HORSEMANSHIP ??? En fait ce terme a été utilisé pour distinguer des êtres humains doués dans leurs approches avec le cheval.  Ces hommes et femmes dans le monde francophone étaient des cavaliers (ou des écuyers plusieurs sont de maîtres en équitation classique) et dans le monde anglosaxon ils ont été baptisés de "Nouveaux Maitres"

HORSEMANSHIP

Les "nouveaux maîtres"

En se basant sur l'Ethologie des partenaires:

Ethiologie du Cavalier...Humour car tout est question de point de vue

Apprendre à “penser” cheval par le Dr. Y. Bertrand
série d'articles sur l'éthologie
 

OBSERVER - COMMUNIQUER - NEGOCIER, pour une relation naturelle
Marthe Kiley Worthington et les dix commandements de l'instructeur équestre
Formation

Danielle Gossin : L'intelligence équine

Bino Gentili équi-ethologie...
 

Si on parlait sérieusement d'horsemanship avec les anciens ?


Avis et rencontres :
Nouveaux Maîtres -
Savoir-faire ancestral ? traitement de Cobra par Steve Jonkheere
vaincre l'incompréhension et l'agressivité en satisfaisant aux besoins ethologiques par Annick Goblet

Pat Parelli
INITIATION AU PARELLI NATURAL HORSEMANSHIP  par Article d'Annick Goblet et Deplhes Dubray
L’extrême expérience ou comment "parler" cheval au point que les chevaux n’en reviennent pas eux-mêmes !par Brigitte Latouche PNH
Pat Parelli méthode et formation par le Dr. Y. Bertrand

L'un n'est pas l'autre : observez d'abord et forgez vous même votre opinion  Nous reprenons ici une traduction d'un article paru en langue allemande mais qui illustre bien un des aspects perverts de l'engouement et l'exploitation commerciale du label "nouveau maître" vérifiez toujours la cohérence des pratiques qui vous sont proposées avec l'expérience de réels cavaliers...
 

Présentation de méthodes

Dominique Barbier Equilibre naturel
Sally Swift Centered Riding
Mary Wanless
For the good of the Horse
Danielle Gossin : L'intelligence équine
Bino Gentili équi-ethologie...
Veronique de Saint Vaulry Communiquer et motiver son cheval
Emiel Voest Freestyle Training
Integrated Riding
Clicker
Commandes vocales
 Steve Jonkheereet les murmures
Daniel Goffaux Danse au naturel
Jean Marc Imbert
Hervé Zablot
Maryse Lehnen

prochaine clinic

MONTY ROBERTS par Patrick Byvoet
Ou comment un cavalier de rodéo, venant de Salinas, en Californie, rencontre la Reine d’Angleterre pour faire sensation dans le monde des chevaux...
Rencontre et démonstration de sa chargée de cours Kelly Marks en Belgique
      et les free lessons
      Comment garder son calme
      du bon usage du licol de contension
      OFFRE DE FORMATION GRATUITE
      bibliographie
      temoignages

Les Commandes :
extrait de la news-letter Belgian Horsemanship Association
      le Bouton 'CALME DADA'
      Le licol de contention
     Ethologie ... en selle aussi
      Le cheval me mord
       La motivation positive : Clicker Training

journée de travail au sol


 
 

Ethiologie du Cavalier 

par Jona et Othello 

Après avoir assisté à un cours de Natural horsemanship très intéressant, quoi qu'un peu cher à leur avis, (400 francs Suisses), Jona, la jument de Philippe et Othello, le fidèle compagnon de Laurence, ont le plaisir de vous annoncer leur prochain cours d'équitation pour les amis du cheval. 

Ce cours intensif sera basé sur des méthodes naturelles et vous fera découvrir comment faire faire des progrès rapides à vos protégés.  Nous aborderons les points suivants : 

- Soins à l'écurie 
- Gymnastique douce 
- Comportement respectueux de la nature 
- Communication gestuelle 

Il est important de développer une bonne compréhension du cavalier, de ses désirs et de ses craintes.

N'oublions pas que le cavalier est un être petit, fragile, craintif et agité.  Il souffre aussi souvent de son incapacité à communiquer, ce qui explique qu'il parle presque sans arrêt. Donnons-lui donc l'impression que nous lui faisons malgré tout confiance, et pour le rassurer, il est bon, de temps à autre, de prétendre que nous voulons faire ce qu'il nous demande. 

Un des premiers buts que nous nous efforcerons d'atteindre, c'est de calmer le cavalier.  Pour cela, il faut qu'il nous accepte sans arrière-pensée, qu'il se rende compte finalement qu'il ne peut rien contre notre masse, notre force tranquille...  La meilleure méthode pour briser sa crainte, en respectant sa nature intime et son inquiétude, est l'exercice de la longe. 

Pour longer votre cavalier, menez-le au manège.  Faites-lui tenir une corde de fibres naturelles dans la main droite, puis mettez-vous à tourner lentement autour de lui pour l'empêcher de fuir.  Si le cavalier est très impressionné par l'exercice, aidez-le à se souvenir de ce qu'il doit faire en le plaçant au milieu d'un hoola-hop posé sur le sol. Agitez de temps à autre la corde pour vous assurer que le cavalier ne la lâche pas. Toutes les deux minutes changez de direction, et pour vérifier les progrès accomplis, de temps à autre avancez-vous fermement vers votre cavalier.  Si celui-ci résiste à son incoercible envie de fuir, l'exercice est réussi. 

Vous avez sûrement remarqué que le cavalier cherche à calmer sa nervosité naturelle en mangeant constamment des sucreries.  Pour ménager sa santé et pour qu'il dure plus longtemps, il est important de contrôler fréquemment le contenu de ses poches, et de croquer quelques biscuits à chaque occasion.  Les bénéfices de ce procédé sont multiples : les poches se déforment moins (vous savez comme il est déprimant de se promener là où on rencontre des congénères alors qu'on transporte un cavalier aux poches ballonnées de friandises malsaines).  De plus, le cavalier en retire l'impression que nous sommes gentils et affectueux et cela l'aide à conserver sa sérénité. 

A l'écurie nous avons de multiples occasions d'améliorer la santé physique et mentale de nos petits amis.  Le cavalier a besoin de mouvement, et la meilleure façon de lui faire prendre du mouvement, c'est la brosse en fibres naturelles.  Faites-vous brosser longuement sur tout le corps, pendant que vous mâchouillez un peu de foin fermenté.  Si les séances vous semblent trop courtes, il faut développer progressivement l'endurance du cavalier.  Pour cela, prenez soin de vous rouler soigneusement dans la boue, ou par temps sec dans la poussière, avant de rentrer du pré.  Donnez aussi souvent vos pieds, cela force le cavalier à se baisser pour voir ce qui est caché sous le sabot et c'est très bon pour son dos.  Donnez le pied antérieur droit, puis le pied postérieur gauche, ainsi le cavalier doit faire plusieurs fois le tour et cela lui permet de s'étendre et de s'assouplir.  De temps à autre, pour garder l'attention de votre petit ami, donnez deux pieds à la fois, mais pas d'exagération, si vous donnez trois pieds en même temps vous risquez de tomber sur le cavalier et de le rendre inutilisable pour une longue période. 

Ce programme très chargé peut cependant être accompli en deux jours grâce à nos méthodes originales basées sur notre longue fréquentation de cavaliers de tous âges.  Nous avons fixé le prix à 400 francs Suisses.  C'est cher, mais plus c'est cher, plus le cavalier pense que le niveau du cours est élevé et plus il se donne de la peine.  Venez nombreux, il y aura du foin fermenté à volonté. 

Texte paru sur la mailing-liste Cheval http://perso.wanadoo.fr/cheval/inscrip.html
 

 
 

Apprendre à “penser” cheval
par le Dr. Y. Bertrand
OBSERVER - COMMUNIQUER - NEGOCIER, pour une relation naturelle
série d'articles sur l'éthologie
L’observation patiente et quotidienne du cheval nous apprend son comportement naturel et les mille et un moyens qu’il a trouvés pour vivre paisiblement dans l’environnement, à l’intérieur d’un troupeau et aussi avec l’homme. Cette observation nous amène aussi “à penser et à réagir comme réagit et pense le cheval et lutter contre la tendance à doter l’animal de caractéristiques humaines. L’homme doit inverser le processus et, lorsqu’il dirige des chevaux, se mettre dans leur peau” (1).

Le cheval est un animal grégaire. Une vie sociale en compagnie d’autres chevaux ou animaux est donc importante pour son équilibre, comme si ce lien social avec d’autres lui était protecteur. Ce caractère est à prendre en compte dans notre relation avec lui.

L’inconnu représente, a priori, un danger pour le cheval, ce qui va amener une défense de sa part. Le cheval a, en effet, un statut de proie. A un danger, son réflexe sera donc la défense, notamment par la fuite.
En effet, par cette réaction de fuite, sa sensation de peur se trouvera diminuée.
Plus particulièrement du fait de son statut de proie ; l’homme est alors perçu par le cheval comme un prédateur et tout geste ou intention de geste brusque, agressif de l’homme est perçu comme un acte de prédation.
"Tout mouvement trop rapide ou contraignant peut réveiller son instinct de fuite et engendrer une réaction de panique" (2).
Monty Roberts répète aussi "qu’à la moindre occasion un cheval peut avoir envie de vous dire : je ne veux pas rester à côté de toi, je me sens en danger ; je veux m’éloigner de toi et prendre la fuite.
Un animal fuyard se préoccupe avant tout de sa survie et la peur est sa grande sauvegarde" (3).

Dans ce rapport proie-prédateur, la nécessaire relation de confiance entre le cheval et le cavalier pour un confort réciproque trouve donc toute sa pertinence.
"Comment cesser d’être un prédateur à ses yeux, un sujet de peur, pour passer de son côté" (3), voilà la meilleure manière d’avoir une relation naturelle avec le cheval.

Les chevaux jouent entre eux. Aussi, lors de son éducation, il est important que le cheval s’amuse.
Pat Parelli développe dans son livre les 7 jeux avec l’idée de base de jouer avec le cheval plutôt que de demander des obéissances absolues (4).
Le reculer, le pas de côté, le cercle, seller, sentir des objets, les mouvements de longe sur l’encolure ... sont autant de jeux d’apprentissage.
"Le jeu fait partie de la vie du cheval et il convient de l’y encourager" (2).

Ainsi donc, nier la nature du cheval et imposer sa volonté par la force, c’est aller au devant de difficultés dans la relation avec lui. Pat Parelli intègre ces lois de la nature pour connaître la façon de penser et de réagir du cheval (4). Prendre le point de vue du cheval, "être" dans la pensée du cheval, c’est le secret pour une relation très étroite avec lui. C’est respecter la nature du cheval.

Impossibilité de ne pas communiquer
Tout comportement du cheval a valeur de message.
En effet, dans son comportement naturel, le cheval émet beaucoup de signaux qui sont importants à capter, à observer. Des signaux tels que l’orientation des oreilles, le regard, les expressions faciales, la posture des membres, la présentation de la croupe, l’emplacement de l’encolure, les vocalisations ... sont des messages qui font le langage corporel du cheval.
Ainsi par exemple, les oreilles et les yeux peuvent témoigner de l’humeur du cheval.
Donc, par ces signaux indicatifs, le cheval communique et entre en relation.
Il établit un lien avec ses congénères, avec l’homme. Par ces signaux, il exprime aussi la nature de ses relations. Ainsi, par exemple, les gestes de toilettage mutuel en grignotant la crinière sont caractéristiques de relations d’amitié alors que lever un membre postérieur est caractéristique d’un avertissement, d’une impatience, d’une menace.
Le relèvement brusque de l’encolure, l’orientation latérale des oreilles raidies, le mouvement immédiat en avant sont caractéristiques d’inquiétude, de peur.
Voilà pourquoi, Henry Blake a essayé "de découvrir le sens des signes, des bruits et signaux divers dont nous voyons les chevaux se servir entre eux pour se communiquer leurs intentions et leurs désirs" (1).

Pour l’homme également, gestes, postures, intonations de voix... sont des messages qui ont signification pour le cheval et qui le mettent en relation de confiance ou de peur avec celui-ci. C’est le contexte de ces messages qui donnent signification au cheval.
Plus précisément et dans le même sens, Ray Hunt exprime: "He knows that you know and you know he knows" (5).

Par conséquent, toute situation, même intentionnelle, soit entre chevaux, soit entre le cheval et l’homme est une situation de communication qui engendre des comportements. L’homme a trop tendance à négliger les langages qui n’utilisent pas la parole et "le moindre mouvement d’un cheval a sa raison d’être. Tout a une signification et doit être pris en considération" (3).

Plus ou moins de la même chose
Lorsqu’une communication avec le cheval se révèle inefficace, la tendance naturelle du cavalier est très souvent d’augmenter l’intensité de sa demande. Cette réaction du "plus de la même chose" ne donne, en général, aucun résultat, fige la relation avec le cheval dans un cercle vicieux, crée l’escalade qui aboutit à l’énervement du cavalier et du cheval.

Ray Hunt, quant à lui, développe une stratégie du "moins de la même chose".
Par exemple : au lieu de s’acharner à garder immobilisé un cheval à l’arrêt en tirant de plus en plus sur les rênes ou en ayant non seulement des agressions mais des intentions agressives, Ray Hunt décourage le cheval de ce comportement par de petits cercles et laisse le cheval trouver lui-même la position confortable d’arrêt immobile: "Let your idea become the horse’s idea" (5). Ne pas se battre avec son cheval mais le laisser trouver tout seul. "Le cheval ne doit, en aucun cas, sentir qu’il est obligé de céder. Il doit avoir l’impression de décider. C’est la condition sine qua non du succès de l’opération qui nous garantira la coopération totale de notre partenaire équin" (2).

Le confort réciproque
Se réconcilier avec soi-même, se détendre mentalement avant d’aborder son cheval permet d’éviter un grand nombre d’erreurs. Si vous êtes nerveux, le cheval sera nerveux. Si vous êtes calme, il sera également tranquille. Le cheval "devient le reflet de nos émotions et de nos sentiments" (1). Et Ray Hunt d’ajouter "you’re not working on the horse, you’re working on yourself" (5). Le cheval est bien si son cavalier est bien. Il sent que nous contrôlons nos émotions. Pat Parelli insiste donc sur la nécessité de se contrôler d’abord avant de contrôler le cheval (4).

Conclusions
Les différents auteurs cités m’interpellent par les enseignements qu’ils donnent pour l’éducation du cheval.
Je fais deux constations:

- En me servant de ces enseignements avec mes chevaux, je retire confort, respect et créativité.
- Dans ces enseignements , je constate aussi des messages qui devraient trouver écho dans l’éducation des enfants. En effet, des méthodes éducatives réduisent encore la personnalité d’enfants par leur agressivité, au lieu de laisser éclore la spontanéité, la créativité dans une relation naturelle et de mise en confiance.
Ces auteurs apportent donc un autre sens à l’équitation: la relation naturelle et la confiance mutuelle entre l’homme et le cheval. Ils nous font rejeter les termes de soumission, domination, obéissance, contrainte dans l’exigence de discipline et de performance.
C’est l’observation du cheval, et donc sa connaissance, qui ont permis à ces auteurs d’arriver à négocier avec lui de façon naturelle et paritaire.
Par rapport aux méthodes conventionnelles d’éducation du cheval, cette approche nouvelle, éthologique, génère moins de résistances et de conflits entre le cheval et le cavalier.
Quelles leçons de vie !

 Conseils bibliographiques
(1) Blake Henry, Je parle aux chevaux...ils me répondent, Zulma, 1997
(2) Gentili Bino, Franchini Maria, La méthode Gentili, Zulma, 1997
(3) Roberts Monty, L’homme qui sait parler aux chevaux, Albin Michel, 1997
(4) Parelli Pat, Natural Horse-Man-Ship, Western Horseman Book, 1993
(5) Ray Hunt, Think harmony with horses, Milly Hunt, 1987
 

 

 



 

Nouveaux Maîtres - Savoir-faire ancestral ?
Article d'Annick Goblet

Un Savoir-faire ancestral / vaincre l'incompréhension et l'agressivité en satisfaisant aux besoins ethologiques

J’avais beaucoup lu sur le sujet,  et l’avais trouvé intéressant.  Mais, n’ayant jusqu’alors pas eu l’occasion de vérifier toutes ces théories…

Nous avions acheté Cobra, alors qu’il n’avait que 8 mois.  Jusqu’à l’âge de 3 ans et demi il n’avait posé aucun problème insurmontable.  C’était un poulain affectueux, intelligent, facile et qui de surcroît, n’avait peur de rien - nous le baladions régulièrement dans les campagnes autour de chez nous et notre prairie étant mitoyenne avec une pépinière, il s’était habitué aux choses qui font habituellement peur aux chevaux (plastiques “volants”, tracteurs, etc.…).   Nous avions même commencé lorsqu’il a eu 3 ans à le débourrer, ma fille - alors “poids plume” âgée de 14 ans - le montait régulièrement quelques minutes sans aucune difficultés.

Un peu avant ses 4 ans il a commencé à nous impressionner par un comportement un peu plus agressif.  Une de mes amies m’a alors proposé de nous aider.  Elle avait un étalon qu’elle avait dressé et qui semblait être facile ; je lui ai fait confiance.   Au bout de quelques mois,  j’ai non seulement récupéré un véritable “fou furieux”, mais j’ai de plus perdu une amitié à laquelle je tenais beaucoup.

C’était un quitte ou double et par la même occasion notre dernière tentative pour tenter de rendre cet étalon “dispo” (autrement dit bien dans sa tête).  nous n’avions plus qu’une seule alternative : réussir !

On m’avait chaudement recommandé un certain Steve qui pratique un “melting-pot” de différentes méthodes ; nous avons donc décidé de mettre l’avenir de Cobra était entre ses mains

Pour gagner le respect du cheval,  Steve l’a tout d’abord mis au galop en piste jusqu’à ce qu’il daigne céder….
Au bout de + 1 heure il a commencé à montrer le premier signe de rédition  : “Bitting and licking” autrement dit ce que nous appelons lécher le mors - à part que dans ce cas ci, il n’y avait pas de mors, seulement un licol Parelli.  Il a ensuite commencé à regarder dans la direction de Steve, puis, petit-à-petit, son regard a changé.

Steve l’a alors fait venir à lui ;  il s’est arrêté face à lui, tête baissée.
Il a fallu une heure et ½ pour en arriver là !  Dans la majorité des cas il faut le tiers ou au pire la moitié de ce temps…  Le pur-sang Arabe est décidément très endurant !

Ont alors commencé toute une série de manipulations faisant partie - entre autre - des 7 jeux de Pat Parelli.

Steve l’a caressé partout (sauf région parties génitales) avec le “carott stick” sorte de petit fouet assez raide.   Avec la corde, il a reproduit le mouvement de queue d’un autre cheval, partout sur son dos, son encolure, ses fesses - comme quand 2 chevaux se tiennent tête-bêche et se chassent mutuellement les mouches.  Il lui a fait passer la corde autour de l’encolure en se tenant face à lui d’un grand mouvement de la main (plusieurs tours de corde).  Puis d’un mouvement inverse il la lui a enlevée.  Tout ceci sans que le cheval ne bouge d’un pouce.

Il l’a aussi fait reculer en agitant la corde de plus en plus fort jusqu’à ce qu’il amorce le mouvement.  Dès qu’il bougeait il laissait retomber la corde

Cobra avait l’air de trouver toutes ces nouveautés pas désagréables du tout.  Surtout qu’après chaque manipulation “réussie” il se faisait abondamment caresser.  (J’ai appris qu’on ne pouvait pas tapoter de la main mais qu’il fallait toujours caresser).

Le lendemain nous recommencions à le brosser alors que cela faisait des semaines que nous n’osions plus le manipuler.

Par la suite chaque jour on répétait inlassablement les mêmes exercices.  Il ne lui fallait bien sur plus que quelques minutes avant de céder.  Il progressait très rapidement.  Parfois quand il comprenait bien tout ce qu’on lui avait appris, on ajoutait un nouvel exercice.

Un jour, il s’est cabré à deux reprises.  La deuxième fois, Steve lui a volontairement laissé prendre le pied dans la corde et il l’a ensuite mis à terre…

Quelques jours plus tard, il a recommencé et s’est non seulement retrouvé par terre, mais cette fois, avant qu’il aie eu le temps de réaliser,  il était complètement saucissonné…  Il fulminait !  j’avais vraiment l’impression que de la vapeur lui sortait même des oreilles comme dans les dessins animés.

Petit-à-petit il s’est décontracté et quand il a été tout à fait calme Steve s’est approché et l’a longuement caressé ; il l’a ensuite tout doucement libéré.  Il est resté couché encore quelques secondes, s’est relevé et est venu tête basse devant Steve…

Il y a une polémique entre les nouveaux maîtres, certains d’entre eux prônent cette façon d’agir, d’autres comme Monty Roberts  ou encore Pat Parelli sont tout à fait contre.

Dans le cas de Cobra c’était  une bonne chose ; il ne s’est plus jamais cabré depuis.

Au bout d’un mois et demi Ma fille a pu commencer à le travailler, et surtout elle a pu le monter à nouveau.

Pour le seller, le cheval restait libre au milieu de la piste.  Après lui avoir présenté le sous-selle on le lui mettait sur le dos.  Si il bougeait, on enlevait le sous-selle et on mettait le cheval sur quelques cercles au galop, jusqu’à ce qu’il cède.  Ensuite on recommençait l’opération jusqu’à ce qu’il accepte de se laisser complètement seller sans bouger.  A chaque fois qu’il bougeait on recommençait tout à zéro.

Pour se mettre en selle - idem - tant qu’il ne restait pas immobile, on le mettait sur le cercle.  Quand je pense que juste avant que je ne le récupère il fallait être 2 pour le tenir pendant qu’on se hissait dessus, le plus vite possible….

Ce qui me frappe le plus dans cette manière de travailler c’est l’absence de paroles.  Jamais un son ne sort de la bouche de Steve si ce n’est quelques rares claquement de langue pour encourager le cheval.   Il reste toujours, en toutes circonstances, d’un calme olympien.  Tout est dans l’attitude, les gestes.

Au bout de 2 mois, nous avons pu le ramener à la maison.  Nous avons aménagé une piste (18 à 20 mètres de diamètre) pour pouvoir continuer à le travailler de cette manière qui lui convient tellement bien.  Ma fille et Cobra partent maintenant régulièrement en promenade.  Je ne suis plus simplement intéressée, je suis devenue tout à fait convaincue des nombreux bienfaits qu’apportent les méthodes des nouveaux maîtres.  Méthodes en fin de compte pas si nouvelles, puisqu’elles sont essentiellement basées sur l’observation des troupeaux et des comportements des chevaux entre eux.

Une des seule chose que je déplore, c’est qu’on ai “récupéré” ces méthodes pour en faire des gros sous.  Il reste, heureusement, quelques passionnés qui n’hésitent pas à partager leur savoir simplement par amour des chevaux.

Avoir son propre cheval chez soi :

Qui de vous qui me lisez n’en a pas révé.  Quand le rêve devient réalité, il arrive parfois que nous soyons confrontés à un problème d’agressivité de la part de notre ami équidé.  Comment réagir face à une telle situation, qui dans la plupart des cas nous dépasse littéralement.

Soyons logique ; pour comprendre comparons tout simplement la vie que mènent les chevaux dans leur milieu naturel, et celle que nous leur offrons.  Le cheval est un animal grégaire.  Il vit en troupeau structuré et hierarchisé qui se déplace sans arrêt.  Son emploi du temps est partagé entre : Brouter, jouer, boire, les contact sociaux et se reposer.  Il dort peu ; très peu même : 4 heures sur les 24 que comporte une journée.

En contrepartie que leur offrons nous : Enfermés seuls dans un box la plupart du temps ; nous ne les sortons que pour la promenade ou le travail (1 ou 2 heures) et – dans le meilleur des cas - pour quelques heures supplémentaires de prairie.  Avec un peu de chance ces quelques bons moments seront partagés par un - ou mieux encore - quelques copains .

L’isolement est un des facteurs qui engendre l’agressivité chez le cheval, au même titre que la surpopulation.  L’excès dans un sens comme dans l’autre n’est pas bon pour lui.  Un pré ou l’herbe est rare et les chevaux trop nombreux, ce n’est pas bon.  Un cheval toujours seul, ce n’est pas mieux !

Le manque d’exercice aussi crée des tensions chez notre ami : les chevaux dans la nature vont d’un endroit à l’autre, que ce soit pour brouter, boire, se protéger des conditions climatiques, ils ne restent pas en place.  Même si ils sont en apparence très tranquilles, ne vous y trompez pas : ils bougent sans arrêt et ne s’ennuient jamais, ce qui n’est pas le cas lorsqu’ils se retrouvent confinés dans leur box, surtout lorsque ce box se trouve à l’écart de tout passage, de toute vie active.

L’idéal pour eux serait de vivre dans de grandes prairies (+ 1 Ha/cheval) avec des abris suffisament grands et nombreux.  Il vaut bien mieux pour eux se trouver à l’extérieur le plus longtemps possible.  Même en hiver quand il fait froid ou qu’il pleut ; nous avons bien trop tendance à faire de l’antropomorphisme !  A force de les surprotéger et de les chouchouter on finit par les affaiblir.  C’est l’ignorance qui est notre pire ennemie.  Nous sommes pleins de bonne volonté, mais au nom de cette bonne volonté combien d’erreurs ne commettons nous pas !  Il suffit d’un peu de temps et d’observation pour se rendre compte que les chevaux vont dans les abris plutôt lorsque le soleil brille un peu trop, alors que quand il vente, il neige ou il gèle ils ont tendance à rester dehors

Une nourriture trop énergétique peut aussi faire monter l’agressivité chez les chevaux.  Dans la nature, leur nourriture n’est pas trop riche et, de ce fait, ils passent une grande partie de leur journée à grignoter ce qui, bien sur, les occupe.  En box, ils engloutissent une ration hyper énergétique en 20 minutes.  A raison de 3 rations par jour cela fait une heure, additionnons à cela les 4 heures de sommeil et les 2 heures de promenade (si on les sort tous les jours), il leur reste 17 heures à ne rien faire si ce n’est attendre que le temps passe !  et on s’étonne que certains chevaux développent des tics ou qu’ils deviennent agressifs.

Autre facteurs d’agressivité chez le cheval, d’une part les punitions injustes ou mal comprises. Il ne faut pas l’enfermer dans une situation qui n’offre aucune autre possibilité pour lui que de lutter.  Ce n’est pas par la force qu’on dresse un cheval mais bien par la persuasion, la collaboration. D’autre part le maternage excessif est tout aussi négatif, le cheval finit invariablement par ne plus vous respecter et peut même dans les cas extrêmes devenir dangereux.

Il y a encore d’autres raisons qui font qu’un cheval peut-être plus agressif qu’un autre, comme par exemple un cheval dominant peut par son comportement tenter de vous impressioner.

Certains étalons peuvent avoir un comportement plus dominant.  Si ce n’est pas un cheval vraiment exceptionnel, et que vous ne comptez de toutes façons pas le faire reproduire, il vaudrait mieux envisager la castration et vous éviter par la même occasion les tracas et les risques – à ne pas sous-estimer - causés par les hormones de ces « galopins ».  Quant à le faire reproduire, réféchissez y d’abord à 2 fois : il y a pour le moment beaucoup trop de chevaux sur le marché.  Les prix sont en chute libre (Ce ne sont certainement pas les acheteurs qui s’en plaindront !) mais en contrepartie beaucoup de chevaux – faute d’acquéreur - finissent à l’abattoir.  Pour vous en convaincre, il suffit d’aller faire un tour sur le marché aux chevaux de l’abattoir de Bruxelles…
 
 
 

projet d'article pour  Hippo News
Annick GOBLET
texte intégral repris ici


 

 
 
 
 
Monty Roberts

Site web officiel : Monty Roberts US  Europe : UK
bibliographie
MONTY ROBERTS par Patrick Byvoet
Ou comment un cavalier de rodéo, venant de Salinas, en Californie, rencontre la Reine d’Angleterre pour faire sensation dans le monde des chevaux...

Monty Roberts a commencé sa carrière il y a plus de cinquante ans. Son père était policier et entraîneur de chevaux en Californie. Dans sa jeunesse, il travailla comme cascadeur et comme doublure d’acteurs de cinéma. Notamment pour James Dean dans "East of Eden" ainsi que dans d’autres films. Il continua dans le domaine du rodéo et du dressage et décrocha plusieurs titres de champion. A présent, il entraîne principalement des chevaux de course et se spécialise dans le réentraînement de chevaux traumatisés.

Monty a développé une méthode de communication avec les chevaux en observant longuement les troupeaux de chevaux sauvages pendant sa jeunesse. En étudiant leur comportement en troupeau, il a déchiffré leur langage. Il appelle ce langage "Equus".

Il fallut de nombreuses années avant que Monty se fasse reconnaître et que sa méthode non conventionnelle d’entraînement de chevaux soit enfin appréciée.

A l’âge de 53 ans, il reçut une invitation de la reine d’Angleterre, curieuse de pouvoir observer sa méthode. Cet événement fut le tremplin qui le catapulta vers la notoriété dans le monde des chevaux.

Le livre : "L’homme qui sait parler aux chevaux", par Monty Roberts, est, non seulement l’histoire de sa vie, mais aussi l’histoire de deux espèces différentes qui ont appris à enjamber le gouffre de la communication qui les séparait. Sa façon de communiquer avec les chevaux est rendue fort simple et tout le monde peut apprendre ce langage.

Etant curieux et un peu sceptique, j’ai testé ce langage "Equus" et je peux vous confirmer que sur des dizaines de chevaux avec lesquels j’ai eu l’occasion de pratiquer cette forme de communication, tous m’ont donné les résultats prévus.
Sans contrainte, ni douleur ni brutalité.

extrait  Hippo News
 

 

 

 

Témoignage

J'ai lu le livre de Monty ROBERTS "L'homme qui sait parler aux chevaux" et je l'ai trouvé réellement formidable. 
Curieux, j'ai essayé sa méthode avec un cheval qui a très certainement été traumatisé par l'homme durant sa jeunesse et qui en a une peur très vive. 
(j'ai mis presque deux mois avant de pouvoir l'approcher au pré). 
Il en a résulté que je n'ai pas observé tous les signes décrits par Monty ROBERTS mais qu'à chaque fois le cheval braquait rapidement son oreille dans ma direction et finissait par machouiller. 
De plus, il était nettement plus calme et plus confiant après chaque exercice de ce type. 
Si le résultat n'a pas été excellent, je pense qu'il a quand même été positif et j'attribue le manque de performance à mon inexpérience et au comportement tout à fait singulier de ce cheval. 
Je remercie Monty ROBERTS pour tout ce qu'il apporte à l'équitation et notamment à la façon de débourrer les chevaux et j'aimerais bien pouvoir dialoguer avec d'autres personnes à ce sujet : a-davy@enitab.fr
Merci d'avance 

informations reprises de   - gestionnaire : info@equinfo.org
 

 
 
 

Témoignage
Je ne suis pas un proffessionnel du cheval mais un passionné comme tant d'autres.
Mon grand père était un Maquignon et mon enfance fût bercée par les allées et venues de chevaux de toutes sortes qu'il achetait, "retappait",  puis revendait avec une plus value parfois obtenue par des méthodes que je qualifierai de très "dures".  Mon grand père m'a donné l'Amour des chevaux et s'il appliquait ces méthodes, c'était parce qu'il n'en connaissait pas d'autres. 

J'ai prôné les methodes douces toute ma vie mais n'avait pour ma part, comme méthode que mon instinct et l'Amour du cheval et j'ai toujours  agis par tatonnement.   A part un ou deux chevaux que j'ai rachetés, je n'ai jamais eu le temps nécessaire avec un cheval pour prouver à son propriétaire pressé que c'est le temps et la douceur qui amène le cheval à devenir coopératif et non les méthodes radicales et traumatisantes.

Il y à peu, j'ai entendu parler de Monty Roberts (l'hors de la sortie du film de Redford) et intrigué, j'ai acheté ces deux livres et les ai lus.  J'ai eu un véritable déclic! Enfin quelqu'un ayant une expérience un million de fois supérieure à la mienne, qui pensait exactement comme moi  et avait trouvé la solution pour démontrer en une séance de "join up" ce que je prônait depuis mon enfance, c'est à dire qu'on peut se faire comprendre d'un cheval sans brutalité et sans vouloir le mater à tout prix.  j'ai 48 ans et je voudrais passer le reste de ma vie à faire comprendre aux gens que mon ami le cheval est comme dans la chanson "un gentil  Dauphin" et non un "requin" car pour lui le requin est souvent l'homme.

Merci de tout coeur à Monsieur Roberts et aux maîtres qui pensent comme lui.

Alain Lengelé@skynet.be
 

 

 
 
 

Rencontre et confidences de Kelly Marks pour (re) gagner la confiance des chevaux.
Monty Roberts (L'homme qui parlait à l'oreille des chevaux) consacre son énergie à convaincre que la dureté, la cruauté, la douleur ne sont pas les moyens par lesquels la soumission du cheval doit être obtenue mais qu'il est possible d'obtenir sa collaboration volontaire sans la moindre violence par le dialogue. 
Sa disciple Kelly Marks qui enseigne ses méthodes "Intelligent Horsemanship" en Angleterre, est passée en préparation de sa tournée européenne d'octobre par la ferme refuge d'Animaux en péril de Meslin l'Eveque. 
L'occasion de prouver par l'exemple que même les chevaux qui auraient pu suite à leurs mauvaises expériences antérieures à leur arrivée dans ce havre de paix craindre pardessus tout l'être humain acceptaient rapidement le dialogue et ne demandaient pas mieux que de coopérer à nouveau avec l'homme si le dialogue était rouvert. 
Monty Roberts avait observé les échanges de signaux dans des troupeaux de chevaux en semi liberté.  Il a constaté comment l'animal en charge du groupe fait régner la discipline et a à son tour utilisé la même technique qui lui valut le surnom de "murmureur" car si tout être social dialogue il parait magique d'établir un dialogue entre deux espèces qui auraient pu être proie et prédateur.. 
"Mais ce n'est pas de la magie et je ne murmure pas à l'oreille des chevaux, je les observe et base la communication sur mes attitudes et les mouvements de mon corps"  explique Kelly Marks.  "Le cheval utilise constamment ces signaux dans les relations au sein de son groupe à l'état naturel.  A nous êtres humains d'être d'intelligents et réceptifs pour nous faire comprendre avec notre corps." 
Et de joindre la parole au geste en approchant Méphisto, un cheval sauvé de l'abattoir et particulièrement récalcitrant à toute approche humaine.  Comme un chef de harde Kelly ne fait aucun mouvement brusque mais éloigne le cheval d'elle, l'exclut du groupe, ce qui pour une proie potentielle qu'est un cheval est un grave danger.  Une compétition mentale se joue dans la tête du cheval ainsi exclu, comment faire pour gagner la sécurité du groupe, rejoindre ce chef si sûr de lui là au milieu de la piste, ce drôle de cheval à deux pattes coiffé d'une bombe qui parle en signaux que je comprends.  Une foi sa décision prise, Méphisto fait comprendre qu'il veut rester avec elle, il oriente ses oreilles de façon à l'écouter, il abaisse l'encolure, montrant ainsi qu'il recherche sa protection, il mâchouille indiquant une offre de toilettage, il recherche son contact visuel, en autres termes par son langage corporel il déclare son allégence à Kelly.  Kelly montre tout aussi clairement qu'elle accepte son offre de soumission en cessant de le repousser et par une attitude d'invite (épaules arrondies, tête courbée, amorçant une légère torsion du corps) lui fait savoir qu'elle l'accepte à nouveau dans le groupe et qu'il y sera bienvenu. Abondamment félicité par des caresses sur le chanfrein Méphisto reste à quelques pas  de Kelly, les naseaux à proximité de son épaule la suivant partout où elle se déplace. Le "JOIN UP" est réalisé.  Le cheval est redevenu un partenaire équin, qui suit librement l'homme au lieu de s'enfuir ou de l'agresser.  Même le van ne lui fait plus peur lui qui avait tendance à escalader les murs dès qu'il était question de l'embarquer dans un transport, rentre spontanément dans le van après y avoir suivi Kelly une première fois non sans appréhensions mais rasséréné de voir que son guide l'y invitait.  "Un miracle" pour Vinciane Chantrain d'Animaux en Péril mais qui est à la portée de tous ceux qui veulent bien prendre la peine d'observer et de dialoguer avec les chevaux. 

Hipponews Octobre 1999, Cheval Evasion, sBs news, Hipporevue- texte intégral et démonstartion de join up 
consulter également la bibliographie
et les free lessons de Kelly
 

 

 
 
 


Pat Parelli



INITIATION AU PARELLI NATURAL HORSEMANSHIP
Article d'Annick Goblet et Deplhes Dubray

Amour - Communication - Respect
ou comment apprendre aux gens à apprendre aux chevaux

Le grand événement de ce début d'année fut - sans conteste - le retour de Pat Parelli dans notre pays pour une journée d'initiation ou "SAVVY DAY".

Notre but, en nous rendant sur place, était bien de nous rendre compte par nous-mêmes de ce que ces journées pouvaient apporter au lieu de prêter attention aux nombreuses critiques - tant négatives que positives - qui circulent.  Ces critiques font d'ailleurs furieusement penser à celles soulevées par le Club Méditerranée à ses débuts : la plupart de ses détracteurs ne l'avaient jamais testé eux-mêmes !

Il est en tous cas certain que Pat Parelli ne laisse pas indifférent.  Et s'il est le "nouveau maître" le plus connu en Europe, c'est peut-être bien parce qu'il est à peu près le seul à daigner venir nous honorer de sa présence.

Oui, c'est un vrai show ; ça tourne rond, c'est captivant, passionnant, on rit aux larmes, on est ému, c'est vivant, motivant, bref : l'efficacité et le professionnalisme à l'américaine.

Le problème de base de la relation homme cheval est que le cheval perçoit l'homme comme prédateur.  Comme toute proie potentielle, il est programmé pour échapper, d'une façon ou d'une autre, à tout danger.

La méthode Parelli est basée sur la psychologie et l'étude du comportement équin.  Les trois clefs en sont l'amour, le langage, et le respect.  Ce qui nous manque parfois pour avoir une relation harmonieuse avec notre cheval, ce sont le langage et le respect.  Pat Parelli nous apprend le langage du cheval et comment l'utiliser pour devenir le leader et le professeur de notre cheval, le but étant d'obtenir un cheval plus calme, plus courageux, plus intelligent et plus athlétique.

Nous avons, entre autres, beaucoup apprécié sa comparaison entre l'ordinateur et le cheval :
-  "Ils ne font pas ce que vous voulez ; ils font exactement ce que vous avez demandé !"

Combien d'entre nous ne blâment-ils pas le cheval parce qu'il n'a pas compris ce qu'on lui demandait, alors que c'est notre manière de communiquer avec lui que nous devrions remettre en question ?

Le travail à pied, la base même de toute la méthode, est le moyen d'obtenir les plus grands changements dans la psychologie du cheval en établissant un mode de communication et de respect.  Ce travail est composé de 7 jeux, basés sur la logique d'une proie et l'équilibre entre amitié et dominance.

Il s'effectue avec un simple licol et une corde ou mieux encore, en liberté :
- "On peut aboutir naturellement à une relation harmonieuse avec le cheval à travers la communication, la compréhension et la psychologie, au lieu d'avoir recours aux moyens mécaniques".

Sa méthode est une méthode absolument non violente :
- "Rien n'est plus pitoyable que de voir quelqu'un frapper un cheval : là où finit la connaissance, commence la violence".

Et son but est justement de nous apporter cette connaissance.  Il se base plutôt sur la persistance de l'action et les quatre phases de fermeté.  Votre succès dépend du fait que le cheval doit impérativement savoir que jamais vous ne l'abandonnerez.

Quelle journée formidable.  Débutée à 9h30, terminée vers 17h, et ponctuée par trois breaks pendant lesquels nous pouvions aller  discuter avec Pat en personne, son épouse Linda et tous les étudiants et collaborateurs.  Ils sont chaleureux comme savent l'être les Américains.  Comme Annick remerciait Linda pour la jolie histoire qu'elle lui avait racontée, elle l'a attrapée et serrée dans ses bras, à sa grande stupéfaction !

La seule chose que nous déplorons - et cela n'engage que nous - est le prix exorbitant du matériel vendu.  Par exemple : 1.190 BEF pour un licol en corde (5 m de corde et quelques noeuds - très compliqués, on vous l'accorde).  D'autres que nous trouvent néanmoins que ce prix est justifié par l'excellente qualité de ce matériel...

Le prix de l'entrée, par contre, nous l'avons tous trouvé en rapport avec la qualité de cette journée.
 

 

 

 
 

L’extrême expérience
Ou comment "parler" cheval au point que les chevaux n’en reviennent pas eux-mêmes !
par Brigitte Latouche

C’est ce qui m’est arrivé lorsque j’ai rencontré pour la première fois Pat Parelli et "travaillé" mon Appaloosa, Yankee, avec lui.
Je savais que je pouvais comprendre mon cheval et lui accorder toute ma confiance, mais à ce point-là, c’est vraiment fabuleux !

En effet, il existe l’approche du cheval et son éducation dans le respect, telle que nous la concevons en Western Riding, mais il y a encore plus...
plus naturel et c’est la PNH : "Parelli Natural Horsemanship"

Cette méthode, basée sur l’application des jeux que pratiquent les chevaux au pré, est vraiment efficace et structurée. Je peux en parler en connaissance de cause pour l’avoir expérimentée au cours de stages organisés en Belgique, ainsi qu’au centre PNH France, à la Beaume, en compagnie d’une jument que je ne connaissais pas.

Eh bien, croyez-moi ou non, à la fin de la semaine de stage, la jument me connaissait aussi bien que moi je la "lisais" et nous formions un couple complice car nous nous comprenions grâce à notre "body language", sans un mot... juste une attitude... un regard... C’est aussi et surtout une remise en question du comportement de "prédateur" de l’homme qui doit se transformer en "leader" de troupeau, bref en "Alpha" équin.

J’ai également rencontré à la Beaume Sylvia Furrer, instructeur P.N.H., d’autres élèves PNH, ainsi que des gens sympa, orientés vers la compréhension plutôt que la soumission du cheval.

A la fin du stage, Sylvia, qui avait observé notre comportement, notre attitude et nos techniques de jeux avec nos chevaux respectifs, notre façon d’aborder et monter nos chevaux respectifs, ainsi que notre façon d’accéder au "Level 1" (la méthode compte 10 "Levels" : Pat Parelli se considère au "Level 7", après réussite de tests appropriés. Il n’existe en Europe qu’un seul "Level 4", et en Belgique, à ce jour, on peut compter 3 "Levels 1" dont j’ai la fierté de faire partie.

Ces personnes, ayant accédé aux différents "Levels" (niveau d’instruction) reconnus par "PNH office USA" sont seules habilitées et à votre disposition pour de plus amples renseignements (organisation de stages, démonstrations, contacts USA, matériel...) sur la méthode "PNH" à laquelle n’importe qui peut accéder : plusieurs routes s’offrent à vous. Tout dépend du niveau de compétence que vous voulez acquérir et de la vitesse à laquelle vous voulez y arriver.

Ce que vous apprendrez à travers la "PNH" ce ne sont pas les bases habituelles, ce sont des concepts parmi les plus avancés en psychologie équine et en comportement, et des techniques parmi les plus avancées concernant le travail des chevaux, aussi bien au sol que sur leur dos.

PNH vous apprend à acquérir un savoir intime dans les quatre domaines essentiels qui permettent de devenir un "Homme de cheval" : le travail à la longe, le travail en liberté, l’équitation "Freestyle" (en liberté) et en finesse.

Depuis le simple apprentissage permettant d’être plus en sécurité et d’avoir plus de plaisir avec les chevaux, jusqu’à l’accomplissement d’ambitions professionnelles et compétitives, les programmes de PNH ne ressemblent à rien d’autres, où que ce soit dans le monde.

Plusieurs stages (initiation et perfectionnement) seront organisés en Belgique.
Pour de plus amples renseignements : contactez :

PNH Belgium
Brigitte Latouche - Ferme de la Palouse - 081/40.13.81
• Patricia Pietquin - 04/380.38.97 - gsm. : 075/34.70.80
• Yves Bertrand - 010/84.02.73
PNH France
• Silvia Furrer - Château de la Beaume 43370 - 0033(0)471.03.14.67

extrait de  Hippo News n° 265 d'octobre 1998

 
 
Une revue Pat Parelli
Pour les “accros” de Pat Parelli et de sa méthode “Parelli Natural Horsemanship”, il existe un magazine édité en anglais : “The international Journal of Parelli Natural Horsemanship”.Souscription internationale : US$ 45, (4 numéros/an).
Adressez-vous directement à :
PNH Office, USA - PO Box 3729 - pagosa Springs - CO 81147 USA - tel 001/970.731.9400 - fax 001/970.731.9722

consulter également la bibliographie

Site officiel : Pat Parelli
 
 
L'un n'est pas l'autre : observez d'abord et forgez vous même votre opinion

source : http://www.pferdezeitung.de/66.00/
Traduit et résumé par Antje 

Voilà le résumé du stage Parelli, donné par le représentant de PNH allemand, Birger Gieseke (que je vais appeler BG par la suite, c'est plus court). C'était un stage d'une journée de Level 2, portant le nom bien attractif et attirant de "harmony". Il y a 4 niveaux de cours, et seul Parelli même aurait atteint le niveau 4. BG est au niveau 3 en selle et au nivau 4 au sol. 

Dans la première partie du stage, les humains travaillent avec des humains: des couples se forment, l'un des deux ferme les yeux et l'autre doit le manipuler avec son langage de corps (presser, tirer, actions propres). ensuite BG fait jouer un jeu de réaction parce que réagir vite serait important avec les chevaux.

je ne vais pas entrer en détail ici, ca n'a rien à voir avec les chevaux.

Quant aux niveaux PNH, le candidat qui veut obtenir un certain niveau peut se faire filmer et ensuite envoyer le vidéo à BG. L'agence PNH (donc, BG) va ensuite le valoriser et déterminer si le candidat a obtenu le niveau. Or, dans ce stage, il s'est révélé que BG ne regarde pas toujours les vidéos avec assez d'attention. d'où résulte la question, selon quels critères les vidéos sont valorisés? Est-ce tout relatif?

Bon, le stage commence donc. Il y a 7 chevaux dans le manège plus l'entier quarter-horse de BG. Première question de BG: "votre cheval cède et vous fait des déplacements latéraux. cela vous suffit-il?"   Lui-même donne la réponse:"non". Car le but de Level 2 c'est de faire plus de choses plus rapidement, mais avec moins d'effort.

BG fait une démonstration avec son entier: il prend le carrot stick (rien d'autre qu'une cravache) et tape à droite et à gauche du cheval, sur le sol, en s'éloignant jusqu'au bout de sa longe de 4m et en retournant ensuite. Le cheval ne bronche pas, mais il remue quand même légèrement la tête. Voilà donc la démonstration d'un friendly game. La spectatrice du stage et autrice de l'article se demande comment le cheval comprend que, lors d'une action si violente, il doit rester sans broncher ou alors céder. Explication: lors d'un friendly game, le meneur est détendu et c'est ca qui fait comprendre au cheval qu'il ne doit pas céder. La spectatrice se demande quand même comment le cheval puisse reconnaître un meneur relax si celui-ci tape avec une cravache par terre, à 30 cm de lui. En fait, la plupart des chevaux sont restés sans broncher... quand les meneurs se sont trouvés au bout de la longe. Pas quand ceux-ci se sont rapprochés du cheval. Même si ca marche, on se pose la question de savoir si c'est un vrai entraînement anti-peur ou un simple conditionnement à la cravache.

Ensuite c'est le tour d'un premier jeu de porc-épic. BG "enveloppe " son cheval avec la longe (je ne sais pas vous dire les détails, juste qu'il a mis la longe autour des antérieurs, des postérieurs, l'encolure, le dos...) et tire dessus pour avoir une réaction du cheval (il doit céder, avancer). 
(voir sur http://www.pferdezeitung.de/66.00/ l'illustration)

Entre deux porc-épics, un exercice du sorte "comment monter sur le dos d'un cheval sans selle". BG demande au cheval de baisser l'encolure, se met à son côté, se penche sur l'encolure en disant qu'ainsi, quand le cheval lève l'encolure, ca permettrait de se faire soulever sur son dos. Une méthode pas sans dangers: un jeune arabe secoue sa cavalière, pliée sur son encolure, dans toutes les directions, tel un taureau espagnol. 

Lors du prochain exercice porc-épic, les meneurs apprennent à faire céder l'avant-main et l'arrière-main rien qu'avec leur regard, et ca ne donne pas de problèmes. Ensuite, le meneur doit poser une main sur le garrot et faire céder l'arrière-main du cheval avec son regard et puis le cheval doit céder jusqu'à ce qu'on voie l'oeil opposé du cheval. Dans ce contexte, BG explique les 4 phases d'intensité et dit aux meneurs de pratiquer longtemps phase 1 (la plus douce) pour passer rapidement par la phase 2 et 3 jusqu'à 4, de sorte que le cheval craigne déjà la phase 4 et réagisse déjà lors de phase 1.

Prochain exercice: mener un cheval sans longe, et ceci dans les 3 allures et sans que le meneur pousse son propre cheval. Ceci doit être effectué par d'autres meneurs qui passent à proximité. Après quelque temps, cet exercice marche plutôt bien.

Ensute: les déplacements latéraux et le recul sans longe. Cela se passe plutôt bien, car la plupart des meneurs ont choisi le pare-bottes comme ligne de démarcation, tandis que BG demande le déplacement latéral à son entier au milieu du manège (pas et trot) en lui piquant ses index d'une facon rhythmique dans les côtes.

Pendant que les participants s'exercent, BG demande à son entier des déplacements latéraux au trot le long du côté court; il doit faire au moins 8 vas et viens. Ensuite, il le fait reculer 2 côtés longs de manège. L'entier proteste en gromellant, mais il ne bronche pas. Pour les déplacements latéraux, BG recommande aux meneurs de pousser les jambes du cheval avec leurs propres pieds. Action qui peut devenir dangereuse: l'auteur de l'article avait entendu parler d'une ex-stagiaire qui a manqué se faire taper dessus par les sabots de son cheval: pendant que BG s'occupait d'un cheval difficile, les participants devaient demander 7(!) tours de manège de déplacement latéral à leurs chevaux. Le cheval de cette dame, sinon très calme et sage, en avait marre et a montré son désaccord après les 7 tours. Les spectateurs avaient objecté si ce n'était pas suffisant, mais BG avait dit, non non, continuez (!)

Ensuite, l'auteur demande à BG combien de temps on devrait demander cet exercice très demandant au cheval. Sa réponse: "jusqu'à ce que le cheval dégouline de sueur."

C'est là où j'ai eu mon haut-de corps! Les spectateurs aussi. Ils s'attendent que BG éclate de rire et dit que c'est une blague, mais ce n'est pas le cas. Par contre, BG explique que 90% des chevaux ne sont pas assez demandés mentalement et 70% des chevaux physiquement, et parmi les chevaux-loisir il y a tellement de chevaux gros, et dans la plupart des cas, leurs cavalières (il a dit "cavalières", hein, pas "cavaliers"), leur ressemblent. Deuxième haut-de-corps face à un tel non-respect! En plus, dit-il, les chevaux sont raides dans la tête, pas physiquement, car un cheval est à même de se gratter la croupe avec ses dents juste après s'être levé...

Entre-temps, les chevaux ont travaillé pendant 1 heure ¾ sans interruption et l'autrice demande s'il n'est pas temps pour une petite pause. Ce serait logique, car les chevaux ont besoin d'un peu de temps pour "digérer" ce qu'ils viennent d'apprendre. mais BG dit que non, dans la harde, le cheval n'aurait pas de pause non plus... il n'a apparemment pas encore vu des hardes de chevaux où la plupart somnole. Aussi, il ne s'est sûrement pas encore apercu qu'un cheval qui exerce une pression sur un cheval inférieur arrête cette pression quand l'autre cède. Natural horsemanship???

Afin de démontrer à l'auteur que les chevaux ont déjà eu pas mal de pauses et de récompenses ce jour, il demande à une participante: "combien de fois as-tu déjà caressé ton cheval ce matin?" la participante, un peu timide:" ben, assez souvent." BG à l'auteur:"eh bien, tu vois!" non, BG ne récompense pas son cheval. Il ne dit pas aux participants que leurs chevaux sont bons, qu'ils doivent les récompenser et que les chevaux ont besoin d'une pause pour comprende ce qu'ils ont appris.

Donc, pas de pause, mais BG s'occupe plus intensivement d'un cheval qui ne recule pas encore bien. Il chasse littéralement le cheval vers l'arrière, en le tapant avec la cravache, et le fait marcher contre le pare-bottes, ceci minimum 5 fois - boum. Un miracle que le cheval a encore confiance en l'humain après. c'est maintenant le tour de la proprio, le cheval s'approche dangereusement d'autres chevaux en reculant, mais BG ne dit rien: c'est la façon du cheval pour se soustraire au recul (!). par terre se trouve une selle western que la proprio n'a pas vu, et toujours en reculant, le cheval se prend un sabot postérieur dans un des étriers. Ce n'est qu'après 10 secondes que la proprio arrive à calmer le cheval et à libérer son sabot. Avec un cheval plus hystérique cela aurait sans doute donné un malheur. BG n'a pas bronché et il n'a pas dit "attention la selle"...

Maintenant, les participants montent. Bien sûr, pas tous réussissent à monter avec le corps-penché-sur-l'encolure. ils doivent demander au cheval de céder l'encolure à droite et à gauche la longe dans la main, le reculer sans rênes ni longe dans la main, seulement avec l'assiette et les jambes. Si ca ne marche pas, le cheval est posé devant le pare-bottes dans un angle rectangulaire, et ensuite le cavalier doit taper sur le pare-bottes, avec la cravache, à droite et à gauche de la tête. Résultat: dans beaucoup de cas, les chevaux ont peur, mais ils ne reculent pas. Ensuite, la longe est décrochée du licol, mise par terre, et les cavaliers doivent maintenant faire des cercles autour. La tête du cheval est limité à l'extérieur en penchant la cravache en avant, afin de simuler un round-pen. La plupart des cavaliers arrive à faire l'exercice au pas, quelques-uns au trot, et BG y arrive au galop. Il contourne et contourne et contourne sa longe dans des voltes interminables.... avec ca, l'auteur associe la maxime de BG quant à la compréhension d'un exercice: une fois c'est rien du tout. deux fois c'est le hasard. Trois fois c'est de la chance. Quatre fois c'est du destin. Cinq fois c'est le début de la compréhension. Donc, BG galope autour de sa longe, pas sans taper dessus le cheval d'une participante qui, en faisant l'exercice, s'est trop approché de son cercle, mais même au moment où le cheval est assez éloigné de son cercle. BG, une personne qui a du respect devant un cheval???

Ensuite, la pause. Oui, finalement! Et là j'ai dû rigoler et penser à Laurent et sa comparaison avec une secte: BG demande aux participants de crier le cri de rassemblement "Savvy" (=savoir comment) et de claquer leurs mains sur la tête. D'ailleurs, l'autrice aussi fait des allusions de secte... pendant la pause, l'auteur interviewe BG sur de différents sujets. Elle essaie même de lui construire des ponts pour ses réponses afin qu'il admette qu'il a peut-être commis une erreur. elle demande s'il faut vraiment être aussi dur que ca avec les chevaux, sans respecter personnalité, niveau d'éducation, souplesse physique et âge et sans doser la longueur des exercices. Mais BG ne cède pas d'un millimètre. Aussi, elle entame le sujet de la participante dont le cheval a manqué la blesser avec ses ruades, lors des 7 tours de déplacement latéral et elle demande si dans ce cas-là l'entraînement n'est pas allé un peu trop loin. Réponse de BG: "pas du tout. Dans un tel cas, la dame aurait dû demander encore un huitième tour." l'auteur en reste bouche bée. Moi aussi!

Remarques ultérieures:

Ses collègues western disent de lui "parmi les plus durs c'est le plus dur." "lors d'un concours, il fatigue son cheval à 40 degrés à l'ombre, de sorte que celui-ci ne sait plus rien, et ensuite il participe à l'épreuve."

Lors d'un de ses stages, il a fait reculer son entier, dans la facon habituelle, sans regarder à droite et à gauche, de sorte à causer un accident lors duquel une participante a été gravement blessée. Le tribunal l'a condamné à une amende.

Une des colistières de ma liste allemande "travail au sol" m'a fourni du matériel ultérieur, car elle aussi a participé comme spectatrice à un stage de BG. Selon elle, ce stage n'était pas très différent de celui décrit. BG est quelqu'un d'auto-suffisant et de hautain, mais qui répond aux questions qu'avec un torrent de paroles - de sorte que le demandeur oublie sa question - ou avec des réponses préfabriquéss.

Mon commentaire: les témoins de Jehovah, les agents de vente multiniveau et autres sectes sont aussi très bons dans ca. Là où la moutarde m'est vraiment monté au nez c'est quand BG a demandé aux participants d'effectuer les 7 jeux de facon très hative, que leurs chevaux les connaissaient ou pas. Après un jeu - réussi ou non - ils devaient tout de suite commencer le prochain jeu, et ceci, si possible, sans parler au cheval. Alors les participants ont essayé tant bien que mal. Mais croyez-vous qu'ils ont appris quelque chose?

Là je me suis dit, c'est vraiment le comble: J'ai les 7 jeux sur des feuilles recues par fax il y a longtemps. Et là il est écrit très clairement et nettement: "respecte toujours la suite des jeux.

Commence toujours par jeu no. 1 et continue seulement avec le prochain jeu si ton cheval a parfaitement compris le jeu précédent et il l'effectue à 100%." 

BG ne respecte nullement cette maxime que je trouve très importante, que je considère être la base de tout NH! CA c'est censé être PNH ou NH tout court??? comme j'ai déjà dit, il y a beaucoup de bonnes choses en PNH, des choses très utiles, dont surtout les 7 jeux (quand on respecte la maxime citée!). il y a aussi des choses que je trouve obsolètes et pas utiles pour moi et mon cheval - j'en ai déjà parlé. PNH n'est pas ma seule et unique "religion" (BG est, bien évidemment, fortement contre les mélanges de méthodes - pas moi). 

Mais je ne tolère pas qu'un système qui a de bonnes bases soit tellement traîné dans la boue par un "représentant" ignoble qui n'est pas digne de ce nom. Heureusement, la plupart des cavaliers en Allemagne sont au courant de la différence entre PNH et BG. Je répète, Pat Parelli est beaucoup plus agréable avec humains et chevaux, et s'il savait ce qu'il fait BG, s'il le voyait en action (en douce bien sûr, car sinon il ne montrerait pas son vrai visage), il ne serait ûrement spas d'accord, donc, ne soyez pas ecoeurés de PNH. PNH et BG ne sont pas la même chose. il y a sûrement des représentants PNH qui méritent ce nom.

Amitiés

Antje
 



 

CLICKER TRAINING ET PARELLI NATURAL HORSEMANSHIP
BHA-NewsLettre2 
Témoignage : 
Clicker training et PNH  une approche fun pour l'homme et le cheval 

Le Clicker training est une technique de Natural Horsemanship utilisée pour le renforcement positif en synchronisant l'émission du son brut (le click) et l'éxécution correcte d'une demande.  La base du Clickertrainng durant sa phase d'apprentissage est d'associer le click à une récompense que le cheval connaît déjà et apprécie hautement.

Ici je parlerai de mon expérience avec un poney de randonnée sans problèmes pour aller du point A au point B avec son cavalier mais ayant appris dès foal à ne pas respecter l'homme ce qui naturellement heurte mes conceptions aussi avais je décidé de lui apprendre les bases des 7 jeux PNH. 

Or voilà ce brave poney fjord était rustique, dur à l'ouvrage et pratiquement insensible… rien ne semblait l'atteindre - ce qui probablement lui donnait cette assurance en extérieur. Un tel animal ne donnait aucune réponse à la technique consistant à rendre un comportement indésiré inconfortable.  Force me fut donc de reconcevoir l'ensemble du problème.  Il convenait bien entendu  de décourager un comportement indésirable et d'encourager l'attitude souhaitée. 
Je décidai donc d'attaquer le problème par le renforcement positif grâce à la technique du clickertraining. 
Et quelle ne fut pas ma surprise de voir ce poney catalogué balourd, stupide, insensible devenir brusquement un être ouvert, désireux d'apprendre et heureux de progresser avec légèreté.

Dans la relation homme-cheval de l'horsemanship ce petit fjord m'a appris une chose essentielle, il faut rester à l'écoute et les deux membres de la relation doivent s'adapter l'un à l'autre pour que l'alchimie de la relation se produise

Texte original Els van der Zanden 
plus sur le clicker training
traduction et résumé Tillemans Francis

BHA News Letter nr2/2000

 



 

Mon cheval Me Mord

Je suis mordu de cheval mais lui
il me mord… que faire...

Les morsures de cheval sont dangereuses et inacceptables comme comportement pour des chevaux de loisirs que se soit comme acte intentionnel d'attaque dans un mouvement brusque d'encolure ou dans un geste d'impatience en reniflant la  poche à friandises l'intention de mordre est belle et bien présente. Il convient que le cheval reste à sa place et soit respectueux de son cavalier, user de violence ou entrer dans son jeu en fuyant n'est pas la solution.  Mais pourquoi mord-il en fait ? 

Et bien les chevaux se mordillent mutuellement l'encolure pour leur toilettage, un geste social ou bien ils esquissent des morsures lors de jeux en prairie soit encore se mordent véritablement en cas de conflits rare mais parfois violents.

Examinons comment et où poser clairement les limites 

Le premier cas est simple : votre cheval vous considère comme son compagnon privilégié, son égal, un être avec lequel il peut jouer comme il ferait avec un congénère et réclame votre attention tout d'abord en vous reniflant.  Rien de méchant à cela toutefois s'il montre les dents signifiez-lui immédiatement d'arrêter par exemple en le faisant "travailler" (un reculer, un appuyer de un pas au box…). 

Vous pouvez aussi décourager tout à fait le cheval de vous renifler en utilisant le principe de saturation. Accorder bien plus d'attention qu'il n'en réclame en vous reniflant et rendez cette attention inconfortable par exemple en maintenant fermement sa mâchoire.  Il comprendra vite que cette attitude n'est pas agréable en dépit de vos bonnes relations, un peu comme celle que vous avez avec certaines personnes intarissables au téléphone, vous les aimez bien mais vous ne leur téléphonez pas …

Une autre possibilité fréquemment rencontrée avec des jeunes entiers plein d'énergie est l'explosion de ceux ci et la technique d'immobilisation souvent adoptée : le placement d'un enrênement  contraignant et la mise l'attache de part et d'autre…

Que se passe -t-il si au lieu de contraindre le cavalier rencontre le besoin social du cheval et exige de lui toute son attention ?

Le cavalier arrive au box, flatte l'encolure du cheval, lui abaisse l'encolure, lui demande un pied, flatte l'encolure et abaisse la tête, demande le reculer, etc. en un mot fait décroître l'excitation par une mise en confiance.  Au bout d'une dizaine de minutes le cheval explosif est entièrement clamé et le cavalier peut vaquer éventuellement à d'autres tâches. Le cheval agressif doit être impressionné mais jamais frappé ou violenté. 

Bon mais il mord, vous voyez les dents, et pressentez le mouvement d'encolure, ne reculez pas c'est entrer dans son jeu, levez par exemple brutalement le coude, le cheval se trompera et s'en saisira.

S'il mord, alors au moment même ou il mord, vous vous 'explosez' pendant 3 secondes afin de lui faire comprendre clairement que vous lui êtes supérieur, mais après cette explosion de 3 sec pendant laquelle vous criez, vous levez les bras, sautez, agiter la corde, enfin toutes manifestations corporelles d'intimidation (sans violence physique) ;vous redevenez calme et apaisant, vous abaissez sa tête et vous l'apaisez..

Les muserolles et autres muselières ne sont pas une solution pas plus que les kilos de friandises en petits bonbons.  Ce que le cheval apprécie ce sont des réponses à son besoin essentiel d'animal de troupeau : une vie sociale et une position claire dans la position hiérarchique.  Le cavalier s'il est clair constant et conséquent dans ces attitudes sécurise son cheval qui sait qu'il peut lui accorder sa confiance.  C'est l'entraînement à ce que nous souhaitons que le cheval devienne qui doit nous guider dès le début tout en tenant de son bagage et non l'inverse car en autorisant les mauvaises attitudes nous créons des mauvaises habitudes et nous mettons finalement en danger. 
 

Texte original Monique Moens 
Photo Igor Ost 
traduction et résumé Tillemans Francis

plus dans la BHA News Letter nr2/2000
 

 

 
 

Ethologie ... en selle aussi

Seul un cheval relaxé peut travailler correctement cela les entraîneurs l’enseignent depuis des siècles. Xénophon le Grec et Kikuli le Hittite bien avant lui l’écrivaient déjà.
Et seule la confiance permet d’obtenir un résultat satisfaisant que se soit à l’exercice, sous la selle ou naturellement en troupeau.  Pas de crainte, donc pas de causes de frayeur si le cheval peut accorder son allégeance.  Le cheval est une proie potentielle qui vit à l'état naturel en troupeau sous la conduite d’un «chef».  La survie du groupe dépend de la cohésion et de la sécurité que le chef garantit au troupeau.  La confiance et l’allégeance doivent être absolues pour garantir la stabilité de ces relations.  Or le cavalier remplace le chef du troupeau, il lui incombe donc de se comporter de manière analogue en apportant la sécurité par son calme et ses indications précises au cheval qui n’aura dès lors aucune raison de douter de sa sécurité et sera obéissant.

Pourquoi voit t on fréquemment le contraire ? Pour de multiples raisons dont essentiellement une mauvaise communication entre le cavalier et son cheval
- actions de rênes et de jambes qui se contredisant,
- demandes du cavalier non synchronisées par rapport aux mouvements du cheval
- demandes incessantes saturant les capacités de réaction du cheval
- mauvais contact avec la bouche du cheval
- « timing » incorrect par exemple réprimande, punition ou récompense trop longue ou non synchronisée avec l’action, demandes d’exercices alors que le cheval n’est pas réceptif car anxieux ou énervé etc… voir à ce propos les conseils de Marthe Kiley Worthington 
- un manque d’assiette

A quoi reconnaître les premiers signes ? Examinons quelques cas.

- L’habitude.  Au départ le cheval est attentif, mais soumis à des exercices répétés il commet de petites fautes d’attention que le cavalier ne corrige pas estimant qu’il s’agit d’une expression de la personnalité du cheval.  Ce n’est que face à de graves problèmes d’obéissance que le cavalier soudain s’étonne.  Or chaque fois que le cavalier approche son cheval il le «travaille», et donc ne peut tolérer aujourd’hui ce qu’il ne souhaite pas voir se développer demain. Rester constant dans ses demandes et ses récompenses est l’exercice le plus difficile pour le cavalier dans le bien du cheval !

- L’agressivité redirigée.  Des changements saisonniers, de nourriture, d’équilibre hormonal, de composition dans les groupes de chevaux (changement de box ou mise en pâture)  induisent des tensions dans la hiérarchie sociale.    Parfois le cavalier qui n’est pas considéré comme le «chef» indiscuté en fait les frais.  Les juments sont particulièrement inclines à de tel comportement au printemps.

-La découverte inopinée.  Le cavalier parfois incite son cheval à récuser son allégeance.  Flatter et récompenser un cheval qui a peur l’incitera à réitérer ce comportement plus tard sans raisons objective. 
Ces dérobades sont le signe que le cheval a retiré sa confiance à son cavalier, qu’il a repris l’initiative, qu’il est donc supérieur dans la hiérarchie sociale à son cavalier qui lui suit… 
Le cheval apprend par association et chaque apprentissage est renforcé par un incitant positif ou l’évitement d’une situation déplaisante, au cavalier à ne pas entrer dans une spirale défavorable.

L’exemple classique est le refus du transport dans un van. Le cavalier plein d'appréhension à l’idée que son cheval ne s’effraye s’approche précautionneusement du van avec son cheval. 
C’est à dire il communique par son corps le message suivant – cet objet est une menace potentielle, je ne m’en approche qu’avec précautions- Et au moindre signe de recul ou d’évitement du cheval bat en retraite et donc «récompense» le cheval qui a évité de s'exposer à une situation potentiellement dangereuse et a pris le rôle dominant…. Un conflit de hiérarchie s’ensuit généralement avec tous les problèmes de cheval cabré de ruades et de perte de confiance.

Le refus que se soit devant un obstacle en jumping ou à une demande en dressage est également renforcé par le cavalier si celui-ci autorise son cheval à se détourner de la demande en cours.  Ce n’est pas sans raisons qu’en jumping le cheval qui refuse est replacé immédiatement face à l'obstacle.  Mais le plus fréquemment la cause originelle se trouve dans les commandes ou l’assiette incorrecte du cavalier.  A jeunes jambes (du cavalier) vieux cheval (bien routiné)… et pour l’apprentissage du cheval il faut une progression lente sur des bases solides et bien assurées.

D’abord au pas ensuite au trot et finalement à allures plus vives avec des obstacles de hauteur et de difficultés croissantes.  Le recours à la cravache au fouet ne sont pas les moyens les plus adaptés que du contraire ils renforcent la tendance à la fuite, à l’évitement ce que justement le cavalier tente d’endiguer.

Les modes de renforcements de comportement Ici nous touchons à la psychologie avec le renforcement positif (voir article sur le clickertraining) et le  renforcement négatif.  Dans celui-ci le cavalier exerce une pression, confine dans une situation déplaisante tant que la demande n’est pas correctement exécutée et cesse instantanément si la demande est effectuée ou si l’attitude indique qu’elle va l’être. (voir article sur la commande apaisante).
La punition corporelle n’est absolument pas une procédure d’apprentissage car ce cavalier se transforme en menace.  La situation inconfortable ne peut jamais être  pénible ou douloureuse, le cheval doit garder sa confiance en son cavalier.  Il faut que la «faute» la demande non exécutée soit associée à une gêne que l’exécution correcte permet d’éviter.

Le travail au sol sera la fondation stable qui vous permettra de débuter en vous concentrant sur votre cheval et ensuite à recommencer les mêmes exercices en selle.  Voici quelques briques de construction :
-Un pas actif en avant avec une position de l'encolure la plus basse possible et une ligne du dos la plus ronde possible. 
-des changements fréquents et contrôlés d’allure et de direction qui maintienne l’attention du cheval
-une monte rênes longues avec l’encolure abaissée permettant une activation des muscles du dos et une réponse souple à la plus petite action de rênes

Petites causes grands effets 
La bouche doit être souple et accepter le mors…  La main restera donc légère, aérienne, la jambe effleure le cheval et leurs actions cessent dès que le cheval effectue la demande… enfin ainsi disent les manuels mais le cheval refuse le mors et ignore la jambe? Que faire alors…

Ne pas se laisser s’installer une sensation de victoire chez le cheval.  Le cavalier demandera par exemple un reculer de quelques pas ou quelques appuyés mais sera prudent dans une séparation claire entre les demandes afin de ne pas induire des réflexes d’évitement.  Le cavalier réitère sa demande en avant si le cheval effectue ne fut que un pas en avant il est abondamment récompensé.

Surtout ne pas interrompre la sollicitation parce que le cheval rue ou veut mordre ce serait au contraire renforcer chez le cheval que la commande visait à solliciter cette action de sa part.

Le cheval refusant toujours les sollicitations et amorçant des réactions d’évitement il faut recourir à d’autres expédients : rendre la position d’arrêt même inconfortable. 

Courbez l’encolure en maintenez la courbure quelle que soit la réaction du cheval jusqu ‘à ce que celui-ci ne se déplace en avant. A ce moment laisser l’encolure libre et récompenser abondamment.

Ne pressez surtout votre cheval à ce moment d’accomplir un autre pas, remettez l’exercice un peu plus tard. Même si seulement un pas été fait, l’important n’est pas la distance mais l’obéissance à votre demande. 

Si vous réitérez votre demande immédiatement, vous renforcez chez votre cheval la sensation que tout compte fait la demande ne concernait pas l’action qu’il venait pourtant correctement d’accomplir

Ne confondez surtout pas un cheval en avant et un cheval tendu désuni qui fuit en avant… récompensez l’exécution correcte au moment même encore et encore et rendez inconfortable toute autre situation.

Observez les chevaux au naturel, la meilleure «récompense» qu’ils s’offrent est le toilettage, faites en de même en selle et frictionnez énergiquement la base de la crinière, soyez patients et sachez reconnaître les signes que votre cheval vous envoie, les oreilles sont particulièrement faciles à observer.

Texte original Inge Teblick
traduction et résumé Tillemans Francis

BHA News Letter nr2/2000
 

 

 
 


 

Les Commandes : le Bouton 'CALME DADA'

Au début était le verbe et le verbe était “Calme toi!” 

Ne serait ce pas merveilleux s’il existait une commande miracle qui calme automatique les chevaux…Or elle existe!  Avez vous jamais observé un cheval effrayé ou inquiet ? 
L’avez vous jamais vu avec une encolure autre que dressée ou rejetée en arrière et prêt à s’élancer en un réflexe de fuite?

En appliquant l’effet contraire,
-apprendre à son cheval d’abaisser son encolure- c’est à dire à vous témoigner son manque d’inquiétude vous lui apprendre à rester calme.  En plus l’intérêt d’une telle commande apparaîtra lors de la toilette, la pose du bridon, le dentiste, les soins aux yeux, le vermifugeage etc…

Comment faire :
- a mains nues
1/ Poser une main sur l’encolure juste derrière les oreilles, l’autre main se place sur le chanfrein et exerce la plus petite pression possible
2/ dès la plus descente de l’encolure relâcher immédiatement la pression et récompenser par des paroles apaisantes, et caresser (pas frapper) abondamment.  Ne pas oublier que l’arrêt du mouvement en arrière est déjà une obéissance et doit être récompensé.  Recommencer et persévérer sans jamais pousser l’encolure vers le bas, ce geste doit être fait par le cheval en réponse à la sollicitation.

Que faire si le cheval refuse ou s’effraye ???

Ne pas entrer en conflit ouvert avec lui mais accompagner le mouvement pour qu’il se rende compte que cette impulsion de retrait ne permet pas de s’éloigner, et donc n’est pas récompensée, maintenir la situation inconfortable donc mais sans aucune menace, bien vite le cheval réalise que la demande n’était pas un danger et que son cavalier est digne de confiance...

Rien ne bouge … pas de panique il faut parfois plusieurs jours d’effort avant d’obtenir un résultat.. rester constant dans ses demandes et récompenser immédiatement voilà la clef.

Une fois cet exercice parfaitement assimilé on peut travailler l’association avec un mot clef .

3/ Si le cheval exécute l’ordre son nez descendra jusqu’au niveau du sol, le cavalier accompagne le mouvement et félicite le cheval en position agenouillée.

-au licol de contention
si le cheval refuse la présence de vos mains en continu sur son corps (nous verrons comment résoudre cela dans le prochain courrier) le licol de contention peut être utilisé.
1/ laisser 20 à 30 cm de longe libre et fermer doucement la main sur la longe sans exercer de traction attendre quelques secondes
2/ appliquer une légère traction pas plus de quelques grammes
3/ dès la plus descente de l’encolure relâcher immédiatement la pression et récompenser par des paroles apaisantes, et caresser (pas frapper) abondamment.

- Ne pas oublier que l’arrêt du mouvement en arrière est déjà une obéissance et doit être récompensé.  Recommencer et persévérer sans jamais pousser l’encolure vers le bas, ce geste doit être fait par le cheval en réponse à la sollicitation.

-En selle au moyen des rênes il est également possible d’exécuter cet exercice en exerçant une lègere tension alternativement sur chacune des rênes.
Récompenser au moindre signe d’obéissance par l’arrêt de la demande, et une parole de félicitation comme encouragement.
 

L’entraînement régulier comme pour tous les exercices renforce l’apprentissage et les utilisations sont multiples et variées : au box pour les soins; en reprise, en cas de refus, de frayeurs etc.…  le tout sans avoir à recourir à la force physique mais à la puissance de la relation de confiance que vous avez établie avec votre complice équin.

Texte original Monique Moens 
Photo Igor Ost
traduction et résumé Tillemans Francis

BHA News Letter nr2/2000
 

 

 
 
 
 
 
 
 
Pour nous cheval et être humain doivent vivre libres et dans le respect l'un de l'autre
Le cheval peut nous porter il ne doit jamais nous supporter