|
La pharmarcie / application de produitsQuelques maladies...du cheval au cavalier
Subjet : Pathologie du cheval
Bonjour à tous,
Je vous fait parvenir quelques baffouilles sur le thème "la sante du cheval" Si cela vous intéresse, je vous en ferai parvenir bien d'autres. J'attends vos réponses. Amicalement Patrick <p.staquet@busmail.net>Bien Sûr merci Patrick....
(Note la mise en page va encore s'affiner on y travaille....)
Maladies des dents
Les maladies des dents ont une très grande importance, surtout quand il s'agit de nos grands animaux domestiques.
Nous passerons en revue successivement :Les anomalies qui portent sur le nombre et la forme des dents ;
La carie dentaire et le tartre.
1. ANOMALIES DENTAIRES
Il est très fréquent de voir des dents supplémentaires soit à l'arcade incisive, soit aux barres, soit à l'arcade molaire. Ces dents supplémentaires sont appelées surdents. Quelle que soit la place où elles se trouvent, si la mastication est gênée, il faut les
enlever.Quelques fois par suite d'une convexité exagérée de l'arcade supérieure, les dents ne se correspondent plus et, comme elles poussent continuellement, les parties qui ne sont pas usées par le frottement forment des pointes qui peuvent devenir volumineuses et blesser les joues, la langue et même le palais. Les aliments restent alors entre la joue et les dents ; ils ne sont plus ramenés dans la cavité buccale. On dit que les animaux font magasin.
Un grand nombre d'affections gastro-intestinales (inappétence, coliques, entérite, etc.) n'ont pas d'autres causes que le mauvais état de l'appareil masticateur (irrégularité dans l'usure). Les troubles de la mastication sont indiqués par un excès de salivation, le séjour des derniers aliments mastiqués entre les dents et la joue, l'aspect du crottin composé de fragments de fourrage grossièrement divisés, et une quantité anormale de grains d'avoine intacts pouvant atteindre jusqu'au dixième et plus de la ration.
Traitement.
- Le traitement consiste à niveler les dents en faisant sauter toutes les aspérités à l'aide d'un instrument appelé rabot odontriteur. On termine l'opération à l'aide de la râpe dentaire.
2. CARIE DENTAIRE
C'est une affection spéciale qui consiste en une désagrégation de la matière de la dent qui envahit lentement et progressivement toute la dent. La carie dentaire est d'origine microbienne. Les symptômes sont la douleur qui se manifeste par une mastication pénible, incomplète ; à l'ouverture de la bouche, on trouve entre les joues et les molaires, une certaine quantité de fourrages décomposés et on perçoit une odeur fétide, persistante, caractéristique de la carie. On peut ensuite débarrasser la bouche des matières alimentaires qu'elle renferme en lançant un peu d'eau dans son intérieur, si alors on se place bien au jour, on peut apercevoir sur une dent une portion noire, dans laquelle la sonde pénètre ; c'est le signe évident de la carie. Non soignée à temps l'infection peut ganer la structure osseuse sus-jaccente et induire soit un écoulement purulent par les naseaux, soit la formation d'un abcès que l'on souvent avec des cas de gourmes.Traitement.
- La chirurgie vétérinaire, n'est pas encore arrivée à guérir une dent cariée et à combler le vide comme on le fait en médecine humaine, de telle sorte que le traitement comporte l'extirpation, opération qui ne peut être faite que par un vétérinaire (Note seulle vétérinaire est habilité à pratiquer une anesithésie, un dentiste équin est souvent mieux outillé , les deux praticiens peuvent parfaitement conjuf-guer leurs efforts et compétence pour soigner une dentition en piteux état mais comme pour l'^tre humain le meilleur traitement est préventif, consulter au moins une fois l'an votre dentiste).Le dépot de tartre sur les dents et la prolifération des bactéries qui s'y trouve doit être combatu. Le traitement consiste à retirer ces dépots avec une griffes ou à la pence.
STOMATITE
Etiologie. - la stomatite ou l'inflammation de la muqueuse de la bouche reconnaît pour cause : l'action directe du mors ;
l'attrition, (usure par frottement mutuel des dents) due aux irrégularités dentaires, la mastication de fourrages secs et durs. Des stomatites spécifiques accompagnent certaines affections générales ; une forme fréquente est déterminée par l'éruption du horse-pox sur la muqueuse des lèvres et des gencives.Symptômes. - la coloration plus foncée de la muqueuse, la chaleur de la bouche, la salivation abondante, l'appétence moindre pour les aliments solides, caractérisent la maladie. La multiplicité des causes et l'intensité variable de leur action explique la diversité des lésions observées. Tous les degrés d'altération, depuis la simple lésion épithéliale avec infiltration légère du derme jusqu'à la gangrène de la muqueuse et des tissus sous-jacents peuvent être observés.
Traitement. - laver fréquemment la bouche avec de l'eau boriquée ; toucher les plaies avec de l'eau oxygénée.
PAROTIDITE
Définition. - Inflammation de la parotide, glande salivaire placée de chaque côté de la partie supérieure du cou, au dessus de
l'oreille.Etiologie. - Elle est souvent produite par l'introduction d'épillets de diverses graminées, de grains d'avoine, dans le canal excréteur qui amène la salive dans la bouche, souvent aussi elle est indice ou la complication de la gourme, de la pharyngite, ou de la stomatite.
Symptômes. - elle est caractérisée par la tuméfaction de la glande, par la déglutition difficile, presque impossible ; l'animal tient la tête raide sans oser l 'abaisser sur l'encolure, comme s'il avait le torticolis.
Traitement. - Une friction de baume caustique détermine une inflammation exsudative, favorise la maturité de l'abcès et abrège notablement la durée de la maladie. On doit préférer ce mode de traitement à celui qui consiste à appliquer des cataplasmes émollients ou des pommades anodines. Gargariser - avec du vinaigre étendu d'eau - donner des breuvages farineux et des aliments de facile mastication.
Pharyngite
Définition. - La pharyngite est l'inflammation du pharynx, elle accompagne la plupart du temps la laryngite et ces deux
affections sont désignée sous le nom d'angine.Etiologie. - Le froid surtout chez les jeunes animaux, est une cause occasionnelle fréquente.
Symptômes. - Au début, on observe de la difficulté de déglutition, coïncidant avec une légère sensibilité de pharynx, quelques accès de toux et une faible réaction fébrile. Après un ou deux jour, le cheval boude sur son avoine, mange encore avec difficulté, un peu de fourrage ; les liquides froids ne sont pas tolérés par le pharynx et sont rejetés par les naseaux (dysphagie) ; la salive difficilement déglutie, s'écoule par les commissures des lèvres (ptyalisme). La gorge, l'auge sont tuméfiées, un peu chaudes et douloureuses ; la maladie porte la tête sur l'encolure. Un jetage muco-purulent, mousseux, mêlé de parcelles alimentaires, s'écoule abondamment des naseaux. L'ingestion des liquides, de la salive, une faible pression sur la gorge, déterminent de violents accès de toux grasse, quinteuse. La réaction fébrile est toujours accusée. La maladie guérit ordinairement en dix ou quinze jours. Parfois son évolution est plus longue, l'inflammation passe à l'état chronique. La complication la plus ordinaire est l'abcédation des ganglions de l'auge et des ganglions péri-pharyngiens ( pharyngite
phlegmoneuse).Traitement.
- Le traitement comporte l'isolement immédiat des malades ; ils seront placés dans un local aéré, à température douce; bien couvert, on leur protégera la gorge avec une peau de mouton. Le régime diététique nécessite la distribution de barbotages, de mashes tièdes, de thé de foin, etc.
La révulsion, base du traitement, sera réalisé par une bonne friction de Baume Caustique Gombault sur les régions malades ; tout autour de la gorge, depuis la base de l'oreille jusqu'à la ganache ; attacher le cheval tout court au râtelier jusqu'au lendemain matin ; présenter lui à boire de l'eau tiède blanchie légèrement si peu qu'il pourra boire ; le même traitement sera appliqué avec succès dans le cas d'abcès péri pharyngiens. On utilisera les fumigations antiseptiques matin et soir, qui calment l'inflammation et diminue le jetage. Comme traitement interne, les expectorants (Kermès) et les calmants ( extrait aqueux de belladone seront employés. Les lèvres et les naseaux seront fréquemment lavés avec une solution antiseptique.
Entérite aiguë
Définition.- Les inflammations de la muqueuse de l'intestin portent le nom générique d'entérites.
Etiologie.
- l'entérite aiguë reconnaît comme causes principales, le refroidissement brusque, le mauvais état de la dentition, l'helminthiase, l'abus de purgatifs drastiques (aloès).
Symptômes.
- l'entérite légère s'accompagne d'une diminution de l'appétit, d 'un peu de constipation et de quelques coliques ; elle passe souvent inaperçue. Dans la forme grave les troubles s'accentuent, la réaction fébrile 39° à 40°, l'abattement sont accusés ; la peau est sèche, le poil piqué ; la bouche est pâteuse, chaude ; la langue est recouverte d'un enduit pultacé (analogue à de la bouillie) et d'un gris sale (langue fuligineuse). Les muqueuses revêtent une teinte safranée ou nettement ictérique. De légères coliques se manifestent un peu après le repas ; le ventre douloureux à la percussion est rétracté ; les excréments rejetés sont petits, durs, recouverts de vernis fibrineux. L'appétit est nul ; Les boissons sont difficilement acceptées. Vingt-quatre ou quarante-huit heures plus tard, la constipation fait place souvent à une diarrhée abondante et, en même temps, les symptôme signalés se modifient, les coliques sont moins vives ou disparaissent.
Traitement.
- Dans les entérites légères, le régime hygiénique constitue la base du traitement : on mettra les animaux à une demi-diète et on leur donnera des aliments de facile digestion : verts, barbotages, mashes, tièdes additionnés de sulfate de soude et de bicarbonate de soude ; l'eau de graine de lin sera donnée comme boisson. Le malade sera placé dans un box chaud, bien couvert, et on lui fera un bon pansage. La thérapeutique dans les cas graves comporte l'emploi de dérivatifs (sinapisme, frictions sinapisées), des émollients (boissons et lavements), des purgatifs légers (sulfate de soude, calomel, crème de tartre, huile de ricin ; etc.), des antiseptiques internes (naphtol, salol). L'emploi à titre révulsif et dérivatif des frictions de Baume Caustique Gombault sur le ventre, et dans les cas graves sur les côtés de la poitrine - plus intense et plus durable que l'usage des frictions sinapisées ou des sinapismes - est particulièrement indiqué.
Entérite chronique
Symptômes.- Le début des formes chroniques d'emblée est marqué par l' irrégularité de l'appétit et par des troubles digestifs intermittents (coliques légère, météorisme). Les crottins expulsés sont petits, secs, coiffés d'un épais mucus blancs ou de plaques membraneuses (entérite croupale) ; à la constipation du début succède par intermittences, une diarrhée alimentaire plus ou moins albumineuse. Dans d'autres circonstances, la diarrhée symptomatique de l'inflammation aiguë persiste indéfiniment en devenant de plus en plus sérieuse ; parfois encore le catarrhe intestinal apparaît sous la forme chronique. Le malade maigrit, la peau est sèche, le poil piqué, le ventre se rétracte, la bouche chaude et sèche, exhale une odeur fétide.
Traitement.
- Outre le traitement hygiénique (boissons émollientes, mucilagineuses), administrer des laxatifs, crème de tartre soluble, calomel, nitrate de soude. Instituer la médication de symptômes contre la constipation, la diarrhée et l'hémorragie. Dans bien des cas, la saignée modérée associée à la dérivation obtenue par les frictions de Baume Caustique Gombault sur les régions abdominales, diminue dans une notable mesure, la durée de la maladie.
Les Coliques ( Généralités )
Sous ce nom on désigne une douleur vive ayant son siège dans la cavité abdominale et se traduisant par des mouvements anormaux et désordonnés de l’animal. Les coliques ne constituent pas une maladie ; elles sont la manifestation extérieure d’altérations diverses du tube digestif ou des autres organes de l’abdomen, foie, reins, utérus, vessie, etc. ; dans le langage courant, on confond la maladie avec le symptôme, et on en donne le nom générique de coliques à toutes les affections des organes abdominaux ou pelviens.
Etiologie. - Parmis les causes prédisposantes, citons la température ; les temps chauds et orageux favorise l’atonie du tube digestif entraînant la stase alimentaire. Le refroidissement joue un rôle étiologique important soit que son action s’exerce directement sur l’intestin ( aliments couverts de rosée, de givre, ingestion d ‘eau froide), soit qu’elle agisse indirectement sur la peau en provoquant le refoulement du sang vers l’intestin.
L’alimentation exerce un rôle prépondérant.
Les obstacles mécaniques en s’opposant au libre cours des aliments (corps étrangers, calculs, rétrécissements, invagination, hernie, volvulus, tumeurs, etc. ) sont une cause assez fréquente de coliques.Les parasites (gastrophiles, ascarides, tenias, oxyures, sclérostômes armés, etc. ), en obstruant la lumière de l’intestin ou en altérant la muqueuse peuvent provoquer des troubles digestifs dont les coliques sont l’expression.
A la prairie, l’ingestion de plantes toxiques (renoncules, colchique, douce -amère, etc. ), de fourrages vert humectés par la rosée est l’origine de fréquentes coliques.
Symptômes. -
Les coliques débutent soudainement au travail, le cheval paraît indolent, puis s’arrête et cherche à se coucher ; s’il est en boxe, il cesse de manger, est triste, inquiet. Puis il s’agite, gratte le sol de ses membres antérieurs, se frappe le ventre avec un membre postérieur, regarde son flanc, agite la queue ; il fléchit ses membres, se couche avec précaution, puis se relève ; si la douleur est plus vive, il tombe sur le sol en faisant entendre un gémissement, reste étendu, les membres raides, semble somnoler, puis tout d’un coup, il se roule violemment, se relève, se couche à nouveau.Les mouvements qu’il exécute coïncident avec une exacerbation de la douleur, avec des accès ; ceux-ci ont une durée variable ; parfois ils sont très rapprochés, leur intensité dépend d’un grand nombre de cause, du tempérament du malade, de la nature de l’affection ; dans certains cas ils sont très violents, dans d’autres ils sont peu accusés. Le cheval peut prendre des positions particulières, surtout dans des coliques provoquées par le déplacement de l’intestin, il se couche en sphinx, les antérieures allonges, ou il se met à genoux.
L’appétit à disparu, la digestion est arrêtée, les gaz s’accumulent dans l’intestin (météorisation) la constipation survient ; on peut observer des nausées ou de violents efforts de vomissements.
Le cheval se campe fréquemment sans uriner. La circulation et la respiration sont accélérées ; les oreilles et les extrémités sont froides, la peau est couverte de sueurs en certains endroits ; les reins sont insensibles.
Ces symptômes persistent rarement plus de douze heures ; cependant les coliques intermittentes peuvent durer plusieurs jours.
La guérison est annoncée par la disparition subite des douleurs, le cheval reste plus longtemps couché sans remuer, puis se relève, urine abondamment, expulse des crottins et des gaz par l’anus et se remet à manger ; les reins deviennent sensibles ; la peau et les extrémités inférieures récupèrent leur chaleur normale.Complications.
- La mort est précédée de mouvements désordonnés extrêmement violents ; la physionomie prend un aspect caractéristique, les nasaux sont largement dilatés, la peau de l ‘extrémité du chanfrein se fonce, les lèvres se rétractent, les yeux agrandis montrent une pupille dilatée, le pouls est petit et filant, les battements du cœur sont tumultueux, la respiration est haletante ou irrégulière, les muqueuses sont décolorées, les extrémités sont froides, la peau est couverte de sueurs. Puis l’ animal se couche, reste un certain temps sans remuer et meurt dans le coma. La mort survient par déchirure de l’estomac, par rupture ou gangrène des parois l’organisme due aux matières solubles (toxines) secrétée par des microbes au niveau de la muqueuse congestionnée.
La météorisation ou ballonnement est causée par la production exagérée de gaz et l’atonie des parois intestinales qui se laissent dilater ou par l’obstruction de l’intestin.
La rupture de l’estomac s’accompagne de vomissements, elle est annoncée par l’état de prostration extrême du malade et entraîne la mort à bref délai.
L’étranglement de l’intestin est produit par une invagination, un volvulus, un étranglement proprement dit ou une hernie.
Diagnostic différentiel des coliques
Le diagnostic différentiel des coliques est des plus complexes, les modalités symptomatiques des plus variables.
Congestion intestinale. - Les coliques par congestion intestinale ou apoplexie intestinale se manifestent subitement par des mouvements désordonnés du malade qui a perdu tout instinct de la conservation. La mort survient parfois très rapidement.
Les coliques par étranglement deviennent très intenses, les accès sont souvent rémittents. Puis le malade exécute avec sa tête et son encolure des mouvements d’encensoir et prend de temps en temps des poses particulières qui semblent diminuer la douleur : il se place dans une position de chien assis, ou bien se met à genoux, ou bien se couche en sphinx. La mort par gangrène intestinale arrive en douze ou tente-six heures.
Indigestion stomacale. - Les coliques par indigestion stomacale apparaissent après le repas, peu violentes, elles s’accompagnent d’un léger ballonnement du flanc gauche et dyspnée (difficulté de respirer) plus ou moins intense ; on observe des bâillements, des éructations, des nausées, le vomissement indique presque toujours une rupture de l’estomac.
Indigestion intestinale. - L’indigestion intestinale ou indigestion gazeuse ou tympanite, ou météorisme, se manifeste quelques heures après le repas par des coliques peu intenses, par un ballonnement rapide du flanc droit et par une gêne respiratoire accusée.
Coliques par corps étrangers. - Les coliques par corps étrangers de l’intestin présentent des accès intermittents peu intenses ; puis ballonnement, constipation et violents efforts expulsifs.
Coliques vermineuses. - Les parasites de l’intestin, lorsqu’ils sont en grand nombre, occasionnent des coliques intermittentes modérées ; le sujet est maigre et son appétit capricieux ; les excréments renferment souvent des vers.
Entérite. - Les coliques dues à l’inflammation de la muqueuse intestinale, des plus fréquent chez le cheval, apparaissent aussitôt après le repas ou au moment de la défécation ; elles sont sourdes, intermittentes et s’accompagne des symptômes ordinaires de l’entérite.
Enfin les coliques de péritonites, d’hépatite, de néphrite, de cystite, de métrite, seront diagnostiquées par les signes de ces affections.Tableau indiquant les principales affections de l’appareil digestif, (manifestation, intensité, durée des coliques et attitudes des malades.)
I. - Coliques siégeant sur l’appareil digestif.
Indigestion stomacale Coliques
légères débutant après le repas ; bâillements fréquents, éructation ou nausées suivies de vomissement (déchirure stomacale). Absence de tympanisme.Indigestion intestinale aiguë
Coliques avec rémission momentanée, se manifestant quelques temps après le repas ; ballonnement du flanc droit ; dyspnée intense.Indigestion intestinale chronique
Coliques intermittentes se produisant après le repas, à des intervalles de plus en plus rapprochés ; météorisme flanc droit.Congestion intestinale
Coliques violentes et continues faisant perdre l’instinct de conservation chez l’animal malade
Entérite aiguë Coliques légères un peu après le repas ; sensibilité abdominale à la pression ; crottins coiffés.Entérite chronique
Coliques légères, météorisme.
Calculs, oegagrophiles Accès intermittents de coliques ; ballonnement ; arrêt total de la défécation ; attitude du «chien assis.»Déchirure intestinale
Diminution subite des douleurs intestinales ; prostration extrême ; sueurs froides, pouls petit et filant, faciès grippé, décoloration des muqueuses ; bâillements répétésHémorragie intestinale
Excréments colorés ou mélangés de caillots sanguinsInvagination intestinale Coliques légères au début, s’aggravant rapidement ; difficultés de la défécation ; le malade effectue des « mouvements d’encensoir » prend la position du « chien assis », face ridée, rire sardonique ; quelquefois des nausées et des vomissements.
Volvulus
Même symptômes que dans l’invagination intestinale, mais évolution plus rapide ; attitude du « chien assis » ou sur le dos.Hernie inguinale Coliques violentes au moment de l’étranglement, perte de l’instinct de conservation ; attitude sur le dos. Symptômes généraux graves, prostration, pouls petit et filant, sueurs froides. Symptômes locaux, : augmentation du volume du cordon testiculaire ; mobilité moindre du testicule et souplesse moins accusée du cordon testiculaire.
III. Coliques siégeant sur les organes pelviens.
Congestion du foie Coliques sourdes, décubitus du côté gauche ; le malade ramène la tête vers le flan droit.
Péritonite Coliques sourdes s’atténuant ou disparaissant en même temps que l’état général s’aggrave.
Congestion du rein Coliques légères et intermittentes ; polyurie ; urine claire.
Néphrite aiguë Coliques légères, difficulté de la miction, sensibilité des reins, présence d’albumine dans l’urine.
Calculs des reins Coliques intermittentes dues à l’obstacle apporté à l’excrétion de l’urine et de la congestion de l’organe (coliques néphrétiques) ; présence de gravier dans l’urine.
Cystite aiguë Coliques persistantes et continues ; trouble de la miction ; attitude fréquente du « camper », écoulement de l’urine par jet interrompu (strangurie), urine épaisse et dense.
Calculs de la vessie Coliques intermittentes, émissions nombreuses et peu abondantes d’urine.
Traitement Général des coliques.
Les bases de la thérapeutique générale comprennent les indications suivantes : modérer la congestion, atténuer les douleurs et combattre la stase alimentaire.
La saignée est l’agent par excellence pour combattre la congestion et l’inflammation aiguë ; la quantité de sang à extraire varie suivant la nature de la maladie, l’âge, la taille, l’état général des malades.
Ne pas se baser ? comme cela est malheureusement fréquent dans la pratique ? sur l’intensité des coliques, la coloration foncée des muqueuses pour pratiquer d’une façon systématique la saignée. Seule la nature de l’affection causale doit constituer le critère de l’émission sanguine.
Pour calmer la douleur, utiliser des breuvages calmants : teinture d’opium, camphre, éther sulfurique, élixir calmant de Lebas, laudanum, chloroforme. Les injections sous-cutanées de chlorhydrate de morphine sont d’un usage beaucoup plus facile ; elles doivent être employées jusqu'à production d’un état d’engourdissement de l’animal.
Les agents capables de provoquer les évacuations intestinales seront employés avec la plus grande réserve, en raison de la friabilité des organes congestionnés : huiles de ricin, teinture d’aloès très diluée, injection sous-cutanée de sulfate d’ésérine, de pilocarpine, de pilocarpine et d ‘ésérine, de chlorydrate d’arécoline, de sulfate de vératrine, etc.Dans les formes graves d’indigestion intestinale aiguë, combattre le météorisme par la ponction de cœcume ; les breuvages excitants à base de café et d’essence de térébenthine sont indiqués.
Il est bon de faire promener les animaux pendant tout le temps que dure les coliques ; en outre des avantages résultant de l’excitation produite par la marche, on diminue par-là les dangers qui résultent des mouvements désordonnés ou des chutes provoquées par la douleur.Pendant les jours qui suivent la résolution, donner repos absolu, une alimentation très légère, des barbotages tièdes et des alcalins à faible dose.
La révulsion par son effet dérivatif puissant au même titre que la saignée, produit, en décongestionnant les organes digestifs, une amélioration marquée dans l’état général, particulièrement lors des congestions intestinales.
Dans la majorité des cas, pour augmenter l’effet dérivatif des sinapismes,- dont l’action est éphémère - il convient de les fixer par une application de Baume Caustique Gombault, ce dernier décuplant leur effet utile.
Les lavements conviennent surtout au début ; avant leur administration, faire la vidange du rectum en injectant 30 à 50 grammes de glycérine. La composition des lavements est variable ; eau de son, de graine de lin ; eau contenant en dissolution du savon vert, du sulfate de soude, etc.
INTOXICATION D’ORIGINE ALIMENTAIRE
Parmi les plantes vénéneuses ingérées avec les fourrages, ou à la prairie, nous indiquerons celles susceptibles de provoquer des accidents graves pour la zone de dispersion géographique correspondant à Belgiqueplus d'information peuvent être obtenues auprès des jardins botaniques, des facultés vétérinaires et sur des sites de phytothérapie et toxicologiques
BRYONE. - Symptômes : nausées, sueurs, diarrhée ; dans les cas graves : accès tétaniformes et mort rapide.
Traitement . - Utiliser des émollients ( décoctions de graines de lin ).CIGUËS (vertes). - Symptômes : salivation abondante, nausées, dyspnées (difficultés de respirer), gastro-entérite et accidents nerveux.
Traitement. - Tannin, opium, émollients.COLCHIQUES (feuilles, fleurs et surtout les graines). - Symptômes : nausées, vomissements, coliques, diarrhée, hématurie (pissement de sang) ; troubles cardiaques ; avortement.
Traitement . - Purgatifs salins, café, émollients.ELLEBORES. - Symptômes : gastro-entérite à marche subaiguë.
Traitement. - Purgatifs, émollients, graine de lin.ERGOT DE SEIGLE. ERGOTISME. - Symptômes : inappétence, coliques, diarrhée, gangrène des extrémités ; stupéfaction, paralysies diverses, avortement.
Traitement. - Chloral, morphine.IF COMMUN. - Symptômes : agitation puis somnolence et ralentissement des grandes fonctions ; parfois, marche foudroyante.
Traitement. - Purgatifs salins, mucilagineux, lait, café, camphre, éther.MERCURIALE ANNUELLE . - Symptômes : Coliques, constipation, hématurie.
Traitement. - Purgatifs salins, graine de lin, camphre.MILLEPERTUIS. - Symptômes : agitation, hébétude, hallucination visuelles.
Traitement : - Emollients, camphre.NIELLE DES BLES. - Symptômes : salivation abondante, nausée, vomissement, indigestion, diarrhée, troubles cardiaques et nerveux, coma, mort.
Traitement. - Purgatifs salins, excitants.PAVOTS. - symptômes : coliques, abattement, coma, arrêt de la respiration, mort.
Traitement . - Purgatifs salins et excitants.RENONCULES (vertes). - Symptômes : Bâillements, coliques, diarrhée, convulsions, mort.
Traitement . - Purgatifs salins, café, alcool.
Ictère
Etiologie. - L’Ictère - ou jaunisse - est un état morbide symptomatique accusé par la coloration jaune de la peau et des muqueuses. Toutes les causes qui arrêtent ou ralentissent l’écoulement de la bile, entraînent la stase de celle-ci dans le foie et sa résorption, son passage dans le sang.
Symptômes. - Favorisé par le refroidissement, les variations météorologiques, la lithiase biliaire, l’ictère est caractérisée par de la tristesse, de l’inappétence, une diminution de l’aptitude au travail, une teinte jaune pâle des muqueuses apparentes et des régions du corps où la peau est dépigmentée. La bouche est sèche, chaude, les urines sont colorées. En huit à quinze jours, ces symptômes disparaissent peu à peu.
La sensibilité du ventre dans la région de l’hypocondre droit, la teinte ictérique, légèrement safranée des muqueuses indiquent, dans la majorité des cas, une lésion hépatique.
Le diagnostic est assuré par la constatation de la coloration de la conjonctive, coïncidant avec l’absence de l’absence de symptômes généraux graves.
Traitement. - Le traitement consiste en l’administration prolongée de purgatifs doux (calomel, bicarbonate de soude, sulfate de soude, etc.), associés à des barbotages tièdes.
Le repos absolu et une alimentation légère (fourrages verts, carottes) complètent l’intervention.
Hépatite
Définition.-
Inflammation du foie.Symptôme. -
Cette maladie est assez rare et se reconnaît assez difficilement à cause de la situation profonde de l’organe. Cependant à la percussion du flanc droit, on perçoit un son mat, le flanc est dur, l’animal éprouve des coliques, des ballonnements et de la constipation opiniâtre ; l’hypocondre droit est gonflé et cette région très douloureuse ; l’animal se couche souvent, plutôt à droite qu’à gauche, il ne reste jamais longtemps couché, se relève vivement pour se coucher en encore ; les reins sont voussés en contre-haut, la soif vive, les muqueuses jaunâtres (ictère ou jaunisse), les urines troubles et difficilement expulsées.Traitement. -
On doit d’abord pratiquer la saignée, mettre l’animal à la demi-diète et employer du Baume Caustique en frictions étendues et répétées sur l’hypocondre droit.
A l’intérieur, nous recommandons les breuvages et les lavements adoucissants.
S’il y a constipation, administrer l’huile de ricin, la manne, la magnésie, la crème de tartre, le sulfate de soude (50 à 200 grammes par jour), le bicarbonate de soude (10 à 40 grammes).
Le calomel est excellent à l’intérieur quand le foie continue à rester engorgé. On le donne en électuaires à la dose de 4 à 8 grammes par jour. Seulement il est bon de faire observer que le calomel se transformant facilement au contact du sel marin et des substances végétales en bi-chlorure de mercure, il ne faut jamais l’administrer qu’à jeun et deux heures avant de manger, sans quoi il pourrait se produire des symptômes d’empoisonnement.
Dès le début de cette maladie, il faut faire le lavage intestinal par le sulfate de soude.
Ce traitement sera accompagné d’un régime approprié ; les aliments rafraîchissants et de digestion facile, tel que le vert en été, les boissons blanches, les grains cuits, sont bien indiqués.
Péritonite aiguë
Etiologie. -
La péritonite (inflammation du péritoine) dérive toujours de l’infection (microbes pyogènes vulgaires) ; le refroidissement n’agit que comme cause occasionnelle.Symptômes. -
La maladie débute par de la tristesse, de l’inappétence, des frissons et une élévation marquée de la température. Des coliques sourdes se manifestent ; le ventre se ballonne, les parois, distendues par les gaz sont très sensibles à la palpation. La respiration est accélérée, la constipation accusée. L’attitude du malade est très particulière ; il reste constamment debout, immobile, les reins voussés, les membres rapprochés.
Difficile au début, le diagnostique est basé sur la présence des douleurs abdominales, le météorisme, la sensibilité de l’abdomen à la palpation, l’attitude spéciale des malades et la gravité de l’état général.
La péritonite généralisée se termine par la mort du 4e au 8e jour dans la presque totalité des cas.Traitement. -
Le traitement comprend les indications suivantes : saignée légère, révulsion externe obtenue à l’aide de larges cataplasmes sinapisés sur les parois abdominales, d’enveloppements humides et chauds, de vésicatoire mercuriel.
Pour les raisons précédemment indiquées (effet révulsif éphémère des sinapismes), décupler leur action thérapeutique en les fixant par une friction de Baume Caustique Gambault sur le ventre.
A l’intérieur, on donnera des boissons diurétiques : mucilages de graines de lin, barbotages de farine d’orge additionnés de teinture d’opium.Contre la constipation, on utilisera des purgatifs doux (huile de ricin) et des lavements d’huile de glycérine ou de décoctions mucilagineuses tièdes.
Le traitement hygiénique comporte le séjour à une température constante et l’alimentation par des barbotages tièdes exclusivement.
La péritonite traumatique résultant de plaies pénétrantes, de perforations accidentelles, d’opérations chirurgicales, de ruptures des organes abdominaux (estomac, intestins) est mortelle chez le cheval.
MALADIES DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE
AUSCULTATION
L’auscultation est un mode d’exploration clinique qui consiste à écouter les bruits qui se passent à l’intérieur de l’organisme, soit en appliquant directement l’oreille sur la partie à explorer, soit en interposant entre l’oreille et le malade un instrument appelé stéthoscope.
Nous n’envisagerons ici que l’auscultation de la poitrine.
Les bruits de la poitrine sont de deux sortes, normaux ou anormaux ; Ils se subdivisent eux-mêmes en bruits différents que nous classerons dans les deux tableaux suivants :
BRUITS NORMAUX
Dans les vésicules pulmonaires
Appelé : murmure respiratoire, bruit vésiculaire, bruit d’expansion et de resserrement pulmonaire. Analogue à une faible aspiration d’air entre les lèvres en suçoir, devient plus distinct pour chaque cause qui accélère la respiration ;
A l’état normal : au moment de l’inspiration, le bruit semble s’approcher de l’oreille jusqu’à ce que l’expansion du tissu pulmonaire soit terminée ;
Au moment de l’expiration, sorte de léger souffle prolongé qui semble s’éloigner de l’oreille jusqu’à ce que l’expiration soit terminée ;
S’entend mieux sur les sujets maigres et est plus intense là où la percussion donne plus de résonance.Dans les bronches
Souffle trachéo-bronchique Bruit fait par l’air qui traverse les grosses bronches, plus fort que le murmure respiratoire ;
S’entend en arrière de l’épaule, augmente jusqu’à la 9e côte, puis diminue graduellement ;
S’entend aussi de la base de la trachée ;
C’est le bruit qu’on imite en appliquent la face de la langue contre le palais durant l’inspiration et l’expiration faites avec énergie.Dans les plèvres
Bruit pleurétique Impossible à entendre
N’existe que virtuellement pour expliquer les bruits qu’on entend dans le cas de maladie du côté des plèvres.
BRUITS ANORMAUX
Modification du murmure respiratoire
Changement dans l’intensité
Affaiblissement
Général Suite de difficultés de l’entrée libre de l’air dans les poumons ou suite d’état général de l’organisme : Se voit dans les coliques douloureuses avec respiration petite et courte ; affection cérébrale rythme respiratoire ralenti ; anémie et surtout hydrohémie - phtisie calcaire disséminée.Partiel Indique la congestion pulmonaire, il y a alors dans les parties du poumon resté normal un murmure respiratoire exagéré ou supplémentaire.
Absence Se rencontre dans les cas d’obstruction ou de compression des bronches par corps étrangers : sang, pus, mucus, etc. ; - dans la tuméfaction des lobes pulmonaires : hépatisation, splénisation ; infiltration exudative, épanchement pleural, production pathologique, agglomération de masses tuberculeuses, cavernes ne communiquant pas avec les bronches, gangrène pulmonaire.
Augmentation S’observe quand les maladies qui donnent fréquence et grandeur de respiration, pendant le cours des fièvres de réaction ou symptomatique ; - il se produit alors dans les deux poumons et il est rude ; - on l’entend dans l’atrophie des vésicules. Quand il est augmenté dans un seul poumon ou dans divers endroits des deux, surtout le bord supérieur d’un seul lobe, maladie des poumons et des plèvres ; la portion saine prend plus d’air pour remplacer la malade : respiration supplémentaire. La respiration est surtout supplémentaire à la partie supérieure des côtes dans la pleurésie. En général, si bruit respiratoire exagéré, il y a des points du poumon imperméable à l’air.
Changement dans la consonance
Produit par l’augmentation de l’humidité des vésicules pulmonaire ; bruit semblable au bruit fait par des bulles d’air qui éclatent en traversant un liquide ; appelés râles.Râle crépitant sec Encore appelé craquement ; Peut-être comparé au bruit produit par une petite vessie sèche que l’on insuffle ou même au bruit que fait entendre le tissu cellulaire sous cutané des bêtes à corne rendu artificiellement emphysémateux et que l’on vient à presser ; Très distinct, s’entend dans l’inspiration. S’entend dans l’emphysème pulmonaire, vésiculaire ou inter-lobulaire. Dû au passage de l’air dans les cavités du tissu cellulaire inter-lobulaire et à la distension simultanée des cloisons.
Râle Crépitant humide Comparable au bruit d’une mèche de cheveux qu’on froisse entre les doigts au niveau de l’oreille ; Comparable au bruit du sel qu’on décrépite, à celui d’un poumon dilaté que l’on comprime rapidement entre les doigts ; s’entend pendant l’inspiration et quelques fois au commencement ou à la fin de l’expiration ; dû à la distension des vésicules au milieu d’une sérosité visqueuse et abondante dont le tissu pulmonaire est pénétré ; signe univoque du début de l’inflammation pulmonaire, suivi de la diminution partielle du murmure respiratoire, puis revient pour annoncer la résolution, il est alors précédé d’absence de murmure avec un bruit tubaire, quand il n’est pas net, qu’il est faible et dur, mauvais signe (Delafond). Peut-être confondu avec le râle muqueux à petites bulles dans la broncho-pneumonie aiguë, bronchite capillaire du chien, hémorragie capillaire.
Modification du souffle trachéo-bronchique
Changement dans l’intensitéBruit tubaire - souffle tubaire. Souffle bronchique - bruit de souffle Comparé en soufflant avec force dans une main arrondie en tube, se fait entendre plus souvent dans l’inspiration que l’expiration ; Dû à l’engouffrement de l’air dans les bronches quand les vésicules pulmonaires ne reçoivent plus d’air (hépatisation), l’air une fois dans les bronches n’est plus chassé par les contractions des vésicules ; - se fait entendre dans tout l’arbre bronchique ou bien dans un seul endroit ; - s’entend surtout dans les grosses bronches et les régions inférieures et moyennes de la poitrine ; - il peut commencer doux et devenir rude, entre les deux il y a des intermédiaires (bruit de scie, râpe) il peut être mélangé de râles ; se fait entendre dans hépatisation, splénisation, péri pneumonie, compression par exsudat pleurique, phtisie ancienne, emphysème avancé.
Bruit caverneux - respiration creuse Se produit dans excavation, caverne communiquant avec les bronches par large canal ; souffle plus prolongé, timbre moins rude que dans le bruit de souffle. Ressemblent au bruit produit en soufflant dans les deux mains réunies, dans une cruche ; souffle amphorique, quelques fois il est accompagné de tintement métallique (souffle métallique) ou bruit de gargouillement ; - siège ordinaire : région moyenne et inférieure des poumons ; il peut-être le signe d’une caverne gangreneuse ou d’un vaste abcès pulmonaire (les matières rejetées indiquent) ; pas de bruit caverneux ; si les cavernes ne communiquent pas avec les bronches, il y a alors absence de murmure respiratoire ; - il se produit dans le pneumo thorax ; - peut s’entendre avec des gargouillements dans la pleurésie ; - il s’entend dans certaines dilatations des bronches.
Changement dans la consonance râle bronchique
Râle sec ou sifflant Encore appelé râle sonore, grave ou ronflant ; comparable au frottement du doigt sur une peau tendue ; entendu dans l’inspiration et l’expiration, mais moins fort dans l’expiration ; S’entend des deux côtés de la poitrine, surtout en arrière de l’épaule, ou bien quand on applique l’oreille sur la trachée à son entrée dans la poitrine ; Indique sécheresse des bronches recouverte de mucosité visqueuse (bronchite) ; il est alors remplacé par le râle muqueux aussitôt que la sécrétion se manifeste. On l’observe lors du rétrécissement des bronches dans l’œdème pulmonaire ; ce bruit résonne dans toute la poitrine et ne permet pas de localiser une bronchite.Râle humide ou muqueux Encore appelé sous-crépitant ; comparé au bruit que l’on produit en soufflant avec un chalumeau dans de l’eau de savon ; Se produit quand les bronches contiennent du liquide et que l’air les traverse, ce bruit est permanent ou temporaire et peut varier avec les variations de liquide (toux), il peut être à grosses, moyennes et petites bulles ; S’entend dans la bronchite aiguë et même chronique, catarrhe bronchique, râles (à grosses bulles ou sous crépitant). Au moment de l’expulsion de nature purulente, dans les bronches (râles à bulles moyennes). Dans la broncho-pneumonie avec exhalaison de sang dans les bronches (râles à petites bulles) qui peut se confondre avec le râle vésiculaire.
Modification du bruit pleurétique
Frottement pleurétique ou pleural Se fait entendre dans l’inspiration, rarement dans l’expiration ; - très remarquable chez les animaux maigres, pleurésie au début, il ne dure que trente-six heures au plus, au moment de la formation de fausses membranes, cesse quand le liquide sépare les deux feuillets ; peut reparaître quand le liquide diminue ; - on entend aussi quelquefois gargouillement ou glouglou quand il y a des cloisons de fausses membranes ou des gaz dans l’épanchement.
Coryza
Etiologie. -
Le Coryza - ou vulgairement rhume de cerveau -est l’inflammation de la muqueuse nasale ou pituitaire, et reconnaît pour cause le refroidissement qui atteint les jeunes animaux exposés dans les pâturages aux changements brusques de température du printemps et de l’automne.
La maladie peut être consécutive à une éruption spécifique qui se produit dans le cours d’une maladie infectieuse (gourme, horse-pox, etc.)Symptômes. -
Au début, la maladie se manifeste par une teinte rouge foncée de la pituitaire et des ébrouements fréquent. Puis après deux ou trois jours, un jetage sérieux, clair, limpide apparaît surtout pendant le travail.
Ces symptômes, dans la majorité des cas, s’atténuent et disparaissent.Traitement. -
Lorsque le jetage est abondant et muco-purulent utiliser des fumigations antiseptiques 2 fois par jour. Dans le cas de coryza intense, il est recommandé de faire sur le front et sur la nuque une friction de Baume Caustique Gombault qui remplit le rôle de vésicatoire.
COLLECTION PURULENTE DES SINUS
Définition. -
l’inflammation de la muqueuse du sinus frontal, maxillaire supérieur et maxillaire inférieur est fréquente chez le cheval. L’accumulation de l’exsudat purulent dans les cavités constitue l’accident désigné sous le nom collection des sinus.Etiologie. -
Les traumatismes portant sur les parois des cavités constituent la cause la plus fréquente. Le froid, la présence de certaines tumeurs dans les cavités nasales, des localisations infectieuses (gourmes) peuvent provoquer cette affection.Symptômes. -
On constate dès le début, un jetage peu abondant, muqueux, transparent, puis muco-purulent, un empâtement de l’auge et des ganglions. Dans la suite, on perçoit une exagération de la sensibilité normale de la région des sinus à la percussion.Traitement. - Le traitement est médical et chirurgical. Au début, utiliser les injections antiseptiques.
Lors de complications, pratiquer la trépanation et la communication du sinus maxillaire et du sinus frontal. Terminer l’opération par des lavages antiseptiques ; utiliser ces derniers jusqu’à guérison complète.
COLLECTION DES POCHES GUTTURALES
Etiologie. -
Cette affection, rare, est presque toujours consécutive à la gourme.Symptômes. -
Le premier signe perçu est un jetage persistant et intermittent, blanchâtre, non adhérent aux naseaux, homogène ou contenant quelques grumeaux ramollis. Presque nul entre les repas, l’écoulement est abondant pendant la déglutition des aliments et des liquides. En même temps, on constate l’engorgement des ganglions de l’auge. La région parotidienne, douloureuse à l’exploration, est le siège d’une tuméfaction notable ; la tête est étendue sur l’encolure ; la déglutition est gênée.Pronostic. - La collection des poches gutturales est extrêmement grave, elle exige l’intervention chirurgicale (hyovertébrotomie) qui est dangereuse.
LARYNGITE
Etiologie. -
La laryngite - l’inflammation du larynx - reconnaît en dehors des localisations infectieuses :
1e des causes prédisposantes (jeune âge, débilité, séjour dans des boxes trop chauds) ;
2e des causes occasionnelles (refroidissements causés par des courants d’air, changements brusques de température, pluies froides, ingestion de boissons froides, etc.). La cause déterminante est l’infection par les microbes non spécifiques qui habitent l’arrière gorge.Symptômes. -
Les symptômes suivants caractérisent la laryngite aiguë : toux sèche, quinteuse sans rappel, tuméfaction et sensibilité à la pression du larynx, mouvements de la tête sur l’encolure pénibles ou limités, apparition d’un jetage muco-purulent ; respiration légèrement accélérée, parfois cornage accusé ; tuméfaction des ganglions de l’auge ; réaction fébrile accusée 39°5 à 40° ; diminution de l’appétit ; tristesse ; abattement ; déglutition pénible.Traitement. -
Le traitement - outre la dérivation qui en constitue la base par des frictions énergiques de Baume Caustique sur la gorge - comporte, trois fois par jour, les fumigations antiseptiques et l ‘administration d’électuaires d’extrait aqueux de belladone.Dans les cas d’abcès peripharyngiens - complication fréquente - activer leur maturation par les frictions de Baume Caustique.
Administrer les médicaments sous forme d’électuaires et non de breuvages pour éviter les complications de broncho-pneumonie gangreneuse dues à la pénétration des liquides dans l’appareil respiratoire.
Pendant la période de convalescence, le malade sera laissé au repos, dans une écurie chaude et aérée ; on lui appliquera un bandage sous la gorge.
Cornage chronique
Etiologie. -
On donne le nom de cornage à un bruit anormal que font entendre certains chevaux en respirant et qui est produit par la collision de l’air inspiré ou expiré, contre un obstacle situé dans la partie des premières voies respiratoires. Ce bruit peut-être l’expression d’un état morbide aigu ou être occasionné par des lésions chroniques. Le cornage aigu, observé fréquemment dans le cours des localisations gourmeuses (angine, bronchite, pneumonie, etc.), consiste en un râle, un ronflement ou un sifflement plus ou moins accusé et est continu ; à l’inverse du cornage chronique, il est temporaire et cesse ordinairement avec la disparition de l’affection causale.
L’étiologie du cornage chronique est des plus complexes ; citons : l’atrophie et la paralysie des muscles laryngiens, les tumeurs laryngiennes (epiglottiques ou intra-laryngiennes), la paralysie des ailes du nez, les lésions anciennes des cavités nasales, les altérations morbides du voile du palais, de la trachée (déformation, tumeurs), les engorgements pérypharingiens, l’œdème de la glotte, etc.
Parmi les lésions précitées qui donnent lieu au cornage, la paralysie des muscles du larynx joue un rôle dominant (environ 95%), celle-ci est très généralement unilatérale, localisée du côté gauche.
L’hérédité est un facteur étiologique important du cornage chronique et, certainement, s’il est devenu aussi fréquent chez les chevaux, cela tient à la méconnaissance de ce mode de transmission.
Symptômes. -
Le signe clinique dominant du cornage consiste en un bruit de tonalité et d’intensité variable (râle grave, ronflant, sifflement clair, aigu, etc.). Quand le rétrécissement laryngé est peu marqué, le sifflement laryngien n’est perceptible qu’après un exercice suffisant pour provoquer une accélération extrême des voies respiratoires, et il ne persiste que pendant quelques instants. A des degrés plus avancés, le cornage deviendra perceptible à distance, après un certain temps de galop. Si la paralysie est double, la dyspnée (difficulté de respirer) est extrême, le bruit se manifeste après quelques foulées, ou même au repos, si l’on provoque une inspiration étendue par l’obstruction momentanée des naseaux. Dans la plupart des cas, le bruit laryngien se produit à l’inspiration ; le bruit à l’expiration n’est perçu que lors d’altérations anciennes et, presque toujours, il coexiste avec le précédent. La dyspnée, due au rétrécissement du larynx, disparaît rapidement dès que le cheval est au repos ; en quelques minutes la respiration est devenue normale.
Les manifestations du cornage sont variables ; il peut se montrer pendant le repos, pour reparaître après ; ce cycle évolutif indique comme affection causale, l’œdème de la glotte. Le cornage peut s’observer lorsque le cheval mange l’avoine maïs, le plus ordinairement il ne se montre que sous l’influence de l’exercice aux allures vives ; quelques fois il ne s’observe qu’après la cessation de travail.
La marche des lésions est extrêmement variable ; souvent les altérations progressent lentement ou restent stationnaires ; cette évolution lente s’observe habituellement chez les sujets âgés. Par contre, chez les chevaux jeunes devenus corneurs à la suite de pneumonies ou de bronchites franches ou infectieuses ; le cornage acquiert parfois d’emblée, une intensité extrême ; incompatible avec le travail aux allures vives.
La prophylaxie du cornage héréditaire réside entièrement dans le choix des reproducteurs. Il convient d’écarter de la reproduction - quelle que soit leur haute origine - les sujets atteints de ce vice.
Le cornage chronique étant souvent une complication des affections de l’appareil respiratoire (angine, bronchite, pneumonie, etc.) , on utilisera, à titre préventif, le traitement ioduré pendant la période de convalescence.Traitement. -
Les résultats du traitement médical (emploi de l’arsenic et de l’iodure de potassium ; injection de strychnine dans le voisinage du larynx, etc.) sont les plus aléatoires.Le traitement curatif - essentiellement du domaine chirurgical - comporte :
1e - l’ablation du ventricule de la glotte (opération de Williams) ;
2e - l’aryténoÏdectomie (enlèvement du cartilage aryténoïde). Cette dernière opération, dans le cas d’hémiplégie unilatérale, procure souvent une notable amélioration et peut même parfois donner une guérison.
BRONCHITE AIGUE
Définition. -
La bronchite - ou l’inflammation de la muqueuse des bronches - est une affection des plus fréquentes chez le cheval.Etiologie. -
La cause ordinaire est l’action du froid ; les animaux jeunes y sont surtout exposés au moment de la mise en service. L’irritation directe de la muqueuse par les vapeurs ou les gaz irritants, la fumée d’incendie, l’inhalation de poussières, les liquides irritants tombés dans la trachée, les maladies infectieuses, etc., peuvent provoquer cette infection.Symptômes. -
Tristesse, inappétence, frissons, réaction fébrile ; toux quinteuse, sèche, forte, fréquente avec rappel ; respiration accélérée.
La résolution est lente et le moindre écart d’hygiène provoque une nouvelle exacerbation des symptômes.Traitement. -
Dès le début, les révulsifs sont indiqués : faire une friction énergique de Baume Caustique de chaque côté de la poitrine sur une surface de 25 centimètres de côté. Utiliser les fumigations antiseptiques, favoriser l’expectoration par le sulfure d’antimoine, le kermès en dose de 15 à 20 grammes en électuaires ; calmer la toux par extrait aqueux de belladone ( 4 à 8 grammes) ; prévenir l’engorgement des ganglions bronchiques, cause de cornage, par l’iodure de potassium (10 à 15 grammes).Si l’affection menace de passer à l’état chronique, faire deux ou trois nouvelles frictions de Baume Caustique sur les deux cotés de la poitrine et administrer, comme boisson, de l’eau de goudron ou de l’essence de térébenthine (40 à 60 grammes) en électuaires.
BRONCHITES INFECTIEUSES
Etiologie. -
Les bronchites infectieuses se distinguent des formes aiguës par leur caractère enzootique.Symptômes. -
les symptômes observés sont les suivants : Température élevée 40° à 41°, respiration accélérée et douloureuse, toux forte, quinteuse, jetage muqueux ou muco-purulent ; muqueuses infiltrées et jaunâtre, infiltration des ganglions sous-glossiens, faiblesse accusée, dépression nerveuse marquée.Ces symptômes s’amendent rapidement, la fièvre diminue, l’appétit renaît, la toux rare reste douloureuse ; la guérison survient du 8e au 15e jour ; ou bien la maladie, par sa propagation, se complique de pleuropneumonie souvent mortelle ou d’angine infectieuse.
Le jetage abondant purulent, les engorgements ganglionnaires considérables des bronchites gourmeuses permettent le diagnostic différentiel d’avec les bronchites infectieuses.
Le pronostic est grave, en raison des complications infectieuses.Traitement. -
Le traitement comporte l’emploi des révulsifs (frictions de Baume Caustique sur les côtés de la poitrine), des fumigations antiseptiques, l’administration d’expectorants (essence de térébenthine, kermès, etc.).
Dans les formes graves, avec sidération complète, soutenir les malades par les excitants diffusibles (vin, alcool, café, thé), les injections de caféine, d’éther, d’huile camphrée, etc. Les boissons tièdes, les mashes, une nourriture alibile (propre à la nutrition) seront utilisées.
Congestion pulmonaire
Etiologie. -
Le jeune âge, la pléthore, le défaut d’entraînement, le refroidissement surtout quand il exerce son action sur des sujets immobiles (transport en van, chemin de fer, etc.) et le surmenage sont les causes occasionnelles de la congestion pulmonaire.Symptômes. -
Les symptômes s’accusent presque immédiatement après l’action de la cause. Le malade reste, immobile, triste, anxieux, sa tête est étendue sur l’encolure, ses membres sont écartés, ses naseaux largement dilatés ; la respiration est accélérée (60 à 80 par minute), haletante, le pouls est petit et vite, les battements du cœur sont violents et tumultueux ; la température varie de 39°-39,5°.Plus tard les troubles s’aggravent, l’anxiété devient extrême ; la dyspnée est plus accusée ; le cheval peut succomber rapidement, en quinze, vingt minutes par hémorragie pulmonaire ou part asphyxie.
Le plus souvent, l’évolution est moins rapide, et l’on peut observer en dehors des signes fournis par l’auscultation, une toux sèche, courte, avortée, un jetage mousseux, sanguinolent.
La résolution est annoncée par la disparition progressive des symptômes morbides.
Le pronostic est grave en raison de la rapidité de l’évolution de la maladie et des terminaisons mortelles possibles.Traitement. -
La saignée abondante faite dès le début constitue la base du traitement ; elle est contre-indiquée si le pouls est petit et filant et s’il s’écoule par les naseaux un jetage fortement hémorragique.
La révulsion externe - dont l’effet thérapeutique est puissant - sera réalisée par de larges applications de Baume Caustique sur les deux côtés de la poitrine.
La dérivation interne sera obtenue par l’emploi de purgatifs ou l’injection de nitrate de pilocarpine ; dans les cas de faiblesse cardiaque, utiliser l’éther, la caféine, l’huile camphrée, etc. Souvent mettre les chevaux à la suraération sans courant d’air.
COUP DE CHALEUR OU ANHEMATOSIE
Etiologie. -
On désigne sous ce nom une auto-intoxication provoquée par l’élévation de la température, agissant seule ou associée à la fatigue musculaire.Symptômes. -
Les symptômes s’accusent presque immédiatement après l’action de la cause. Le malade reste immobile, triste, anxieux, la tête est étendue sur l’encolure, ses membres sont écartés, ses naseaux largement dilatés ; la respiration est accélérée (60 à 80 par minutes), haletante, le pouls est petit et vide, les battements du cœur sont violents et tumultueux ; la température varie de 39° à 39,5°. Le cheval arrêté présente les symptômes suivants : les membres sont écartés, la tête basse, les yeux fixes et brillants ; les narines dilatées, la face est grippée ; la respiration est accélérée à ce point que les battements du flan ne peuvent être reconnus. Les battements du cœur sont forts, tumultueux ; les veines superficielles apparaissent distendues à l’excès ; une sueur abondante couvre tout le corps. Les muqueuses ont une teinte violacée. La mort peut survenir en dix à vingt minutes, précédée seulement de quelques mouvements convulsifs.
Le coup de chaleur ne peut être confondu qu’avec la congestion pulmonaire ; il s’en distingue par la gravité des symptômes généraux et l’absence du jetage mousseux et sanguinolent. Par contre il est fréquement associé à un cas de déshydratationTraitement. -
Le traitement comporte les indications suivantes : placer le malade à l’ombre et à l’air libre ; pendant quelques minutes, faire des affusions d’eau froide sur toute la surface du corps, provoquer la révulsion et la déplétion sanguine par de larges frictions de baume caustique sur les deux côtés de la poitrine.
En cas de menace d’asphyxie, recourir aux injections sous-cutanées de caféine, d’éther, d’huile camphrée, aux inhalations d’oxygène, etc.
EMPHYSEME PULMONAIRE
Etiologie. -
L’emphysème pulmonaire - l’accumulation de l’air dans les vésicules dilatées du poumon - est consécutive aux affections des voies respiratoires exprimées par une toux violente, quinteuse, fréquente (bronchite).
L’hérédité est un facteur étiologique important ; le fait de poulains nés de juments emphysémateuses et contractant l’emphysème à l ‘age de un an, avant que toute cause occasionnelle ait pu être soupçonnée, ne laisse aucun doute à ce sujet.Symptômes. -
Les symptômes essentiels de l’emphysème comprennent la toux, le jetage, l’irrégularité des mouvements respiratoires et la présence de bruits pulmonaires irréguliers. La toux est sèche, courte, quinteuse, avortée, sans rappel ; elle se produit principalement le matin sous l’impression de l’air froid au sortir de l’écurie et au début du travail.
Le jetage est toujours peu abondant, muqueux, légèrement coloré par les poussières inhalées ; à peine appréciable pendant le repos, il devient plus abondant et légèrement spumeux (mêlé d’écume) pendant le travail.
L’irrégularité des mouvements respiratoires consiste en un simple temps d’arrêt dans l’inspiration, ou en un rebondissement appréciable au niveau du flan et constituant un soubresaut. L’irrégularité respiratoire est généralement constatée tout d’abord, elle s’annonce par un entrecoupement de la respiration qui s’effectue en deux temps. Dans un premier temps, l’hypocondre s’abaisse et simultanément la partie supérieure du flan se resserre, puis il y a un temps d’arrêt très court, après quoi le mouvement expirateur, un mouvement interrompu, reprend, continue et s’achève.Traitement. -
Le traitement comporte l’emploi des arsenicaux ( acide arsénieux, liqueur de Fowler, arséniate de strychnine) et de l’iodure de potassium. L’hygiène alimentaire joue un rôle prépondérant dans le processus de guérison, il convient de diminuer les fourrages secs et de soumettre les « emphysémateux » à l’alimentation mélassée. L’emploi des matières sucrées dans le régime hygiénique et thérapeutique des chevaux poussifs est consacré par la pratique journalière ; suffisamment prolongé, il facilite la respiration, régularise le rythme respiratoire. La prophylaxie de l’emphysème pulmonaire réside dans la sélection des reproducteurs et dans l’hygiène du travail.
Maladie de l’Appareil nerveux
Affection du cerveau, de la moelle
Commotion cérébrale
Etiologie. -
La commotion cérébrale résulte de l’ébranlement subit et violent du cerveau à la suite d’une chute ou de contusions.Symptômes. -
Le cheval privé de mouvement peut mourir instantanément, c’est la commotion foudroyante. Si le choc est moins violent, le sujet reste étendu sur le sol, inanimé les membres raides, respirant difficilement ; parfois on constate une syncope respiratoire ; le pouls est lent et intermittent ; les sensibilités générales et spéciales sont abolies ; au bout d’un certain temps, ces symptômes s’amendent, l’animal se relève et reste somnolent.
La commotion légère est caractérisée par l’hébétude, l’instabilité de l’équilibre, le ralentissement des grandes fonctions.Traitement. -
Traiter la commotion par des injections sous-cutanées d’éther, les inhalations d’ammoniaque. Dans le cas de syncope respiratoire, pratiquer la respiration artificielle. Prévenir la congestion cérébrale par la saignée, l’application de sachets de glace ou l’irrigation d’eau continue sur la tête ; placé le malade dans un boxe bien aéré.
A ce traitement - et l’indication est impérieuse - il convient d’ajouter la révulsion énergétique, sur les côtés de l’encolure et de la nuque avec de larges applications de Baume Caustique Gombault.
Méningo-encéphalite
Définition. -
La méningo-encéphalite est l’inflammation du cerveau et des méninges.Symptômes. -
Les symptômes varient à la fois en raison de la localisation des altérations et de leur mode d’évolution. Généralement, le début est marqué par de l’inquiétude, de la stupéfaction et une difficulté croissante de la locomotion. Dans la suite, on observe des périodes d’excitation variant de quelques minutes à quelques heures, faisant place à un état de prostration accusée.
La méningo-encéphalite, se termine par la mort dans les trois quarts des cas.Traitement. -
La saignée, l’emploi des réfrigérants appliqués sur le crâne (sachet de glace), la dérivation interne (purgatifs), l’iodure et le bromure de potassium constituent la base du traitement.
La révulsion énergique sur les côtés de l ‘encolure et de l’encéphale avec des frictions répétées et énergiques de Baume Caustique, en décongestionnant les centres nerveux, joue un rôle prépondérant dans le processus de guérison.
Congestion de la moelle
Etiologie. -
Parmi les causes prédisposantes les plus efficaces, signalons l’inaction absolue sans diminution de la ration pendant un ou plusieurs jour ; le refroidissement c’est à dire le brusque passage de l’atmosphère chaude de l’écurie à celle d’un froid extérieur vif.Symptômes. -
Rare à l’écurie, la maladie débute d’emblée sur un animal en apparence bien portant, par des troubles locomoteurs, précédés par de légères coliques. On observe d’abord de l’incertitude et de la raideur dans les mouvements de l’arrière-main, qui se couvre de sueur ; peu de temps après, le cheval tombe lourdement sur le sol. Parfois, les premières manifestations commencent par le membre postérieur gauche ; l’animal boite ; l’arrière-main oscille, puis la faiblesse augmentant, le malade tombe.
Ces accidents évoluent en général en un quart d‘heure, une demi-heure au plus.
Après la chute, le cheval, d’abord calme, agite les membres et faits des efforts violents pour se relever ; parfois, il réussit à se maintenir sur ses membres antérieurs étendus, mais l’arrière-main reste inerte et il tombe épuisé.
Les muscles de la croupe, du dos, des épaules, de poitrail, sont durs, tendus, tuméfiés et forment des saillies plus accusées qu’à l’état normal ; la sensibilité explorée par le toucher, les piqûres d’épingle, est diminuée ou abolie.
Le symptôme important qui domine le tableau, est l’hémoglobinurie qui donne à l’urine une couleur rouge sombre, brun sale ou noir d’encre.
Le pronostic est variable avec l’intensité des symptômes, surtout de la paralysie.Traitement. -
Dès que le cheval présente les premiers symptômes, tremblements musculaires, faiblesse de l’arrière-main, il faut l’arrêter, le frictionner, le couvrir puis le maintenir immobile ou bien le conduire lentement à l’écurie ou dans un local le plus voisin. Si le cheval est tombé, on le placera sur une voiture très basse, en évitant de le tirer par les membres postérieurs pour prévenir la déchirure des psoas (muscles pairs appliqués antérieurement sur les côtés des vertèbres lombaires).
La saignée, la révulsion externe sur la région de l’encolure et des reins. Selon les indications symptomatiques et l’état local de la peau, les frictions de Baume Caustique seront fréquemment renouvelées à douze heurs d’intervalle.
Myélite Chronique
Définition. -
L’expression « Mal de chien », appliquée aux chevaux par les Anglais, sert à désigner une irrégularité de la marche spécifique aux chevaux de course. Elle indique simplement que l’allure de l’animal atteint ressemble un peu à celle du chien devenu paraplégique à la suite d’une maladie du jeune âge.
Etiologie. - L’étiologie est des plus obscures. D’après les recherches actuelles, le mal de chien doit être vraisemblablement attribué à une myélite spécifique due à la manifestation tardive de localisations infectieuses, en particulier de la gourme.
Le plus souvent et sans aucun prodrome, les animaux se trouvent subitement frappés. Sauf les cas très graves, l’état général du malade est toujours excellent. L’œil est vif, les oreilles mobiles, le pouls normal, la conjonctive légèrement injectée, la physionomie éveillée, l’appétit parfaitement conservé. Au repos le cheval semble jouir d’une parfaite santé, mais dès qu’on cherche à la faire lever ou se déplacer les symptômes caractéristiques apparaissent. L’affection peut attaquer à la fois un ou plusieurs membres, mais ordinairement ce sont les membres postérieurs qui sont atteints.
Les troubles de la locomotion à l’allure du trot sont les suivant : Lors de l’impulsion donnée par le membre postérieur malade, la colonne vertébrale au lieu de rester droite, se courbe au niveau de la région lombaire ; le bassin et l’arrière-main sont projetés à droite de sorte que le corps à une forme convexe d’un côté et concave de l’autre.
Le membre postérieur atteint, au lieu de venir se poser sur le sol sur le même plan que le membre antérieur, vient se placer soit sur la même ligne que les membres opposés, soit en dehors de cette ligne.
Lorsque les deux membres postérieurs sont atteints, l’animal fait en vain de violents efforts pour se relever si la paraplégie est complète. Quelquefois le malade prend l’attitude du « chien assis » et avec plusieurs aides peut être relevé ; la marche pénible, vacillante se fait par efforts violents et successifs.On peut observer la disparition de la sensibilité de l’arrière-main, de la paralysie de la vessie et du rectum.
Traitement. -
Le pronostic est grave, rarement la guérison compatible avec un service régulier peut être obtenue. Seule la révulsion énergique et répétée sur la région lombaire avec le Baume Caustique, pourrait provoquer, associé à l’emploi du sulfate de strychnine, une amélioration marquée.
Immobilité
Etiologie. -
Cette maladie, particulière au cheval, est caractérisée par un état permanent d’assoupissement, de dépression des fonctions cérébrales. C’est un symptôme commun à diverses affections mal connues dans leur nature ou imparfaitement différenciées au point de vue clinique. Les affections cérébrales (congestion, hydropisie des ventricules ; tumeurs des méninges) ; jouent un rôle important - en dehors des maladies infectieuses - dans l’étiologie de l’immobilité.Symptômes. -
Hébétude, somnolence, regard fixe, indifférent, paupières mi-closes, tête posée sur les corps environnants. Si on place les membres dans une position déterminée, même instable, les animaux la conservent. très spouvent le cheval croise les antérieur et reste dans cette position.
Le malade est sujet à des frayeurs fréquentes ; la marche en cercle et surtout le « reculer » sont difficiles à réaliser. Le foin ou les pailles sont conservés dans la bouche (le cheval fume la pipe). La sensibilité générale est émoussée ou exagérée.Traitement. -
Bien que le pronostic soit grave, le traitement comporte, outre la dérivation interne (purgatif), des frictions énergiques et répétées de Baume Caustique sur la nuque et les côtés de l’encolure ; par leur effet dérivatif puissant, elles peuvent amener une amélioration marquée ou la guérison.
L’immobilité constitue un vice rédhibitoire.
Vertige
Etiologie. -
Le vertige essentiel - Méningo-encéphalite - peut affecter chez le cheval la forme aiguë ou chronique. Parmi les causes, citons l’état pléthorique, les efforts de traction, l’insolation, les coups, fractures, tumeurs crâniennes, etc.Symptômes. -
Cette affection est caractérisée par le refus des aliments, la difficulté de la marche, la torpeur, l’injection des conjonctives, la sensibilité à la lumière, au bruit. On note la contracture de certains muscles, des mouvements désordonnés surtout quand on lève la tête ; l’animal « pousse souvent au mur ».
Il succède parfois à ces périodes d’excitation extrême, un état de torpeur complet : tête basse, somnolence, amaurose, surdité, défaut de réaction aux excitations extérieures, difficulté d’entamer la marche et de la régler.Traitement. -
Provoquer la dérivation interne par les purgatifs ou les injections sous-cutanées de pilocarpine et d’ésérine ; réaliser une énergique dérivation externe, par des frictions de Baume Caustique sur la nuque et les deux côtés de l’encolure ( deux frictions à douze heures d’intervalle).
Paralysies ( En général )
Les paralysies sont caractérisées par l’abolition ou la diminution (parésie : ou paralysie incomplète) de la contractilité des muscles par leur stimulant naturel. Elles sont dues aux lésions du cerveau de la moelle ou des nerfs.
On se rend compte du degré des paralysies par l’examen de la sensibilité générale et des sensibilités spéciales (ouïe, vue) et celui des réflexes
Les paralysies locales sont dues généralement à la section, à la congestion, à la compression, à la distension d’un ou de plusieurs nerfs de la région.
La gravité de ces lésions est fonction de la nature du nerf lésé, de l’importance des organes paralysés et aussi suivant que les paralysies sont complètes ou incomplètes.
Dans tous les cas, le Baumes Caustique en larges frictions sur les régions paralysées (2 à 12 heures d’intervalle), par son effet dérivatif et stimulant puissant, constitue la base du traitement externe.
PARAPLEGIE
Définition. -
La paraplégie est la paralysie de l’arrière-train ; elle est fréquemment observée sur nos animaux domestique et surtout chez le cheval.Symptômes. -
Quelquefois l’animal tombe comme une masse et comme frappé d’apoplexie ; il fait des efforts désordonnés en se soulevant sur les membres de devant sans que le train de derrière puisse se relever ; mais la plupart du temps l’animal est pris au début du travail de petites coliques ou de boiterie d’une jambe de derrière ; le corps se couvre de sueurs abondantes, la boiterie augmente rapidement ; le cheval présente des tremblement, ne peut plus se soutenir et tombe.
Presque toujours l’accident se produit sur des chevaux habitués à un travail actif que l’on a laissé à l’écurie plusieurs jours de suite en continuant à leur donner leur ration d’avoine habituelle.Traitement. -
Il faut faire sans tarder une copieuse saignée à la jugulaire, à la veine de la cuisse, là où la position de l’animal le permet ; et aussitôt une large friction à la brosse de crin avec du Baume Caustique (un demi flacon, deux tiers même), depuis le garrot jusqu’à la croupe ; le lendemain, nouvelle friction moins énergique à cause de l’inflammation produite ; et, douze heures après, une copieuse application à la main. Il peut être quelques fois utile de renouveler cette applications fréquemment ; c’est à l’observateur à juger de l’opportunité selon les cas. Compléter le traitement par des purgatifs énergiques, tels que l’aloès à la dose de 30 à 40 grammes, que l’on donnera en bol, et des injections sous-cutanées de bromhydrate, d’arécoline répétées toutes les douze heures.
Procurer à l’animal le repos et le calme, l’assister et lui maintenir la tête en l’empêchant de chercher à ce relever, mais sans pression et en le caressant au contraire comme pour l’apaiser dans ces mouvement violents. Lui mettre une bonne couverture et une épaisse litière. S’il veut ou peut boire, on devra lui mettre du bicarbonate de soude dans ses boissons.
Le 3e ou 4e jour au plus tard, le cheval se relève, la sensibilité se manifeste. Pendant toute la durée du traitement, il faut tenir l’intestin libre.
Dès que le mieux commencera, on donnera une nourriture modérée. Dans la plupart des cas, le cheval peut reprendre son service après sept à huit jours de repos à l’écurie.
Si la paralysie persiste dans l’un des membres, faire des frictions de Baume Caustique sur toute la surface externe de la cuisse.
Quand le Baume Caustique n’a pas produit d’effet après la première friction, on peut considérer l’animal comme perdu ; sinon il y a neuf chance sur dix pour qu’on espère le sauver.
Pour terminer cet article, nous dirons quelques mots d’une forme de paraplégie qui est épizootique, c’est la méningite cérébro-spinale enzootique.
C’est une maladie mal connue ; qui s’observe sur le cheval, nous dirons simplement que, si plusieurs cas de paraplégie venait à ce produire dans une écurie, il faudrait isoler les malades, désinfecter et nettoyer avec soin les locaux.
Les névroses
Définition. -
Le Tic est habitude vicieuse que contracte les animaux soit sous l’influence d’une cause pathologique, soit à la suite d’impression de satisfaction éprouvée en exécutant et répétant certains mouvements, soit enfin par les imitations.
Parmi les tics convulsifs citons le tic du casse-noisettes : agitation et battement sonore de la lèvre inférieure contre la lèvre supérieure, le tic de la langue serpentine, le cheval plie et replie, laisse pendre sa langue par la commissure des lèvres ; le tic du mors caractérisé par la saisie d’une des branches du mors avec les dents ; le tic du grincement de dents.
Parmi les tics moteurs, très fréquents chez le cheval, signalons : le tic de l’ours, balancement, encensement de l’avant-main avec agitation rythmique du moyen d’attache ; le tic du grattage, avec ses membres, les antérieurs généralement, l’animal gratte sans arrêt le sol de son écurie ; le tic du frapper, le cheval donne souvent des coups de pied contre les parois de son boxe ; le tic des félins, l’animal tourne en rond dans son écurie, à l’instar des fauves de ménagerie.
Parmi les tics digestifs, citons celui du lécher, des poulains lèchent le poil de leurs voisins, l’arrachent et l’ingèrent ; plus grave est le tic du lécher de la terre, du sable, des murs ; le tic du mordillage, manie qu’on certains animaux de mordre et déchirer les objets de harnachement, couvertures, etc.
Le pronostic des tics sous le rapport de la gravité est des plus variables : si certains d’entre eux ne sont que disgracieux ou ennuyeux pour les propriétaires : tic de l’ours, de la serpentine, du casse-noisettes, du mors ; d’autre sont onéreux : tic du grattage, usure des fers, déferrage ; tic du mordillage : détérioration du matériel ; d’autres enfin compromettent la santé du tiqueur : tic du géophage, tic du lécheur ; tic aérophagique déterminant des météorisations, coliques graves voire même mortelles.Etiologie. -
Parmi les causes étiologiques des tics citons l’oisiveté et l’imitation. Enfin il y a des corrélations très nettes entre certaines affections intestinales et les tics ; tic du lécheur, du géophage, de l’aérophage.
Symptômes. -
Le tic proprement dit est une habitude vicieuse consistant dans la déglutition d’une certaine quantité d’air mélangée à la salive (aérophagie). Cette déglutition s’accompagne généralement de contraction musculaire de la tête et de l’encolure avec bruit éructant qui se produit dans le pharynx. Les symptômes sont très variables dans leur manifestation : tic en l’air, tic à l’appui ; action de téter.
Le tic avec usure consiste dans l’action plus ou moins répétée de mordre des corps environnants ; le cheval les saisit avec les dents, contracte les muscles de l’encolure et de l’abdomen, fait entendre le bruit caractéristique du tic.
Il se produit pendant ou entre les repas, le plus souvent dans la solitude. Les tiqueurs se nourrissent mal et ont souvent des météorisations avec coliques.
L’apparition du tic a rarement lieu avent deux ans ; le nombre des tiquages opérés par les animaux est très variable, il peut être extrêmement considérable.
Quand les sujets sont malades ou souffrants, ils perdent cette mauvaise habitude, mais ils l’exécutent à nouveau dès leur convalescence ; dans l’obscurité complète, les tiqueurs ne tiquent plus, mais le moindre éclairage suffit à réveiller leur vice invétéré.
L’air est expulsé par le rectum une demi-heure ou une heure après sa déglutition ; mais des coliques peuvent survenir par paralysie des fibres musculaires dilatées. Les tiqueurs ballonnés ne tiquent plus ; sitôt vides, ils recommencent. Le pronostic est grave, car les chevaux qui sont livrés une fois au plaisir du tic n’en perdent plus le souvenir et tous les moyens de guérison employés sont souvent sans effet.
Par suite de cette habitude vicieuse, les incisives, dans le tic à l’appui, s’usent d’une manière spéciale ; leur bord antérieur est taillé en biseau, à l’une ou l’autre mâchoire, souvent au deux.
Dans le tic sans usure, l’animal tique sur le mors en interposant ses lèvres entre ses dents et le point d’appui, ou encore en tendant l’encolure, en rapprochant sa langue du palais et en humant l’air, comme dans l’action de téter.
Traitement. -
Les moyens thérapeutiques peuvent être prophylactiques, isolement des tiqueurs le jour dans un boxe à mur lisse ; séparation absolue des jeunes animaux chez lesquels on évitera l’oisiveté.
Les moyens hygiéniques comportent le remplacement des mangeoires en bois par des auges en pierre ou en métal, l’utilisation de mangeoires mobiles, l’emploi d’une alimentation variée en multipliant les abreuvements et un travail régulier.
De nombreux appareils ont été inventés pour s’opposer mécaniquement aux mouvements du tiqueur ; les colliers et les licols, en déterminant la compression des muscles sterno-maxillaires et la constriction de la gorge, sont des palliatifs utilisés.
Les moyens chirurgicaux (ténotomie des muscles sterno-maxillaires) donnent des résultats négatifs.
La sialophagie - phénomène morbide fréquemment observé chez les chevaux - consistant en une déglutition spasmodique de salive et d’air, s’observe particulièrement chez les chevaux inactifs ; il précède un léchage de la mangeoire, des murs avec salivation abondante, puis déglutition spasmodique. L’air avalé tympanise l’estomac, l’intestin, provoque des coliques avec amaigrissement.
Pica
Le pica est une dépravation de l’appétit, une perversion du goût caractérisée par le désir de manger ou ronger diverses substances non nutritives, terre, fumier, litières imprégnées de purin, plâtras, excréments, etc.
Etiologie. - Cette affection, encore appelée léchage par les éleveurs, est surtout fréquente chez les animaux atteints d’affections gastro-intestinales, en particulier de vers. Souvent, aussi, le pica est un signe de carence minérale (alimentation déficitaire en sels phosphatiques). Le pica peut s’observer sous une forme enzootique ; par imitation, les voisins de l’animal atteint l’imitent et les poulains, veaux et agneaux prennent la détestable habitude de lécher tout ce qui se trouve à leur portée.
Symptômes. - Dans la période initiale, les animaux paraissent être dans un état de santé et d’embonpoint normaux ; au bout de quelques mois, ils maigrissent rapidement, s’anémient ; leur poil est terne et piqué. On peut observer, en outre, des accidents divers (obstruction intestinale, œgagrophiles, indigestions.)
Traitement. - En dehors des affections nettement caractérisées le pica étant dû à la pauvreté minérale, il convient à titre préventif d’enrichir les prairies par l’emploi de superphosphates, des scories de déphosphoration, surtout par un apport d’engrais.
Il convient de placer en permanence une pierre de sel gemme dans les auges et râteliers.
Le pica dû aux affections parasitaires (vers) sera traité par les agents thérapeutiques utilisés dans ces maladies.
LES MALADIES DE L’APPAREIL CIRCULATOIRE
Examen de l’appareil circulatoire
Cet examen comprend l’exploration clinique du cœur, des artères, des veines, l’examen du pouls et du sang.
La palpation s’effectue avec la main passée à plat sur la zone cardiaque. Elle permet d’enregistrer le choc cardiaque, son intensité et son rythme.
La percussion effectuée au doigt ou à l’aide d’un plessimètre, fait reconnaître l’étendue de la submatité cardiaque.
L’auscultation se pratique soit directement, soit à l’aide d’un stéthoscope. Elle renseigne sur les bruits normaux ou pathologiques du cœur, sur l’intensité des battements cardiaques et des bruits, sur la fréquence du rythme.
L’exploration du pouls permet d’enregistrer la fréquence plus ou moins grande ; la qualité ; fort, faible, imperceptible ; la régularité, etc.
Le pouls, soulèvement perçu par le doigt qui palpe une artère superficielle est dû à la poussée de l’ondée sanguine.
Pour le percevoir, il faut s’adresser à une artère d’un volume assez considérable.
Chez le cheval, on l’observe à l’artère glosso-faciale, à la sous-zygomatique, aux artères latérales du boulet ou aux coccygiennes.
Pour interpréter les indications fournies par le pouls, il faut savoir apprécier exactement les caractères de volume et de tension des artères en même temps que le nombre de pulsations ; pour cela il faut comprimer le vaisseau progressivement et s’arrêter au moment où les battements sont le plus accusés ; quand on touche à peine l’artère, le pouls paraît fort ; il est petit et filant si la compression est forte.
La tension est variable ; à ce point de vue, l’artère est dite molle ou dépressible, tendue ou dure.
Le nombre des pulsations à l’état normal est en moyenne de :
30 à 40 chez le cheval ;
40 à 50 chez le mulet et l’âne.
Ce nombre peut, du reste, varier suivant l’âge, la taille, etc.…
Les divers symptômes que le pouls peut fournir servent à formuler un pronostic plutôt qu’un diagnostic.
Généralités
L’étiologie des cardiopathies comprend en dehors de l’hérédité trois groupes : 1° les diathèses ; 2° les infections ; le surmenage.
Indiscutable et prépondérant est le rôle des maladies infectieuses et contagieuses comme cause déterminante des affections cardiaques. Citons la gourme les typhoses, etc. …qui par leurs toxines empoisonnent le muscle cardiaque.
PERICARDITE AIGUE
Définition.- La péricardite aiguë - l’inflammation de la séreuse de l’enveloppe du cœur - est une affection assez fréquente chez le cheval.
Symptômes. - Inappétence, tristesse, mollesse au travail, essoufflement rapide ; toux faible, avortée ; frémissements musculaires ; sensibilité de la région précordiale gauche ; coliques sourdes ; respiration courte, tremblotante, non accélérée ; battements du cœur faibles, irréguliers, précipités, devenant tumultueux sous l’influence de l’exercice. Dans la suite, lorsque l’épanchement est constitué, on observe du pouls veineux à la jugulaire et des œdèmes des parties déclives.
La maladie se termine par résolution avec convalescence longue, par la mort précédée de signes asphyxiques ou par l’état chronique, cette dernière terminaison étant fréquente.
Péricardite chronique
Symptômes. - Mauvais état général, amaigrissement et essoufflement rapides au travail, infiltration et pâleur des muqueuses ; respiration irrégulière, entrecoupée ; pouls petit et mou ; dilatation des jugulaires et pouls veineux ; engorgements des parties déclives surtout des membres ; bruits du cœur irréguliers et assourdis. Le malade meurt épuisé, cachectique.
Traitement. - La révulsion énergique sur la région précordiale ( ou région du cœur ) et sur les deux côtés de la poitrine, à l’aide de larges applications de Baume Caustique Gombault, constitue la base du traitement.
A l’intérieur, administrer le calomel, la digitale, la caféine. Si l’épanchement péricardique devient menaçant, recourir à nouveau aux frictions de Baume Caustique ou faire pratiquer dans les cas grave, la ponction du péricarde.
Endocardite aiguë
Symptômes. - Les premiers signes de l’endocardite aiguë - l’inflammation de la séreuse qui tapisse les cavités du cœur - apparaissent brusquement et leur évolution est très rapide. Le malade est abattu, la température s’élève an quelques heures de 1° à 1,5°. Les battements du cœur sont précipités (60-80 par minute), forts, tumultueux, les chocs cardiaques très violents sont facilement appréciables par l’application de la main sur la région. A l’auscultation, les bruits du cœur ont un timbre sonore, presque métallique.
Après douze à trente-six heures les battements du cœur moins violents, sont précipités (80 à 120 par minute), tumultueux, inégaux ; on ne perçoit plus à l’auscultation q’un roulement continu dû au dédoublement des bruits. La plupart du temps on observe in pouls veineux. Peu après, l’auscultation du cœur dénote la présence d’un souffle accompagnant un des bruits ou les deux en même temps.
Le pronostic de l’endocardite aiguë est grave dans tous les cas ; la mort par syncope et asphyxie survient quelques fois dans les premiers jours de la maladie.
Traitement. - Le traitement comporte l’emploi de la saignée (3 à 4 litres), la révulsion énergique à l’aide du Baume Caustique.
La médication interne comprend l’administration de digitale, de salicylate de soude, d’iode de potassium.
La difficulté de respirer, ou dyspnée, avec menace d’asphyxie, nécessite l’emploi des injections sous-cutanées de morphine ou des lavements de chloral.
Endocardite chronique
Symptômes. - Cette affection - complication fréquente de l’endocardite aiguë - est caractérisée par un amaigrissement rapide, un mauvais état général, un appétit capricieux. On observe une toux sèche, quinteuse, un soubresaut du flanc, qui ne faut pas confondre avec celui de la pousse. Le malade est mou, s’essouffle rapidement au travail. Le pouls est irrégulier, souvent intermittent.
Myocardite aiguë
Symptômes. - Fréquente chez le cheval au cours de la gourme, des typhoses, des pneumonies, pleurésies, etc., la myocardite aiguë présente des troubles fonctionnels du cœur ; les battements sont tumultueux, forts et irréguliers, le pouls est faible, petit, très fréquent (80 à 100 pulsations par minute) ; la respiration est accélérée (25 à 50 par minute), pénible et dyspnéique.
Traitement. - Comme dans la péricardite et l’endocardite aiguë, la révulsion énergique par de larges applications de Baume Caustique sur la région précordiale (Région du cœur) et sur les deux côtés de la poitrine est indiquée. Selon les indications fournies par l’état général, les frictions seront répétées et renouvelées à intervalle de quarante-huit heures.
D’après les symptômes observés, stimuler le cœur par des excitants diffusibles : vin, alcool, acétate d’ammoniaque ; le régulariser par la caféine, la digitale ; lors de faiblesse cardiaque accusée, utiliser les injections d’éther ou d’huile camphrée.
Les hémorragies internes
Rupture des gros vaisseaux
Etiologie. -
la rupture des grosses artères des cavités thoracique et abdominale est relativement fréquente chez le cheval et reconnaît pour causes ordinaires, les traumatismes, les contusions, les efforts musculaires violents, les sauts, les chutes. Les embolies, les lésions dégénératives des vaisseaux, les anévrismes, constituent des causes prédisposantes.
La déchirure des gros vaisseaux - les autopsies le prouvent - coïncide généralement avec une altération de leur paroi, et il est même permis de croire que l’accident n’est possible que lorsqu’une altération quelconque a diminué la résistance normale des membranes.Rupture de l’aorte. -
La rupture de l’aorte se produit soit dans la cavité thoracique, soit dans la cavité abdominale.Symptômes. -
L’hémorragie s’observe dans le tissu voisin, ou plus ordinairement dans le péricarde distendu par un caillot volumineux. L’évolution est complète en quelques instants ; le sujet gratte le sol, puis il chancelle et tombe ; les muqueuses pâlissent les yeux pivotent dans l’orbite ; quelques bâillements se produisent et la mort survient.Rupture de l’artère pulmonaire. -
Beaucoup plus rare que celle de l’aorte, elle se produit à l’origine du vaisseau ; la mort arrive en quelques instants avec des symptômes de suffocation.
Ruptures organiques
Hémorragie cérébrale.Etiologie. -
L’hémorragie cérébrale est un accident assez fréquent chez le cheval ; les traumatismes, les chutes constituant une cause déterminante. Les ruptures se produisent généralement dans les vaisseaux des méninges.Symptômes. -
Les symptômes apparaissent subitement avec des caractères différents suivant la gravité de l’hémorragie et surtout suivant la localisation. Parfois le cheval tombe sur le sol comme foudroyé, agité seulement de quelques mouvements convulsifs ; en d’autres cas, plus fréquents, on constate des oscillations de tout le corps, du vertige, des tremblements, des chutes. Des paralysies de manifestent, tantôt limitées (monoplégies) aux lèvres, à la langue, aux paupières, tantôt sous forme d’hémiplégie ou de paraplégie. L’évolution de ces accidents est toujours très rapide, et la mort peut survenir immédiatement.Déchirure du foie. -
La déchirure du foie, terminaison habituelle de la congestion rapide de l’organe, est déterminée encore par des traumatismes portant sur la région (coups de pied, chocs violents, chutes, etc.) Il est très probable que cette déchirure n’est possible qu’autant que le tissu du foie à subi une transformation qui diminue sa résistance normale (dégénérescence amyloïde, la plus fréquente).Symptômes. -
Les symptômes sont ceux de l’hémorragie interne : on constate l’anémie des muqueuses, la faiblesse du pouls, puis des bâillements ; les extrémités se refroidissent, l’œil pivote dans l’orbite et la mort survient en quelques heures au plus.
Très exceptionnellement, lors de déchirure peu étendue avec hémorragie légère, il peut y avoir résolution ; le sang épanché est peu à peu résorbé et du tissu cicatriciel comble la solution de continuité.
Les lésions consistent en un épanchement hémorragique péritonéal ; le siège et l ‘étendue de la déchirure sont très variables.Déchirure du cœur. -
La déchirure du cœur est favorisée par la dilatation et l’amincissement des parois et par la dégénérescence du myocarde. Parmi les causes occasionnelles reconnues, on cite les chutes, les traumatismes, le surmenage.Symptômes. -
Les troubles évoluent en quelques instants au moment de la rupture, le cheval a des tremblements convulsifs et tombe lourdement sur le sol. Des convulsions violentes se produisent ; la respiration râlante s’accélère pour devenir bientôt intermittente ; on observe des bâillements ; les naseaux sont dilatés ; les muqueuses pâlissent, le pouls est effacé ; les pupilles se dilatent largement et la mort survient en quelques minutes.
EPISTAXIS
L’épistaxis est l ‘écoulement du sang par les naseaux quelle que soit la cause productrice.Etiologie.-
L’étiologie des hémorragies nasales est des plus complexes : l’hérédité, les affections cardiaques, le surmenage, les influences atmosphériques, sont autant de causes invoquées.Les cardiopathies (myocardite, hypertrophie cardiaque, endocardite chronique, etc.), par le gène et la stase circulatoire qu’elles provoquent, par l’hypertension consécutive, jouent un rôle étiologique important dans la manifestation des épistaxis. L’auscultation du cœur montre, en effet, la relation étroite qui existe entre les lésions cardiaques et les fréquences des hémorragies nasales. Ces considérations indiquent la nécessité impérieuse de vérifier l’intégrité cardiaque des sujets dès leur arrivée et pendant le cours de l’entraînement.
Certains états pathologiques consistant à des altérations du sang (hémophilie, leucémie) peuvent prédisposer aux hémorragies nasales. L’examen microscopique du sang, la vérification de la proportion des globules rouges et blancs, permettraient dans ces cas particuliers de préciser l’étiologie.
Traitement. -
La réfrigération (affusions d’eau froide), le tamponnement avec l’eau oxygénée pure, avec une solution concentrée d’antipyrine, de perchlorure de fer, sont indiqués.
Dans les hémorragies graves, utiliser les injections hypodermiques d’extrait fluide d’ergot de seigle ou mieux de sérum gélatiné.
Surmenage
Le surmenage est l’état d’un animal chez lequel la fatigue a dépassé la limite de résistance de la constitution. C’est le degré maximum de la fatigue.
La fatigue, suffisamment prolongée, peut aboutir à un état morbide passager, la courbature fébrile.Symptômes. -
Elle se traduit par une diminution de l’aptitude au travail, par l’accélération des grandes fonctions, par l’absence de souplesse dans les mouvements, une résolution musculaire plus ou moins accusée, et, selon le degré d’intoxication organique, par une inappétence partielle ou totale, un degré d’abattement plus ou moins profond.Le surmenage aigu peut provoquer la mort foudroyante par asphyxie.
A l’accélération des mouvements du flanc, succède la gêne de la respiration qui donne à la physionomie une expression profonde d’angoisse ; il y a difficulté de respire évidente, la respiration devient inégale, elle est interrompue et entrecoupée par des temps d’arrêt ; les muqueuses apparentes présentent une teinte cyanosée (bleu, livide ou noirâtre), les battements du cœur s’entendent à distance et soulèvent les parois du thorax. A ce moment, surviennent les syncopes, les chutes sur le sol et l’asphyxie définitive.Le forçage du cœur, à des degrés variables, peut amener la mort immédiate par syncope cardiaque. Elle est caractérisée par la suppression subite et momentanée de l’action du cœur, avec interruption de la respiration, cessation de la sensibilité et de la motricité, refroidissement de tout le corps, sueur froide.
Traitement. -
Donner à la tête une position relevée, provoquer des mouvements dans les membres ; faire des frictions sèche de la peau, pratiquer la respiration artificielle, recourir aux injections sous-cutanées d’éther, de caféine, de vératrine, etc.
Mais surtout un entraîment prossessif qui est seul garant de l'endurance à l'effort
Maladie du cheval au cavalier
Le tétanos
Le tétanos n'est pas une zoonose. Ce n'est pas le cheval qui le transmet àl'homme. Il s'agit d'une maladie com-mune à l'homme et au cheval et cau-sée par le même germe, mais le che-val malade n'excrète aucun microbe dans l'environnement. Le cavalier ne se contamine donc pas au contact du cheval, mais fortuitement, tout comme lui.La teigne
C'est LA maladie qui peut facilement ~e transmettre du cheval a l'homme! Mais attention, pas de panique, la teigne n'est pas une maladie grave et, de plus, toutes les teignes du cheval (il en existe plusieurs variétés) ne sont pas contagieuses pour l'homme. Les teignes du chat ou du chien sont, par exemple, beaucoup plus contagieuses pour l'homme que celles du cheval.
La maladie se développe en général dix à quinze jours après que le cava-lier ait touché le cheval malade. Chez l'homme, elle se présente sous forme d'anneaux rougeâtres qui démangent et qui ont tendance à s'élargir.' Le champignon responsable de la teigne provoque une petite plaque rouge, qui va progressivement guérir par le' centre (d'où l'aspect en cocarde), mais va continuer a progresser vers la périphérie... Ces petites lésions se soi-gnent en général très bien. L'homme ne risque pas de transmettre cette ma-ladie a ses animaux familiers; il est ce qu'on appelle un cul-de-sac" pour la transmission de la maladie.
Chez le cheval, il existe, nous l'avons vu, différentes variétés de teigne. Le plus souvent, elles se caractérisent par la présence de pellicules grisâtres (des squames), accumulées à la base des poils. C'est là que se trouvent les champignons. Ceux-ci fragilisent l'at-tache des poils à la peau; ainsi, les poils parasités s'arrachent très facile-ment lorsqu'on tire dessus, ou bien ils tombent d'eux-mêmes en faisant ap-paraître des zones dénudées, sans poils, en général circulaires. Sous les squames, la peau reste normale, sans rougeur, ni suintement, ni croûtes. Il n'y a pas de' démangeaisons. Cela per-met de différencier la teigne d'autres maladies de peau. Certaines variétés de dermatophytes (c'est le nom du champignon de la teigne) donnent une teigne plus diffuse, avec moins de pellicules, et où les poils cassent à leur base plutôt que de tomber c'est la teigne '~tondante" dont le diagnostic est plus difficile à faire. Exceptionnel-lement, on peut rencontrer des teignes suppurées.
La salmonellose
Cette maladie bactérienne s'attrape, le plus souvent après avoir mangé des oeufs ou des produits laitiers contami-nés. Toutefois, il arrive que le germe puisse provenir d'un cheval malade... Chez le cheval, la salmonellose donne surtout des troubles digestifs graves avec diarrhée importante, coliques et état de choc. La maladie nécessite des soins particulièrement intensifs, et malgré cela, elle est souvent mortelle. Les salmonelles éliminées dans les crottins se retrouvent en grande quan-tité dans le box du cheval malade et peuvent ainsi être transmises aux per-sonnes soignant le cheval qui, à leur tour, présenteront des symptôme's si milaires. L'hospitalisation s'impose alors.
La rage
Tristement célèbre, la rage est une ma-ladie qui se fait heureusement de plus en plus rare dans notre pays. Néan-moins, elle persiste dans le quart nord-est de la France et représente toujours un danger potentiel, à la fois pour le cheval et pour l'homme. C'est une maladie presque toujours mortel-le, une fois que les symptômes se sont déclarés. Le réservoir naturel de la rage en France est le renard, et la transmission de la maladie se fait par morsure (le virus est présent dans la salive). Les symptômes concernent le' système nerveux: ils associent des modifications du comportement (ex-citation, agressivité...) et une atteinte de la moelle épinière avec des paraly-sies variées. Normalement, tous les chevaux et autres animaux domes-tiques siégeant dans une zone conta-minée doivent être vaccinés contre la rage ain~i les ri~q~~es de contamina-tion humaine ~~~ement réduits. Mais il faut tou~ raster vigilant et ne pas entrer en ~iîtact avec un che-val présentant d~ ~ymptômes évoca-teurs de rage.
La Leptospirose
Cette maladie ~actérienne atteint l'homme ainsi q~e <'e nombreuses es-pèces animales ~k'nt le cheval. Les bactéries res~~sables de cette mala-die s'écoulent dans les urines des su-jets atteints pendant de longs mois, voire des années... Elles peuvent, en outre, survivre dans les eaux stag-nantes, les étangs, les sols maréca-geux... C'est en général par l'intermé-diaire de ces eaux que s'effectue la contamination.
Chez le cheval, de même que chez l'homme, les symptômes de la lepto spirose sont très variés: ils vont d'une infection sans signes cliniques a' une forme grave et fébrile avec atteinte du foie et des reins, pouvant être mortel-le en quelques jours. Il existe égale-ment des formes digestives, nerveuses, oculaires, etc. Par conséquent, en pré-sence d'un cheval atteint de leptospi-rose qui excrète les bactéries dans ses urines, il faut prendre soin d'éviter de se contaminer a partir du fumier ou des eaux entourant le lieu de station-nement de l'animal. Heureusement,cette maladie lorsqu'elle est diagnostiqueé à temps, se traite bien par les antibiotiques.
Le mystère du virus australien
En.1994 une épidémie de maladie respiratoire s'est déclarée dans un centre d'entraînement de chevaux de course en Australie. Quatorze chevaux sont morts après avoir présenté de la fièvre et un oedéme pulmonaire. L'en-traîneur des chevaux est mort lui aussi après avoir présenté les mêmes symptômes, et deux autres personnes sont tombées malades. Les recherches en laboratoire ont permis d'isoler un virus encore inconnu, appartenant a la même famille que les virus de la rougeole ou de la maladie de Carré du chien. Les mesures sanitaires prises ont évité que ce virus ne contamine les élevages environnants, et la maladie n'est plus réapparue depuis. Cet épisode illustre le fait qu'il faut tou-jours être prudent au contact d'un animal malade, et que le danger est parfois la où on l'attend le moins!
Les autres zoonoses
Plusieurs autres maladies sont suscep tibles de se transmettre du cheval a l'homme. Heureusement, elles sont rares dans notre pays.
· Maladies bacteriennes
- charbon bactéridien (a partir de ca-davres).
-morve (en Asie et au Proche-Orient).
-méléioidose (parfois en France a' partir du sol et des eaux souillées suppurations surtout respiratoires).
e Maladies virales:
- encéphalites virales équines (en Amérique surtout).
- stomatite vésiculeuse (en Amérique).
· Maladies parasitaire S:
- gale sarcoptique (démangeaisons de la peau).
- histoplasmose (surtout vers la Médi-terranée et au Moyen-Orient. Levure provoquant des suppurations cuta-nées, pàrfois des problèmes respira-toires).
Equisectomie
Trouble chez un cavalier survenant suite à la perte de son cheval
un seul remede l'acquisition d'un nouveau cheval...
![]()
les soins,
de verzorging,
the cure