuvent avoir un trouble mental un jour.
Tous peuvent rencontrer un malade et ne pas être capable de déceler la maladie mentale.
Le contact avec la personne hand capée psychique doit être une relation « d’humain à humain ».
Les principes des relations humaines s’appliquent ;il s’agit d’observer les cordes sensibles de la personne :
-  Favoriser celles qui  engendrent une bonne relation ;
-  Eviter celles qui  bloquent la relation.

La maladie est curable.
Eliminer la peur, la pitié, la provocation.
Etre à l’aise et favoriser la chaleur humaine, la spontané té.
Il faut se rappeler qu’il n’existe pas de cas-type : les besoins et les comportements sont différents. Certains ont besoin de compréhension ; d’autres ont besoin de discipline (être directif) ; certains sont superstitieux ; d’autres sont trop ouverts ; certains sont minutieux ; d’autres sont nonchalants, etc. Il est important de les accepter tels qu’ils sont.  Pour les personnes handicapées psychiques, il est important de se référer aux grands points de la relation d’aide.
 

1.  CREEZ UN CLIMAT DE CONFIANCE

Par un accueil chaleureux, calme, spontané, sincère où l’on appréciera votre disponibilité pour répondre aux quest ons. Restez calme ; éviter des réactions basées sur la peur ou sur des stéréotypes ; traitez la personne en adulte qu’elle est. Pour que les contacts soient plus personnels : donner la main, se présenter, demander le nom, etc.

2.  ACCEPTEZ LA PERSONNE POUR CE QU’ELLE EST

Evitez de diagnostiquer la personne, et l’accepter telle qu’elle est dans son entité, acceptez son vécu souvent très différent (respect). 
Traitez les demandes de la personne sér eusement, même si elles vous paraissent loufoques.
La personne peut être consciente qu’elle a une maladie mentale et ne demande qu’à être acceptée, pas jugée.

3.  SOYEZ CLAIRS ET PRECIS  DANS  LA COMMUNICATION

Pour communiquer des informations, utilisez des termes clairs, précis, non enfantins, pas trop techniques.
Pour les échanges interpersonnels : détectez les cordes sensibles pour établir une bonne relation.
Le regard est plus efficace que la parole, donc utilisez le non-verbal. Certaines personnes peuvent avoir tendance à interpréter vos paroles et à y déceler un double-sens :  soyez donc très précis dans vos propos, et ne laissez pas y poindre de sous-entendus.

4.  EVITEZ QUE LA PERSONNE  S’ISOLE

En situation de groupe ou parm  les collègues de travail, créez des situations facilitant les contacts interpersonnels, allez chercher la personne par ses cordes sensibles pour établir une bonne relation. Soyez disponible avant et après l’activité de groupe pour répondre aux besoins de la personne.

5.  SOYEZ ATTENTIF AU NON-VERBAL

Observez les mimiques, la voix, le ton qui reflètent les sentiments, les états, les craintes, la peur, la sol tude, la tr stesse. Par exemple, la personne qui vit une crise panique peut commencer à respirer rapidement et à s’agiter ; en restant calme, vous parviendrez peut-être à diminuer l’anxiété que la personne ressent et à la sécuriser.

Les situations d’agressivité 

Tout le monde peut être en colère, et les personnes ayant une maladie mentale ne le sont pas plus que les autres personnes. La colère n’est pas un symptôme de la maladie mentale !

Cependant, vous reconnaîtrez peut-être la maladie mentale chez la personne par les causes qu’elle invoque pour justifier sa colère (par exemple, la personne peut être en colère contre le maire qui n’a pas fait déménager la Tour Eiffel au centre-ville …).   la personne est agressive :
 

Comportement de la personne 

Intervention 
Agité : Non-verbale :
- parle fort ; marche de long en large. - présence rassurante ; recherche  d’un contact visuel.

Perturbateur  : Verbale :
- crie ; bouscule les objets, les personnes. - « je suis avec vous ; vous avez l’air en colère ; qu’est-ce-qui  se passe… ? »

Destructeur  : Verbale et physique  :
- lance une chaise ; frappe dans une porte. - paroles apaisantes et une première  ntervention de douce à ferme … .
Dangereux : De protection :
- se blesse ; blesse quelqu’un d’autre, un client - technique d’escorte : amener la ou un membre du personnel.   personne à se retirer pour une période de repos.

Homicidaire, suicidaire : De contrôle à maîtrise :
- pose des gestes menaçants pour sa vie -  ntervention physique ferme, sans
  ou celle des autres.   douleur n  blessures … .
 

Que faire en situation de crise d’agressivité …

Que faire :

1.  Gardes vos propres émotions en échec. Parlez calmement de man ère rassurante.
Pourquoi
Gardez le contrôle de vos propres émotions (conservez votre sang-froid) vous permet de penser rationnellement. C’est ainsi que vous pourrez aider la personne. Si vous devenez vous-même  en colère, vous inciterez probablement la personne à le devenir davantage.

2.  Observez le langage corporel (« le non-verbal ») de la personne.
Pourquoi
Le langage corporel de la personne vous donnera des indices de son potentiel d’agressivité physique. L’allure indique l’agitation : par exemple, le serrement des poings peut signifier une violence physique imminente.

3.  Permettez à la personne de ventiler ou d’exprimer ses émotions.
Pourquoi
Quand la personne exprime ses émotions, sa colère, sa tension diminue et il devient plus capable de transiger avec la situation rationnellement.

4.  Déterminez l’origine, la cause de la colère de la personne.
Pourquoi
En sachant la cause de la colère de la personne, cela vous a dera à reconnaître si cette colère n’est pas dirigée contre vous et d’en informer la personne. Elle vous empêche, dans ce contexte, d’individualiser votre intervention.

5.  Impliquez et responsabilisez la personne dans l’intervention.
Pourquoi
En impliquant la personne, ceci contribue à diminuer son sentiment de désespoir et de dépendance.

6.  Fournissez le contrôle, l’encadrement que la personne requiert.
Pourquoi
L’encadrement du comportement de la personne lui fournira un certain contrôle pour elle-même ; 
elle pourra également apprécier ces limites.
 

Ne pas faire :

1.  Ne pas hausser le ton ; ne pas crier ni  argumenter avec la personne ; ne pas la toucher ni envahir son espace personnel.
Pourquoi
En criant, en argumentant et en touchant la personne, vous pouvez faire escalader la colère.
Celle-c  vous prévient que transiger avec la personne pourrait la rendre violente physiquement. La personne peut interpréter vos gestes de réconfort comme une agression de votre part.

2.  Ne laissez pas la personne se tenir debout entre vous et la porte.
Pourquoi
Maintenir un accès facile à la porte au cas où la personne deviendrait violente et que vous ayez à la sortir.

3.  Ne traitez pas la personne avec condescendance ou la traiter comme un enfant (l’infantiliser).
Pourquoi
Traiter la personne avec condescendance ne viendra qu’attiser la colère de la personne. Elle pourrait devenir déprimée ou violente.

4.  Ne sous estimez pas les sentiments de la personne.
Pourquoi
En ignorant les sentiments de la personne, vous diminuez votre habileté à évaluer ses besoins émotionnels et à identifier la source de sa colère.
 

Surveilez votre langage corporel :

1. Soyez préparé : quand vous approchez une personne potentiellement violente, gardez vos mains dans une position non-menaçante mais prêtes à vous protéger.

2.  Posture : vous tenir solidement debout et droit mais non de manière agressive. Ne vous penchez pas vers l’arrière ni  démesurément vers l’avant.

3.  Equilibre : vous maintenir en position centrée, les pieds légèrement écartés, un pied vers l’avant, vous permet d’être prêt à bouger, vous aide à concentrer vos sentiments et présente au client un air de contrôle équilibré.

4.  Contact visuel : jeter un coup d’oeuil autour de la pièce peut indiquer un manque d’intérêt; examiner quelqu’un de haut en bas peut indiquer une attitude agressive.

5.  Position des mains : les mains devraient rester dans une position non-menaçante mais prêtes à agir.

6.  Gestes : évitez les gestes agressifs tels que fermer les poings, agiter le doigt ou pointer du doigt. Les mouvements de mains, s’ils sont nécessaires, devraient être faits à vitesse modérée et indiquer la réceptivité et la serviabilité.

7.  Agitation : gardez la maîtrise de votre propre peur et anxiété ; évitez les gestes ou mouvements rebondissants et rapides.

8.  Position : respectez l’espace personnel du client et placez-vous de façon à être en sécurité.
Une position légèrement latérale est moins menaçante qu’une position de confrontation (face à face).

9.  Vitesse d’approche : réduire rapidement l’espace inter-personnel peut être menaçant et diminuer les chances de succès de l’intervention.

10. Expressions faciales : maintenez une express on d’intérêt et de soucis; évitez les expressions punitives et ne prenez pas la situation à la légère.

11. Uniformité : évitez de transmettre des messages confus avec votre corps ; assurez-vous que vos messages verbaux soient compatibles avec votre langage corporel.

En résumé :

-  écoutez attentivement et calmement ;
-  manifestez de l’empathie ;
-  amenez l’interlocuteur à retrouver son calme ;
-  faites préciser la demande ;
-  fourn ssez une réponse cla re et préc se ;
-  informez la personne des mesures que vous allez prendre ;
-  dites ce que vous avez à communiquer, sans commentaires inutiles si l’interlocuteur est toujours en colère ;
-  recourrez à d’autres personnes en dernière instance.
 

Protection

La personne peut faire l'objet de diverses mesures de protection légales
quant à la gestion courrante des biens et du patrimoine.
- minorité prolongée
- incapacité légale
- mise sous tutelle totale ou partielle d'un administrateur provisoire
plus d'information auprès de la chambre des notaires, des greffes du tribunal de la justice de paix
ou de l'association SIMILES
http://www.similes.org

Attention le domaine de la gestion courrante réduit parfois assez fortement le degré d'autonomie mais la mesure peut être modulée et s'adapter aux diverses pathologies ou phases dans l'évolution d'une maladie.

 

LA DEFICIENCE PHYSIQUE

1. Identifier les principales déficiences physiques, leurs caractéristiques, leurs effets.
2. Connaître la prévalence de la déficience physique dans la population.
3. Connaître les méthodes d'intervention auprès des personnes ayant une déficience physique.
4. Être informé des adaptations et des aides techniques favorisant l'accès des services publics aux personnes handicapées physiques.

VERS L'INTEGRATION

1. Connaître les trois étapes de l'intégration sociale des personnes ayant une déficience et les différents intervenants.
2. Identifier les motifs qui amènent les personnes ayant une déficience à s'intégrer.
3. Vivre une situation d'intégration.
basé sur : http://www.h2000.be/download/integration.pdf

ATTITUDES ET VALEURS

1. Etre confronté à des situations concrètes que vivent les personnes ayant une déficience et en identifier les obstacles.
2. Identifier NOS perceptions de la personne ayant une déficience.
3. Identifier les préjugés et les valeurs véhiculés par la société.

Il faut prendre le temps.

Demander au lieu de présumer. 

Ecouter attentivement.

Etre au courant des besoins de la personne.


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Page originale Réalisé par Patrick POLLEFOORTdans le cadre de sa formation professionnelle au Réseau.

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